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Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

Publié le lundi 23 avril 2007 à 08h46min

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Les Burkinabè sont appelés à voter le 6 mai 2007, les 111 députés à l’Assemblée nationale qui auront pour mission, de contrôler l’action gouvernementale et réglementer la vie nationale en adoptant des projets de lois devant conduire le Burkina sur le chemin d’une démocratie renforcée, au cours des cinq ans à venir.

Pour briguer les 111 sièges à l’Assemblée, 47 partis politiques ont présenté un dossier de candidature recevable à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), instance qui a en charge, d’organiser les scrutins au Burkina Faso, que ce soient les municipales, les législatives, la présidentielle.
Pour les législatives du 6 mai prochain, quatrième du genre au Burkina, on dénombre 4.446.298 inscrits, 12.605 bureaux de vote à travers tout le pays et 3.748 candidats à la députation.

Lorsqu’on fait une lecture du tableau des trois dernières législatives dans notre pays, l’on constate avec aisance qu’en 1997, l’opposition a réalisé un faible score face au parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Elle a courageusement remonté la pente aux élections de 2002 en se positionnant presque à égal score avec 54 sièges contre 57 à son rival, le CDP. Celà est dû essentiellement au mode de calcul différent de celui de 1997, qui ne favorisait pas les "petits partis".

Au vu du nombre de partis politiques (47 en 2007 contre 10 aux premières législatives de 1992) qui se lancent à la conquête d’un maximum de sièges à arracher, l’on imagine déjà que le combat sera bien rude. Mais à toutes fins utiles, la CENI a d’ores et déjà pris les dispositions idoines pour garantir un scrutin transparent, équitable et juste.

Au titre de ces dispositions, il convient de relever la révision exceptionnelle des listes électorales (du 10 au 31 janvier 2007) et la mise à disposition des nouvelles cartes électorales pour tous les citoyens en âge de voter ; l’ouverture officielle de la campagne électorale le 14 avril dernier à zéro heure ; la clôture de la campagne prévue le 4 mai à 24 heures et enfin, le début du scrutin le 6 mai prochain à 06 heures.

Outre cela, il faut prendre à sa juste valeur le message du président de la CENI du13 avril 2007 et celui des évêques du Burkina qui invitent tout un chacun à la retenue par un langage décent et citoyen au cours de la campagne car « notre devoir de citoyens nous impose rigoureusement de ne pas adopter des comportements et paroles indignes qui abaissent notre démocratie et la République », a souligné le président de la CENI, tandis que les évêques du Burkina ont invité leurs fidèles à retirer leurs cartes d’électeur pour voter en âme et conscience le 6 mai prochain.

L’action menée aussi par le Conseil supérieur de la communication (CSC) auprès des médias vise également à donner à chaque parti ou regroupement de formations politiques, le même traitement quant à l’accès aux médias au cours de la campagne électorale. Le CSC par là, entend éviter l’exploitation d’espaces ou de plages médiatiques disproportionnées, au détriment des partis les moins nantis ou les moins entreprenants.

Il est de bon aloi de saluer également l’apport financier combien inestimable des 400 millions de nos francs, que l’Etat burkinabè a accordé aux partis politiques en compétition pour la conquête de l’hémicycle. Somme effectivement mise à leur disposition depuis le 12 avril courant. La presse publique qui n’est pas en reste aussi, a reçu sa part du « gâteau », à hauteur de 150 millions. Ceci, pour l’aider à assurer les différentes activités médiatiques sollicitées par les partis politiques en compétition.

Comme on le voit, tout est mis en œuvre pour le renforcement de la démocratie en marche dans notre pays depuis 1991. Le tableau ci-dessus nous enseigne si besoin en était le cheminement de notre démocratie à travers les trois dernières législatives. (voir tableau)

La présente campagne doit donc être le reflet de cette avancée radieuse vers des lendemains meilleurs et que le « fair-play » soit le levain qui galvanise les candidats qui vont à la conquête de l’hémicycle au soir du 06 mai 2007.

Jean Bernard ZONGO (jeanbernard30@hotmail.com)

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2007 à 11:27, par Francis En réponse à : > Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

    Ce point de vue n’engage que son auteur...

    • Le 23 avril 2007 à 19:56 En réponse à : > Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

      Je suis d’avis. Ce point de vue n’engage que son auteur qui aurait mieux servi la nation en gardant son silence. Il est insense de croire que ces sommes faramineuses copnsentie pour une institution aussi inutile que le parlement sont a propos. Je suis contre le fianancement des partis politiques, encore que les plus gros gardent tout l’argent. Chaque partis doit mobioliser ses fonds pour ses courses. Avez vous vu, le CDP a exige au moins 50,000frs (je ne suis pas sur du montant) a chaque candidat a la candidature. Ceci est tres strategique et permet au parti de renflouer ses caissesn. Si chaque parti faisait cela, les moins convaincus et representatifs se graderaient d’etendre nos bulletins de votes, et embriouilleraient moins nos populations non lettrees.
      Il est inadmissible de donner 400,000,000 a des gens qui n’iront lever que leurs doigts pour condamner le peuple avec des lois dont ils n’ont aucune comprehension. En plus, on leurs pretent des fonds pour apres leur donner 15,000.000 pour acheter voiture, puis 3,000,000 pour feter Noel. C’est degueulasse. et j’en ai le coeur gros, surtout que ces fobnds auraient pu servir a combattre la menigite ou a instruire nos enfants. Mais que voulez-vous ?

  • Le 23 avril 2007 à 17:59, par costy En réponse à : > Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

    Je pense qu’il faut arreter de faire des jugements sans valeur et qui ne contribuent en rien á l’avancer de notre démocratie.Il est lieu de dénoncer les tares qui minent cette jeune démocratie a savoir le manque de fair play justement ,les démissions qui sont dues au manque de conviction ou du moins á l’égoisme de la part des acteurs politiques ;le cas du Yatenga est trés illustratif et démontre á quel niveau se trouvent nos hommes politiques aprés plus d’une décenie de vie démocratique.Et en plus reste le jour meme du scrutin que jusqu’á présent personne ne peut etre sur qu’il ne sera pas entachè de fraudes .

  • Le 24 avril 2007 à 00:14, par Kgb En réponse à : > Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

    Il ne faut pas faire de proces d’intention. Cet article est equilibre et interessant. C’est vrai, en journalisme il faut s’interesser aux trains qui arrivent en retard. Mais dans un village ou personne n’attend plus depuis longtemps des trains a l’heure, la locomotive a l’heure merite bien des attentions meme si tout le monde est d’accord qu’il n’arrivera pas a l’heure a la station suivante.

    On peut biensur faire d’autres reflexions sur cette Democratie burkinabe : parler de l’utilisation des moyens de l’Etat dans la campagne, la modification du mode de calcul a chaque scrutin, les bourrages d’urnes, la corruption et...meme des assassinats politiques. On peut aussi parler du fait que Blaise n’a jamais declare ses BIENS (je ne parle pas des enveloppes vides deposees a la cours supreme)...

    N’empeche que les faits decrits par l’auteur de cet article sont reels et sont quand meme des efforts pour ameliorer la Democratie.

    • Le 24 avril 2007 à 10:48, par Moumouni En réponse à : > Que d’efforts consentis pour renforcer la démocratie !

      Au sujet de la déclaration des biens, je trouve l’initiative pertinente, mais galvaudée. Tant que cette liste des biens n’est pas publiée au J.O., cela ne sert absoulment à rien. Par ailleurs, cette liste devrait être actualisée, comme c’est le cas en ce moment en France avec le départ annoncé de Chirac, et à nouveau publiée en fin de mandat ; sinon, c’est pareil. La transparence requiert que cette publication des biens s’étende à tous ceux qui exercent ou sont dépositaires de l’autorité publique : présidents d’institutions, ministres, gouverneurs et hauts-commissaires, D.G. de sociétés, directeurs centraux de l’administration publique, magistrats exercant des fonctions de chefs de juridictions (présidents et procureurs) et juges d’instructions, ...
      Quand notre démocratie aura atteint ce stade, vous verrez ! Nous dégagerons assez de ressources pour faire face à des catastrophes comme la méningite ; sans compter le reste. Les corrompus et autres "voleurs" de la République seront tous démasqués, et nous gagnerons davantage !

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