LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Accord de partenariat UE-ACP : Une révision pour plus d’efficacité

Publié le jeudi 29 mars 2007 à 07h43min

PARTAGER :                          

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a autorisé le gouvernement à adopter, le 27 mars 2007, l’accord de Luxembourg signé le 25 juin 2005 qui réoriente le partenariat entre les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) d’une part et l’Union européenne d’autre part.

Le gouvernement a également eu la bénédiction des députés pour contracter un prêt de plus de 23 milliards de F CFA pour lutter contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles.

"Conclu pour une période de 20 ans, l’accord de partenariat entre les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne (UE) peut après tous les cinq ans faire l’objet de révision", a expliqué le ministre des finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, le 27 mars 2007 à l’hémicycle, afin que les députés autorisent le gouvernement à modifier l’Accord de Cotonou.

Effectivement, les députés ont accédé à cette demande à 63 voix pour et sept contre. Cela permet au gouvernement d’adopter les modifications apportées à cet accord de Luxembourg dues aux difficultés d’application concernant les aspects relatifs "au dialogue politique, aux négociations des accords de partenariat économique et aux procédures financières.

Aussi, l’élargissement de l’Union européenne, les événements du 11 septembre, les conflits dans certaines régions ACP, la fin du 9e FED et la mise en place du prochain protocole financier sont à la base de la demande de révision de l’accord par les parties concernées", a souligné le ministre Compaoré. La révision a porté sur la paix, la sécurité et la justice au plan international, l’allocation des ressources au pays, les responsabilités des ordonnateurs nationaux et des délégations de la Commission européenne et la gestion financière.

Le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré a relevé que l’entrée en rigueur de l’accord révisé interviendra après ratification de tous les pays membres de l’Union européenne et d’au moins 2/3 des pays ACP. Après ce projet, les députés ont autorisé à l’unanimité le gouvernement à contacter un prêt d’un montant de 23,850 milliards de F CFA auprès de l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet d’appui au secteur de la santé et à la lutte contre le Sida (PASS).

La durée du crédit est de 40 ans avec un délai de grâce de 10 ans. Dans les débats généraux, les députés ont interpellé le ministre de la Santé, Alain Yoda sur l’utilisation que font les associations de lutte contre le Sida des fonds qui leur sont alloués et le taux de séroprévalence au Burkina. Le ministre Yoda a répondu que "la grande majorité des fonds est effectivement utilisée pour la prévention et la sensibilisation contre le Sida.

Le taux de séro prévalence au Burkina est de 2%". Et d’ajouter : "En dépit des progrès enregistrés au cours de la dernière décennie, beaucoup d’efforts restent à faire dans le domaine de la santé pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)".

Ali TRAORE

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique