LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

"Souffles" : une chorégraphie qui coupe le souffle

Publié le vendredi 7 novembre 2003 à 12h10min

PARTAGER :                          

"Souffles’’, comme le souffle de la vie, un spectacle de danse contemporaine de Irène Tassembédo, a séduit le public du centre culturel Georges Méliès.

C’était le mardi 4 novembre 2003, dans la soirée. Cette pièce chorégraphique qui met en valeur la beauté du corps de l’homme noir, traduit la recherche artistique originale qui puise ses sources dans la danse traditionnelle africaine.

La danse contemporaine, tout comme le théâtre, le conte, la poésie, le cinéma, les arts plastiques, est une forme d’expression. Elle assimile cependant cette culture physique à l’art pour traduire un message. Dans "souffles’’, une pièce de la chorégraphie d’Irène Tassembédo, onze (11) musiciens et danseurs burkinabè, à travers, une expérience corporelle font un rapprochement entre l’histoire de l’esclavage et la beauté du corps noir.

Présentement le synopsis, Mme Tassembédo explique cette fascination contemporaine sur l’esthétique du corps noir dans la danse. "Au-delà de la plastique exceptionnelle des corps, se trouve certes la puissance brute, terrienne et éblouissante d’abord, l’émotion, l’harmonie et la sensualité du geste ensuite, l’exaltation de la beauté noire en somme’’.

Ce corps jadis, méprisé, animalisé et bafoué aux temps de l’échange et des colonies, mérite aujourd’hui une place de choix. Cette beauté noire est servie par une danse contemporaine qui n’ignore pas ses origines, ni pourquoi et comment elle peut et doit enfin s’exprimer.

La troupe qui entreprend une tournée régionale africaine, a déjà donné des spectacles dans 45 villes européennes. Mme Tassembédo qui a 24 ans de carrière artistique, a annoncé sa retraite probable dans les jours à venir. Elle compte assurer cette relève avec l’implantation d’une école de chorégraphie au Burkina, après celle de Paris.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique