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Drissa Touré, un oublié de "la scène"

Publié le jeudi 1er mars 2007 à 08h06min

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Depuis son film Haramuya (qui s’est bien comporté sur le marché du film) en 1994, Drissa Touré, un réalisateur burkinabè, semble s’être éclipsé de la scène. A l’occasion de ce FESPACO, nous l’avons retrouvé pour vous.

Les artistes n’ont pas d’âge, et l’homme n’a pas changé. Drissa Touré arbore toujours son même sourire candide. Il vit depuis quelques années à Gaoua une vie de semi-retraité. Il a à son actif dans cette région, une salle de ciné "Fara Films" qu’il gère de son mieux. "Gérer une salle de cinéma est une expéreience enrichissante pour moi en tant que cinéaste". Le cinéaste est en sus, l’écriture d’un scénario et l’avis des cinéphiles lui permettra d’enrichir voire de réviser son scénario. Le grand public du cinéma est différent du public d’un festival et Drissa Touré dit en tenir compte. "Je fais l’économie de cinéma et je ne m’en porte pas si mal", dira-t-il.

Après le FESPACO, il organisera du 4 au 7 mars, un mini-festival à Gaoua avec des débats forums afin de montrer à son public notamment les lycéens comment on lit un film. Le prochain film de Drissa Touré aura comme décor "familier" la ville de Gaoua. Il mettra en exergue les autogonismes entre tradition et modernité. En effet, dans cette région du Burkina (Sud-Ouest), La tradition fait de la résistance et souvent l’emporte sur la modernité. Tout récemment et selon le cinéaste, la tradition a secoué sur la modernité sur une affaire d’exploitation d’or qui avait gagné la région et provoqué la fermeture d’une "mine" d’or non structurée.

Les habitants de la région n’exploitent pas l’or (coutume) même s’ils sont assis sur une "mine d’or" ( la région en est très riche) et ne permettent pas à quiconque de "creuser" leur sol pour le précieux métal. Le réalisateur se dit satisfait du thème de ce FESPACO mais attend surtout que des efforts soient faits pour un renforcement et une avancée de la diversité culturelle.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya

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