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Législatives 2007 : Les partis politiques fixés sur leurs passages dans les médias publics

Publié le mardi 10 avril 2007 à 08h05min

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La salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale a abrité, jeudi 5 avril 2007, le tirage au sort de l’ordre des passages des partis politiques dans les médias publics pour les législatives de 2007. L’innovation majeure pour cette campagne, est le plafonnement des couvertures de reportages par les médias publics.

A quelques jours du démarrage de la campagne électorale pour les législatives du 6 mai 2007, le Conseil supérieur de la communication (CSC) met les bouchées doubles pour donner une bonne et égale visibilité aux partis politiques en compétition dans les médias publics. Le 5 avril 2007, il a procédé à un tirage au sort pour déterminer l’ordre des passages des partis politiques dans les Editions Sidwaya, à la Radio nationale et à la télévision nationale.

"Conformément aux textes en vigueur, le CSC doit veiller à l’accès égale aux antennes et espaces dans les médias publics. Au regard de l’enjeu, il est important que les médias contribuent plus à l’information et à la sensibilisation des citoyens, pour que le jour du scrutin, chacun puisse voter en toute liberté", a expliqué le président du CSC, Luc Adolphe Tiao. Mais bien que l’enjeu soit d’une grande importance, huit partis parmi les 47 en lire n’ont pas été représentés au tirage au sort.

Il s’agit des partis MUDP, MTP, PLB, PSU, USF, UFP, UNDD et des Verts du Faso. Toutefois, ces absences n’ont pas empêché le déroulement du tirage au sort. Il a concerné deux grands thèmes. Les tranches spéciales ou chaque partis dispose de dix minutes à la radio et à la télévision et une page dans le quotidien Sidwaya pour livrer son message à ses électeurs.

Chaque parti ayant droit à trois passages durant la campagne. Le deuxième grand thème concerne les émissions spéciales composées des émissions : "Les 5 minutes du partis", "Au cœur des législatives" et une interview dans le quotidien Sidwaya. Pour les 5 minutes du partis, chaque parti sera reçu pendant 5 minutes en français à la radio nationale, mais également à la radio rurale pour une intervention dans les langues nationales de son choix.

"Au cœur des législatives" est une émission télé d’une heure et demie regroupant huit partis sur un même plateau. Au total, 6 tirages ont été effectués, afin de permettre à chaque parti de connaître son rang de passage aux différentes émissions.

En attendant l’état définitif du CSC, on retiendra par exemple, que pour le premier tirage qui a concerné les tranches spéciales à la radio et à la télévision, les cinq premières places sont occupées respectivement par le PAREN, le PCP/Faso, l’UNIR/MS, l’UFP et l’UPS. Pour le deuxième tirage, toujours dans la catégorie des tranches spéciales, mais dans le quotidien Sidwaya, les cinq premières places reviennent au MUPDP, l’APL, l’UPD, le PDP/PS et la LCB.

Pour l’émission spéciale "Au cœur des législatives", les huit premiers partis qui composent le premiers groupes de débat sont l’ADF/RDA, le CNC, LCB, PAREN, PPECN, UDPS, USB et UFP. Au-delà de ce tirage, le président du CSC a souligné qu’il faut une collaboration entre les partis politiques et les médias. Il a surtout invité les partis politiques à faire parvenir leurs programmes aux médias à temps pour éviter les désagréments.

Du plafonnement des couvertures médiatiques

Dans un souci d’égalité, le CSC a décidé pour cette campagne législative de plafonner les couvertures de reportages quotidiens par les médias publics. Une innovation saluée par les partis politiques, Michel Ouédraogo, représentant du CDP au tirage a exprimé sa satisfaction car, dit-il "c’est la démocratie qui en sort grandii".

Mamadou Kabré de l’Union des partis Sankariste (UPS) a également loué l’initiative. "C’est toujours bien de tenter de réguler l’information en période électorale". Toutefois, la question du plafonnement laisse M. Kabré perplexe car, le CSC jusque-là, n’a toujours pas déterminé le nombre limite de couvertures médiatiques par parti politique. M. Ouédraogo, pour sa part, a souhaité que le plafonnement soit fait du haut en descendant pour ne pas brimer les partis qui vont organiser beaucoup d’activités.

En plus du plafonnement, le représentant de l’UPS a relevé un problème comportemental, celui de personnes qui profitent de l’activité gouvernementale pour battre la campagne. Mais au-delà de tout, les partis politiques ont reconnu les avancées significatives dans la régulation de l’information en période électorale.

P. Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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