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Première édition du Festival de musique nomade “Weltaarè” : Coup d’essai, coup de maître

Publié le mardi 27 mars 2007 à 06h59min

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L’Association “Culture, tourisme et développement agropastoral” (CTDAP) a organisé du 24 au 25 mars 2007 à Bobo-Dioulasso, la première édition du Festival de musique nomade “Weltaarè” (qui signifie fierté en fulfuldé). Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Sékou Bâ a parrainé cette édition placée sous le thème “Transhumance et éducation”.

La première édition du festival de musique nomade “Weltaarè” a été marquée par une conférence publique et une soirée musicale. La conférence publique a porté sur le thème du festival, “Transhumance et éducation”. Animée par les Dr Boubacar Ly (fondateur de l’école de la sagesse de Dori) et Issa Diallo du CNRST, cette conférence tenue au ciné Sanyon a mis en exergue “la transhumance et ses conséquences liées au problème du foncier et l’extrême sous-scolarisation dans laquelle sont plongés les enfants des communautés nomades”, comme l’a relevé au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du comité d’organisation du festival, Aboubacar Sy.

La soirée culturelle au théâtre de l’Amitié de Bobo-Dioulasso a été sans conteste, l’attraction de ce festival. Ouverte par la troupe “Djiguiya” du Houet, cette soirée a vu se succéder sur la scène de nombreuses troupes traditionnelles peulhes de même que de vedettes de la chanson moderne (Joseph Salambéré dit “Salambo” et Charly Sidibé). La troupe “Djiguiya”, composée de Bobos) a même réalisé la prouesse d’interpréter des chansons du répertoire peulh à la grande satisfaction du nombreux public composé essentiellement de peulhs venus de Bobo-Dioulasso et de ses environs.

Quant aux troupes traditionnelles peulhes, elles ont émerveillé leurs frères et les Bobo présents au théâtre de l’Amitié qui avaient à leur tête, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou. Leurs pas de danse faits de grâce et de souplesse ont arraché au public des applaudissements nourris. Parenté à plaisanterie entre Peulhs et Bobo oblige, la soirée culturelle a donné l’occasion à de nombreux Bobos de s’essayer aux pas de danse peuhls.

Certains y ont même excellé, ce qui a permis de faire de la soirée un moment d’intégration entre communautés, à la satisfaction du parrain, Sékou Bâ qui relevait plus tôt au cours de la cérémonie d’ouverture, que Bobo-Dioulasso méritait bien l’appellation de “Bè ka so”, c’est-à-dire la maison de tout le monde. “C’est une ville cosmopolite, une ville carrefour, une ville accueillante, une belle ville qui a beaucoup compté et qui compte encore dans la vie des communautés nomades du Burkina”, rappelait-il à cette occasion.

Il faut relever que les peuples nomades regroupent en Afrique environ 20 millions de personnes de 15 Etats qui vivent des rives du fleuve Sénégal aux bords du Nil. Au Burkina, ils vivent surtout dans la région du Sahel. Cette communauté a enregistré en 2005-2006, un taux brut de scolarisation de 39,1% au primaire et de 4,1% au secondaire contre des moyennes nationales respectives de 60,7% et 16,42%. Ils sont les plus faibles du pays.

A noter que l’“Association culture, tourisme et développement agropastoral” a été créée en 2003. Elle a pour objectif de contribuer au développement du secteur agropastoral au Burkina Faso. Elle intervient dans les domaines de la culture, du tourisme et de l’assistance technique et matérielle de ces communautés.

Urbain KABORE

Sidwaya

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