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Démocratie : On se perd

Publié le samedi 31 mars 2007 à 09h43min

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Le Burkina Faso est tombé dans le cycle du catastrophisme. Chaque jour que Dieu crée, on travaille, réfléchit, agit à se faire peur. L’actualité est gangrenée par l’option délibérée de ressasser que rien ne va. L’afro-pessimisme est devenu la chose la mieux partagée chez nous.

A la suite de l’affaire des Kundé, on a encore sorti les mouchoirs à pleurer sur un pauvre Burkina qui aurait perdu tous ses repères. Si aucune âme n’ira jusqu’à soutenir que les crimes commis sont banals, il convient cependant d’accepter que tous les Burkinabé ne soient pas des agneaux.
La société certes a bon dos, mais la responsabilité individuelle est plus déterminante que l’influence de la communauté. La remise en cause des institutions, des valeurs qui fondent la création de nos sociétés a été trop loin poussée.

Parce que rien n’est ici bas rectiligne ou lisse alors qu’il convient de savoir que toutes les forces se côtoient et contribuent à bâtir la dynamique sociale. Les bons, les mauvais, les droits, les tordus, les paresseux, les bosseurs, les bons à rien, les dynamiques...

C’est pourquoi convient-il aussi de voir qu’à côté de ces scories, de ces moments de doute, il y a un pays qui se bâtit et qui avance en dépit des nombreuses limites existantes, dont celle des ressources n’est pas la moindre.

Il est fait des efforts réels, pour servir de l’électricité vingt-quatre sur vingt-quatre - dans nombre de pays voisins, le « courant » est un vrai luxe - ceux pour la maîtrise de l’eau et le service d’eau potable à la grande majorité des Burkinabé, pour la diversification des revenus budgétaires de par le programme d’exploitation minière, il y a mille autres raisons de ne pas verser dans ce catastrophisme. Mais après tout, le choix et la hiérarchie de l’actualité est libre. Peut-être que prétendre au label de pays émergent passe forcément par des saubressauts donnant le mirage du recul. C’est une question de vision.

S.K

L’Hebdo

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2007 à 16:22, par Le Gonze En réponse à : > Démocratie : On se perd

    Il ne faut pas dépeindre un tableau lyrique d’un Faso où les soubresauts actuels seraient le passage nécessaire vers une société où il fera bien vivre. Ils sont l’expression d’un ras-le-bol géneralisé, et SIDWAYA n’y peut rien...

    • Le 1er avril 2007 à 15:26, par edou En réponse à : > Démocratie : On se perd

      GONZE, tu perds ta salive ceux-là sont crées pour tout justifier et pour crier que le burkina va bien. Malheureusement les faits contredisent toujours leur zèle.

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