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Législatives du 6-mai : 51 listes électorales invalidées par la CENI

Publié le lundi 19 mars 2007 à 07h58min

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Moussa Michel Tapsoba, président de la CENI

Les membres de la commission ad hoc de validation des candidatures aux élections législatives du 6 mai 2007 ont livré le 17 mars dernier à Ouagadougou les résultats de leurs travaux. Au total, 51 listes électorales de 12 partis ont été invalidées sur les 669 déposées, pour non- respect des critères de validation des candidatures.

Les partis concernés ont la latitude de formuler des recours dès la publication des listes, prévue, en principe, pour ce lundi 19 mars.

618. C’est, sauf erreur de notre part, le nombre total de listes électorales que la commission ad hoc de validation des candidatures autorise à participer aux élections législatives du 6 mai 2007.

La plupart des 51 listes électorales invalidées présentent au moins l’une des insuffisances suivantes : dossiers incomplets ou ne respectent pas des dispositions du Code électoral, dossiers fournis en un seul exemplaire, dossiers comportant des pièces photocopiées non légalisées. Selon le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Moussa Michel Tapsoba, trois choses ont guidé les membres de son institution dans l’élaboration des critères de validation des listes. I

l s’agit de la nécessité de respecter les dispositions du code électorale en la matière, de la nécessité de faire participer un nombre appréciable de partis politiques à la compétition, et du souci de ne pas donner une prime à la médiocrité mais d’observer l’équité vis-à-vis des partis et candidats ayant fait l’effort de respecter les termes de la loi.

Partant de ces principes, les membres de la commission ad hoc ont validé totalement les listes de 37 partis, dont le CDP, l’ADF/RDA et le PDS. 11 formations politiques, sauf erreur de notre part, ont vu partiellement valider leurs listes électorales. Il s’agit , entre autres, du PAI (15 listes sur 25 présentées), de l’UPS (28 sur 34), du PDP/PS (20 sur 23) et de l’UNIR/MS (44 sur 46).

Seule la FDR a assisté impuissante à l’invalidation de l’ensemble de ses 15 listes présentées, au motif qu’aucun de ses dossiers ne contenait le reçu de la caution. Comme il fallait s’y attendre, les leaders ou les représentants des partis concernés par des invalidations de dossiers ont donné de la voix au cours de la lecture en plénière des conclusions des travaux des sous-commissions. Certains ont tenté de justifier les failles de leurs dossiers, d’autres ont simplement réclamé l’admission ou le remplacement de leurs dossiers parce qu’ils n’auraient commis que quelques erreurs au moment du dépôt des listes.

En réponse, le président de la CENI a rappelé à tous la possibilité qu’ils avaient de recourir aux tribunaux compétents dès publication des listes. Des membres de la commission ad hoc ont évoqué la question des logos ou symboles des partis dont les listes nationales ont été validées (il y a 24 listes nationales contre 645 listes provinciales).

Les formations qui présentent des listes nationales auront-elles leur logo dans tous les bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national, on seulement dans des circonscriptions électorales provinciales ?
Le sujet a donné lieu à un débat nourri. Pour Moussa Michel Tapsoba, ce n’est pas le moment de poser ce genre de problèmes car il n’est pas encore question de la confection des bulletins.

La presse plus ou moins indésirable

Autre sujet abordé au cours de cette rencontre de validation des candidatures aux législatives du 6 mai, la présence de la presse. La presse devrait-elle assister aux travaux de validation des dossier ?

Le débat suscité par la question a retardé le démarrage effectif de la réunion. Les membres de la commission sont restés quelques temps divisés sur le sujet. Certains, comme le président de la CENI ou Sidiki Bélem de l’ADF/RDA étaient, au nom du droit du public à l’information, pour la présence des journalistes. D’autres, comme Emile Paré du MS/Parti fédéral et Issa Tiendrebéogo du GDP, ont dit, ne pas être non plus contre la présence des hommes de média, mais ont estimé que ce n’était pas le moment, d’autant que les membres de la commission avaient encore, selon eux, des choses à se dire. Pour les partisans de cette vision, il fallait attendre la fin des travaux pour inviter la presse. "C’est une question de procédure, sinon il n’y a pas quelqu’un qui aime la presse plus que moi", a martelé le "chat noir du Nayala", pour couper court à toute polémique.

Finalement, la presse est priée de se retirer momentanément, le temps pour les membres de la commission de se concerter. Et ce n’est qu’à l’issue de ces échanges que les journalistes regagneront la salle, après plus de 30 minutes d’attente à l’extérieur.

Par Grégoire B. BAZIE

LE Pays

P.-S.

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