LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Amadou DABO (UNDD) : “Nous allons reconquérir le titre de chef de file de l’opposition”

Publié le vendredi 20 avril 2007 à 07h48min

PARTAGER :                          

Amadou DABO

Pour ces législatives, l’UNDD de Me Hermann YAMEOGO est présente dans les 45 circonscriptions électorales du pays avec une liste nationale qui est, elle, dirigée par son vice-président, Amadou DABO que nous avons rencontré pour savoir leur stratégie de campagne.

C’est la campagne électorale depuis le 14 avril. Comment l’avez-vous abordé ?

Amadou DABO (AD) : Nous l’avons abordé à peu près comme tous les autres partis politiques. Mais, il s’agit pour nous de mener une campagne de proximité.

Quelles sont vos méthodes d’approche auprès des électeurs ?

AD : L’UNDD mène une campagne de protestation comme sa stratégie. C’est une recommandation du président de notre parti. Il a bien dit signifié que nous allons à ces élections sur un fonds de contestation parce que les choses ne vont pas assez. Nous avons demandé un temps d’arrêt pour revoir le code électoral qui comporte un certain nombre d’insuffisances notamment la question du financement des partis politiques, il y a des circonscriptions électorales, qui ont un seul siège alors que notre scrutin est à la proportionnelle au plus fort reste. Nous pensons qu’il fallait éplucher ces aspects du code électoral avant d’aller aux élections.

Durant la campagne, nous allons relever tous ces aspects-là et demander aux électeurs de sanctionner ceux qui nous gèrent aujourd’hui parce qu’ils ne veulent pas que les choses se passent dans la transparence. Autrement dit nous demandons aux électeurs de sanctionner le parti majoritaire pour voter l’UNDD.

La protestation est donc votre thème de campagne ?

AD : Tout à fait. Parce que ça ne va pas et il faut que ça aille. Alors nous pensons qu’il faut un vrai changement.

L’UNDD est l’un des trois partis à avoir des candidats dans les 45 provinces du pays, mais son principal leader Me Hermann YAMEOGO a peu de chance d’être élu compte tenu de son classement. Est-ce un choix stratégique ?

AD : Je ne saurai le dire. Mais c’est le choix de l’intéressé lui-même. C’est sa manière de protester, de dire que ça ne va pas et qu’est-ce qu’il va aller faire à l’Assemblée. C’est pour cela il s’est mis dans cette position pour montrer à l’opinion publique qu’il n’est pas content de cette élection. Il dirige bien le parti et il le finance correctement. Je reçois les instructions de lui pour conduire la liste nationale.

C’est de guerre lasse pour lui...

AD : Absolument pas. Hermann n’est pas fatigué de lutter. Au contraire c’est sa manière de lutter. C’est sa manière de faire connaître sa position qui a toujours été incomprise de beaucoup de Burkinabè. Mais si vous remarquez, il a toujours fini par avoir raison sur sa position. Vous savez, nous sommes un grand parti. L’UNDD dirigée par Hermann YAMEOGO ne doit pas être un petit parti. Si vous vous rappelez, Hermann est le premier homme politique à avoir créer un parti la semaine de la prise de pouvoir par le président COMPAORE. Et il a toujours voulu que ça soit un pouvoir consensuel.

On l’a toujours pénalisé. Il a toujours été sanctionné par défection. Mais il continue toujours. Hermann ne peut pas être fatigué de la politique. Il est né dans la politique, il vit dans la politique et il finira dans la politique.

Qu’est-ce qui explique la candidature de son cuisinier ? Est-ce une manière de faire comprendre que ces législatives vous importent peu.

AD : Pas du tout. C’est un candidat du Centre-Ouest. Il a un fief électoral où il se rend régulièrement. Il y est bien connu. C’est un homme dynamique et il faudra compter avec lui. On ne doit pas tenir compte de son statut de cuisinier. C’est quelqu’un qui a une forte capacité de mobilisation. Ce n’est pas parce que les élections ne nous intéressent pas vous l’avez vous-même souligné nous sommes dans les 45 provinces du Burkina. Le cuisinier de Hermann YAMEOGO est un militant qui mérite d’être sur nos listes.

Où comptez-vous obtenir de bons scores ? Quelles sont vos chances ?

AD : Nous comptons beaucoup sur le Centre-Ouest. Les gens font tout pour nous combattre, mais on a toujours eu de bons scores au niveau du Centre-Ouest.

Pensez-vous que ces législatives vous permettront de reconquérir le titre de chef de file de l’Opposition ?

AD : C’est notre souhait le plus absolu. C’est le combat que nous menons. Il faut que nous reprenions ce titre pour prouver aux yeux du public que nous sommes une véritable force politique.

Avez-vous un appel à lancer aux électeurs ?

AD : Au nom du parti, je demande aux électeurs d’aller retirer leurs cartes. Parce qu’on ne peut pas aller au champ pour cultiver sans sa daba. Et comme, je l’ai dit, qu’ils votent UNDD le 6 mai qui est le parti en mesure de mieux gérer les choses.

Par Drissa TRAORE

L’Opinion

PARTAGER :                              
 LeFaso TV