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Le cinéma africain à l’heure du numérique : Les professionnels évoquent les opportunités et contraintes

Publié le jeudi 1er mars 2007 à 08h05min

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Un panel a réuni, mardi 27 février 2007, dans la salle de conférence de l’immeuble des Nations unies, les professionnels de l’audiovisuel autour du thème “Le cinéma africain à l’heure du numérique”.

La généralisation du processus de numérisation à toute la chaîne de l’industrie cinématographique et audiovisuelle est devenue un phénomène mondial qui interpelle les professionnels de l’Afrique et sa diaspora. La question qui suscite beaucoup d’interrogations est de savoir si l’Afrique est prête à prendre le train de la numérisation dans ce contexte de mondialisation et de globalisation. L’originalité du cinéma africain et la diversité de ses expressions artistiques peuvent-elles résister à tout numérique ? La question a été débattue autour de deux panels mardi 27 février 2007.

Le premier a porté sur le sous-thème : “Enjeux du numérique pour le cinéma africain”. Il a été développé par trois professionnels, Charles Mensah, Philippe Leconte et Eddie Nbalo autour des considérations suivantes : le point de vue des professionnels africains sur le numérique, le numérique est-il une chance pour le cinéma africain, enfin, l’appropriation du numérique avec l’exemple de l’Afrique du Sud. Le second sous-thème a été : “Cinéma numérique : quelles implications sur la diffusion ?

“ Ce sous-thème a été développé par Carole Godefroy, Ibrahima Traoré et Thierry Michel et a pris en compte les aspects projection numérique (du mastering à l’exploitation en salle) la diffusion via la posproduction).

Selon les panélistes, l’impact du numérique dans l’industrie du film africain est de trois ordres : économique (réduction des coûts de production et de diffusion, diversification de l’offre filmique pour le public), culturel (opportunité pour l’expression et la construction de l’identité culturelle) et sociale (la meilleure maîtrise de l’environnement technologique par les professionnels).

Cela n’est toutefois pas pour rassurer totalement les professionnels car ils estiment qu’il y un décalage des normes de qualité entre le format numérique et le format 35mm ainsi que de la production à la projection. Un autre constat est que, nonobstant le fait que le cinéma numérique démocratise le film, il y a une dématérialisation du support film qui passe au virtuel, évoquant ainsi la problématique de la sécurisation des copies contre le piratage, le transport vers les diffuseurs et la maîtrise des marchés d’exploitation.

Ismaël BICABA

Sidwaya

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