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Dialogue direct inter-ivoirien : Accord très serré entre Gbagbo et Soro

Publié le lundi 5 mars 2007 à 09h14min

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Le dialogue direct interivoirien mené depuis le 5 février dernier dans notre capitale sous la facilitation du président Blaise Compaoré a connu son dénouement hier 4 mars 2007 par la signature, par le président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo et le leader des Forces Nouvelles Guillaume Soro, d’un accord de sortie de crise en Côte d’Ivoire qui doit être mis en oeuvre d’ici à janvier 2008.

L’"Accord politique de Ouagadougou", conclu dans une ambiance générale empreinte d’optimisme et de convivialité , constitue un véritable espoir de paix pour le peuple ivoirien.

Après un mois de négociations, les principaux acteurs du dialogue direct interivoirien (Il a commencé le 5 février dernier), à savoir le camp du pouvoir ivoirien et celui des Forces nouvelles, ont conclu, hier 4 mars 2006 à Ouagadougou, un accord de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Ce pacte pour un retour définitif de la paix au bord de la Lagune Ebrié a été signé par le président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, et le Secrétaire général des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, sous les yeux du facilitateur, le président Blaise Compaoré.

L’accord qui a été paraphé la veille par Désiré Tagro, chef de la délégation du camp présidentiel aux discussions, et le ministre Louis Dakoury Tabley, secrétaire général adjoint des FN, doit être mis en oeuvre dans les dix mois qui suivent. Les parties prenantes y affirment leur attachement au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, à l’unité du pays et à la Constitution, leur attachement aux accords précédents et aux résolutions antérieures des Nations unies ( 1633 et 1721), et leur volonté de créer les conditions d’élections libres, ouvertes, transparentes et démocratiques.

Inspiration de Gbagbo, courage de Soro

Blaise Compaoré, en sa qualité de facilitateur, s’est réjoui de la signature de l’Accord, a invité tous les acteurs politiques ivoiriens à se l’approprier et à faire en sorte que la graine de paix qui vient d’être semée à Ouagadougou pousse et s’épanouisse pour le bonheur du peuple ivoirien et des populations de la sous-région. Rendant hommage aux acteurs de l’Accord, le président du Faso a salué l’inspiration de Gbagbo et le courage politique de Soro. Pour sa mise en oeuvre, Blaise Compaoré s’est dit disponible.

Pour sa part, le président Laurent Koudou Gbagbo a exprimé toute sa gratitude à tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont oeuvré au retour de la paix dans son pays. Rappelant les liens historiques et fraternels qui unissent la Côte d’Ivoire et le Burkina, le chef de l’Etat ivoirien a indiqué qu’ il était heureux et fier de la signature du présent accord de paix à Ouagadougou. " Opposant, j’étais plus fréquent et populaire ici. Et je me disais que je pouvais être élu devant des députés burkinabè", a affirmé M. Gbagbo, convaincu que tous les problèmes qui naissent en Afrique peuvent aussi y trouver des solutions.

Quant à Guillaume Soro, leader des FN, il a qualifié l’événement d’historique. La paix, dit - il, est fortement possible dans un esprit de réconciliation. L’accord qui comprend 8 parties, propose la formation d’un nouveau gouvernement dans les 5 semaines à venir et des solutions aux problèmes d’identification et de recensement des populations par la relance des audiences foraines 2 semaines après la formation du gouvernement, l’organisation des élections, la sécurité et de la libre circulation des biens et des personnes, le redéploiement de l’Administration sur l’ensemble du territoire ivoirien, etc.

L’accord prévoit, en outre, la suppression de la zone de confiance et la mise en place d’unités mixtes après la formation du gouvernement, la mise en place d’un centre de commandement intégré des forces de sécurité des ex-belligérants dans les 2 semaines.

Après Ouaga, Accra semble la prochaine étape où le président en exercice de l’Union africaine, John Kuffor, devrait, selon le président ivoirien, recevoir dans les 2 ou 3 jours à venir les signataires de l’accord politique de Ouagadougou.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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