« Nous ne souhaitons pas arriver à des sanctions à l’endroit des organes de presse burkinabè à l’occasion de la campagne électorale des élections législatives du 6 mai 2007, comme cela a été le cas au Bénin ».

Ce sont en ces termes que le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Luc Adolphe TIAO a ouvert l’atelier organisé par son institution, du 5 au 6 avril 2007 à Ouagadougou sous le thème : « médias, élections et ancrage de la démocratie ».

A l’endroit des journalistes, concernés par l’atelier, M. Tiao dit : « Nous comptons faire en sorte que les décisions prises soient respectées tout au long de la campagne électorale des législatives à venir ».

Le CSC, selon son président, a initié cet atelier en vue de permettre aux journalistes de renforcer leurs performances et de consolider la prise de conscience de leur rôle crucial dans le déroulement apaisé et policé des présentes législatives, car, a-t-il souligné, « la période électorale se caractérise par une effervescence sociale plus accrue d’une part et d’autre part, par une forte exposition du citoyen-électeur au discours des candidats ou partis en lice ». Ainsi, pendant 48 heures, les journalistes ont été renforcés sur les thèmes comme : « Les enjeux de l’information en période électorale ».

« La portée pratique des concepts d’éthique et de déontologie dans le traitement de l’information électorale, l’encadrement légal et réglementaire de la liberté de la presse au Burkina Faso et la problématique de l’égal accès aux médias, de l’équilibre et du pluralisme de l’information en période électorale ». Tout cela, en se fondant essentiellement sur le contenu des décisions portant organisation de la couverture médiatique des législatives de mai 2007.

En somme, à travers cet atelier, le CSC entend appeler à un « sens beaucoup plus élevé de respectabilité, cela par le respect des normes et valeurs professionnelles en période électoral ». Des notions comme l’équilibre de l’information, l’honnêteté, la véracité, l’égal accès à l’information en période de campagne électorale ont été rappelées aux participants, car selon Luc Adolphe Tiao, « s’ils ne sont pas outillés convenablement pour le traitement de ce tournant majeur que représente l’échéance électorale, les médias courent le risque d’être parfois instrumentalisés ou manipulés ».

Le président du CSC a exprimé sa reconnaissance au gouvernement et à l’organisation internationale de la francophonie qui le soutiennent et permettent à l’institution de continuer à réguler l’information et a accompagner le processus de démocratisation en cours au Burkina Faso.

Ali TRAORE

Sidwaya