De retour au Tchad, le scintillement de la médaille d’officier de l’Ordre national du Burkina Faso rappellera sans doute à Baal Zahr Papy, son passage au pays des Hommes intègres en tant qu’ambassadeur.

En effet, il a reçu au nom du président du Faso, Blaise Compaoré et des mains du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale Youssouf Ouédraogo, cette distinction honorifique « pour tous les efforts qu’il n’a cessé de déployer pour le renforcement des relations d’amitié et de Coopération entre la République du Tchad et le Burkina Faso et au nom des liens séculaires qui existent entre les deux pays frères ».

M. Papy a été accrédité le 14 octobre 2005 en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de son pays après avoir passé deux ans à Ouagadougou en qualité de chargé d’affaire. Le champ de la coopération entre les deux pays englobe les domaines de la formation académique et professionnelle, militaire, judiciaire et politique.

Ainsi au plan de la formation académique et professionnelle, le Burkina Faso accueille de nombreux étudiants tchadiens dans ses centres de formation professionnelle tels que l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et l’Université de Ouagadougou.

Pour l’année 2006, près de 369 étudiants et stagiaires tchadiens y ont été accueillis. Dans le domaine militaire, des Tchandiens ont été formés ou Prytanée militaire du Kadiogo et dans des écoles militaires du Burkina. Au plan judiciaire, des missions d’étude sont conduites à Ouagadougou en vue de partager les expériences en matière de décentralisation et de réforme de la justice.

L’ambassadeur Papy s’est par ailleurs réjoui de la qualité des ressources humaines formées. « De 1990 à nos jours, on compte parmi les Tchadiens formés au Burkina, 14 ministres, 10 chefs d’Etats-majors de l’armée de terre et 2 chefs d’Etats major généraux de l’armée » a-t-il relevé. S’agissant des relations politiques, elles sont caractérisées par les contacts permanents entretenues par les deux chefs d’Etat et les responsables gouvernementaux sur les grands dossiers sous-régionaux, régionaux et internationaux.

Ainsi, Youssouf Ouédraogo a souligné les efforts déployés par le Burkina Faso durant sa présidence en exercice de la CEN-SAD et de concert avec les plus hautes autorités tchadiennes. Ces efforts ont abouti à la signature le 8 février 2006,de l’Accord de Tripoli en vue du règlement du différend entre le Tchad et le Soudan.

De même, le diplomate tchadien n’a pas marqué de saluer l’œuvre du président Compaoré dans la résolution des conflits en Afrique dont la dernière en date est la signature de l’accord dite de Ouagadougou par les protagonistes de la crise ivoirienne.

Bachirou NANA

Sidwaya