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Union Interafricaine des Droits de l’Homme : La fin d’une époque ?

Publié le lundi 26 mars 2007 à 07h55min

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Me Halidou Ouédraogo

Exit Halidou Ouédraogo ; ainsi en a décidé le dernier congrès de l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH), tenu à Ouagadougou du 13 au 17 mars 2007. Celui-là qui, depuis la nuit des temps, préside aussi aux destinées du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et du "Pays réel", comme lui-même l’avait déjà annoncé, quitte la tête de l’Union internationale au bénéfice de son frère malien Me Ibrahima Koné.

L’héritage de l’empêcheur de gouverner en rond au "Pays des hommes intègres" est certes éloquent, mais cette alternance s’annonce comme un défi pour l’UIDH, qui avait commencé à perdre du terrain au profit de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) d’Alioune Tine. Car, nul ne l’ignore, le tout nouveau ancien président de l’UIDH était beaucoup plus absorbé par la lutte contre l’impunité au Burkina Faso, qu’ailleurs, depuis les balbutiements transitoires au début des années 90 et, surtout, l’autodafé de Sapouy le 13 décembre 98. D’où ses déboires incessants avec le régime Compaoré, qui conduisirent à la dénonciation de l’accord de siège avec l’UIDH.

Si tant il est vrai que c’était Me Halidou Ouédraogo l’os, on ne désespère pas de voir le gouvernement burkinabè revenir sur sa fatwa pour, non seulement, permettre au Faso de conserver le siège tant convoité, mais aussi, donner un nouveau souffle à l’Union interafricaine des droits de l’homme, qui a perdu de sa verve et de sa hargne.

En tous les cas, nul ne peut douter de la capacité de la nouvelle équipe à mener la barque à bon port. Me Ibrahima Koné s’est d’ores et déjà engagé à poursuivre le combat entamé par Halidou et les siens, notamment la défense des droits de l’homme, qui sont de nos jours en péril en Afrique ; ce qui n’exclura pas la défense des droits économiques et culturels des populations africaines, encore moins la lutte contre l’impunité et la pauvreté, ni la question de la résolution des conflits sur le continent, etc.

Me Halidou Ouédraogo a tracé la voie, maintenant à son successeur Ibrahima Koné d’en faire ce boulevard qui mènera au strict respect des droits de l’homme, et à la victoire des croisés de l’impunité.

L’Observateur Paalga

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