LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Quatre ans de guerre en Irak : Les Républicains devant un précipice

Publié le mardi 20 mars 2007 à 07h32min

PARTAGER :                          

Le président américain George Bush entendra-t-il jamais la voix de la raison et de la sagesse ? A l’occasion du 4e anniversaire de l’invasion de l’Irak, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues des villes américaines pour protester contre la guerre en Irak, exigeant le gel du financement des opérations militaires et le retour immédiat des troupes.

Face à la gigantesque clameur de condamnations, Bush semble imperturbable, déterminé qu’il est à terminer sa macabre besogne dans l’ancien empire ottoman. Plus de 3 mille soldats et personnels assimilés américains tués depuis l’invasion de l’Irak en 2003.

Combien de macchabées faudra-t-il encore pour dessiller enfin les yeux du boucher de Washington ? Jusqu’à quand durera cette sale guerre, dont les fondements ont reposé, comme on le sait, sur du toc, la vraie motivation ayant été l’opportunité qui se présentait à l’Administration Bush de pomper le pétrole irakien, une fois le pays à genoux, et de renforcer Israël ? Toujours est-il que le peuple américain, dans son écrasante majorité, vient de manifester bruyamment sa désapprobation. Il est temps que Bush et son administration en prennent acte.

En fait de ras-le-bol, ce ne sont pas les soldats américains destinés à rôtir dans l’enfer irakien qui diront le contraire, certains d’entre eux ayant été payés en monnaie de singe, une fois diminués physiquement et autorisés à regagner le bercail. A l’image de ceux-là qui ont été internés dans des hôpitaux qui passaient pour ceux "de l’abandon". Plutôt que de battre sa coulpe, Bush s’accroche à l’argument spécieux selon lequel un retrait prématuré des soldats d’Irak serait préjudiciable au peuple irakien. Comme si les Irakiens eux-mêmes n’avaient que faire de cette présence étrangère qui, dans les faits, ne fait qu’en rajouter à la haine et à la chienlit. Quelle porte de sortie honorable pour le président Bush dont la cote de popularité a, par moments, été au plus bas ? Sombre équation aux inconnues multiples.

En tous les cas, tant que les Américains se montreront têtus, ils auront en face d’eux des adversaires tout aussi teigneux et prêts à tous les sacrifices.

Mais si Bush s’obstine jusque-là, c’est qu’il n’a visiblement plus rien à perdre. Presqu’au terme de son mandat, il sait qu’il ne risque plus rien, en termes d’enjeux électoraux, du moins sur le plan personnel. Mais Bush oublie qu’il ouvre ainsi un grand précipice sous les pieds de sa famille politique républicaine. Reste à savoir si cela constitue pour lui une réelle préoccupation.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique