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Législatives 2007 : L’heure de “la sanction” populaire

Publié le mardi 10 avril 2007 à 08h13min

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Le 6 mai 2007, les Burkinabè iront aux urnes pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Une tâche aussi délicate qu’importante si bien qu’il ne s’agit pas là de choisir pour choisir, mais choisir d’une façon raisonnée et raisonnable ; car ceux-là que l’on doit élire constituent les porte- parole et les défenseurs du peuple burkinabè.

Ainsi si à l’issue de ces échéances électorales certains locataires de l’hémicycle retrouveront leurs bancs, d’autres par contre, seront laissés sur la touche. En effet, bien que cela ne relève pas de leurs prérogatives, ils sont nombreux ceux qui, pendant la campagne législative passée, ont promis terre et ciel à leurs électeurs.

Mais une fois élus, ils ont fait un virage à 180 degrés ou sont devenus tout simplement inaccessibles. Certains se sont barricadés derrière des écriteaux du genre "Attention chien méchant" affichés au portail de leur domicile. D’autres s’ils n’ont pas changé de numéros de téléphone, n’arrêtent de répéter à ceux qui parviennent à les joindre au téléphone : "Je t’appelle" (pour ne jamais le faire).

Alors, un proverbe mossi ne dit-il pas que "l’aveugle règle le compte de son enfant autour du plat" ? Le moment donc du bilan est venu. Ceux qui sont toujours restés en contact permanent avec leur base et l’on défendue au cours de leur mandat auront de nouveau, la confiance de leurs électeurs. Ils pourraient reprendre même le chemin de l’Assemblée nationale.

Par contre, les "mauvais élèves" malgré les multiples opérations de charme qu’ils mèneront pendant cette campagne, fonceront droit dans le mur. On peut tromper tout le peuple pendant un temps donné, mais on ne peut le faire tout le temps. Honorables députés ou candidats à la députation, l’heure du jugement est arrivé. Le verdict est pour bientôt. La clémence ou non du juge (le peuple) dépendra de ce que vous avez posé comme acte.

Le pouvoir est actuellement entre les mains des électeurs. C’est à eux de décider de votre sort. Et leur choix ne se fera pas avec acrimonie, mais viendra rappeler à tous et à chacun qu’il faut toujours "aller au peuple" et vivre en symbiose avec lui. C’est comme cela aussi que la démocratie gagnera en maturité.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

P.-S.

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