* Blaise Compaoré, maillot jaune

A Nouachott où il assistait à l’investiture du nouveau président mauritanien Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, Blaise Compaoré a occupé la villa N°1 des résidences réservées aux délégations invitées. De même, il a été appelé en première position par le protocole de la cérémonie qui invitait les chefs d’Etat présents et les autres personnalités à présenter leurs hommages Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

* La sécurité sur les dents

En Mauritanie, tout comme en Libye et en Ethiopie, les agents de sécurité étaient sur les dents. A Nouachott c’est sans ménagement qu’ils ont renvoyé tous ceux qui n’avaient pas de badge pour accéder au centre des conférences qui a abrité la cérémonie de prestation de serment du nouveau président. "Hé, ho, dégagez". C’était leurs invectives favorites.

A Tripoli, c’était aussi les grandes mesures de sécurité, notamment pour accéder à l’endroit où le Guide libyen a reçu le président du Faso. D’ailleurs, dès que Kaddafi a raccompagné Blaise Compaoré à sa voiture, il a aussitôt quitté les lieux dans un cortège de 4x4 où certaines voitures ont joué les brouilleurs de pistes.

En Ethiopie, pour des raisons d’attentats et à cause de la guerre qui fait rage à Mogadiscio, la capitale de la Somalie voisine, les forces de l’ordre éthiopiennes étaient également tendues.

* La bière coule à flots à Addis

A l’hôtel Beer Garden Inn où étaient logés certains membres de la délégation burkinabè dont la presse, les disciples de Bachus étaient rois. En effet, le complexe hôtelier était composé d’un bar où les consommateurs sont installés par 2, 3 ou plus, autour de gros tourneaux en bois d’où coulait la bière, selon la quantité achetée, par un robinet que le client lui-même manipule.

Tous les soirs, c’est ainsi au "Beer Garden Inn" qui ne désemplit jamais. Les adeptes de la Fête de la bière au Burkina seront sans doute comblés à Addis où tous les soirs, ils auront rendez-vous avec leur boisson préférée.

* Les Ethiopiens attendent l’an 2000

En Ethiopie plusieurs chantiers sont en construction, quand ce ne sont pas des aménagements sur certains grands édifices ou places publiques. Cette effervescence se justifie par l’entrée en l’an 2000 que les Ethiopiens préparent pour le 11 septembre prochain. Pour ce pays, tout le monde attend ce passage avec pratiquement fébrilité.

C’est certain, le 11 septembre prochain n’aura pas la même coloration encore moins le même symbole pour les Ethiopiens et les Américains qui, eux, commémoreront le 6e anniversaire des attentats meurtriers sur les tours jumelles du Word Trade Center.

* Des mendiants bien présomptueux

"Dieu, pardonnez-moi d’avoir été obligé de prendre cet argent". C’est la prière que récitent des mendiants éthiopiens quand des étrangers, notamment de peau noire, leur donnent de l’argent. Parfois, ils vont jusqu’à envoyer des crachats à la face de leurs bienfaiteurs quand la somme est petite selon eux. Ce qui fait que nombre d’étrangers circulent les portières de leur voiture verrouillées.

Dans ce pays qui se targue d’être l’un des plus vieux du monde, ceux qui tendent la sébile sont très nombreux. Ils sont présents à tous les coins de rue et à tous les carrefours. Autre fait contrastant dans la capitale du Négus c’est la proximité de somptueuses résidences et des taudis dans cette cité qui n’a pas connu de lotissement dans son érection.

* La plus grande horloge du monde

Longue de 30 mètres, la plus grande horloge du monde (en hauteur) a été construite en 1999 et se trouve à l’hôtel Cornavin où la presse a logé, à l’escale de Genève. Désormais, cet hôtel porte aussi la triste réputation d’être l’endroit où le bagage de notre confrère de Sidwaya, Rabanki A. Zida, a été volé au moment où nous accomplissions le "check in".

Rassemblé entre Ouaga, Nouachott, Genève, Tripoli et Addis Abeba par Morin YAMONGBE

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