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Législatives 2007 : Quatre mouvanciers optent pour une bannière commune

Publié le mardi 27 février 2007 à 08h56min

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Les présidents du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), Salvador Yaméogo, du Réveil démocratique des masses (RDM), Eugène Diendéré, de l’Union des patriotes pour le développement (UPD), Tenrebsom Boniface Zango, et de l’Union pour la république (UPR), Me Abel Toussaint Coulibaly, ont animé ensemble une conférence de presse le 26 février 2007 à Ouaga.

Au centre de la rencontre avec les journalistes : l’alliance scellée entre ces 4 partis de la mouvance présidentielle en vue de constituer des listes communes et de se présenter sous une bannière commune, celle de l’UPR, aux élections législatives du 6 mai prochain.

L’union fait la force, comme on a coutume de le dire. Les politiciens l’ont aussi compris et n’hésitent pas souvent à se donner la main circonstanciellement ou pour de bon. C’est ce que viennent de faire 4 partis politiques burkinabè. Il s’agit du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), du Réveil démocratique des masses (RDM), de l’Union des patriotes pour le développement (UDP) et de l’Union pour la république (UPR). Ces partis ont la particularité d’appartenir tous à la mouvance présidentielle et également à l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), excepté le RDM. Ensemble, ils ont signé le 21 février 2007 un protocole d’accord. C’est le 26 février que ledit accord a été rendu public au cours d’une conférence de presse animée conjointement par les premiers responsables de ces 4 partis. C’est le président de l’UPR, Me Abel Toussaint Coulibaly, qui a joué au porte-parole en expliquant le sens de l’alliance scellée, livré la substance du protocole d’accord et répondu aux questions des journalistes.

Exit l’idéologie

Si les 4 partis ont décidé de se donner la main, c’est pour cultiver ce qui rapproche, au détriment de ce qui divise, fait savoir Me Abel Toussaint Coulibaly dans sa déclaration liminaire. Il s’agit également de poser le débat politique maintenant en termes de gouvernance politique et économique et non plus uniquement en termes d’idéologie ou de famille politique, explique toujours le président de l’UPR. "Pour nous, l’idéologie est dépassée, reste l’éthique", lance-t-il, avant d’ajouter que le but de l’alliance est de "contribuer efficacement à l’approfondissement de la démocratie et à la promotion de la gouvernance sous toutes ses formes". Désormais, main dans la main, les 4 partis ont opté, pour les législatives qui se profilent, de constituer des listes communes, d’adopter une barrière commune, celle de l’UPR. La 3e option commune est la structuration des listes nationales et provinciales retenues pour le scrutin dans le respect des implantations respectives, des particularités locales, de l’optique stratégique du protocole et des positionnements qui le sous-tendent. L’option sera enfin faite, selon toujours Me Coulibaly, suivant l’observance du consensus dans la prise de décisions sur les questions. Si les législatives de mai semblent avoir suscité l’alliance, ceux qui l’ont scellée disent n’avoir pas ce scrutin comme ligne d’horizon. Ainsi, pour le député Coulibaly, l’alliance va au-delà et procède beaucoup plus d’une unicité de vision. Aussi, elle se veut une brèche ouverte et un sillon tracé pour l’unification des forces de la mouvance présidentielle.

Une chose est de créer une alliance et une autre est de pouvoir l’animer, de respecter les clauses. La capacité de l’alliance à résister au temps, aux épreuves de la politique politicienne a été la préoccupation majeure des journalistes dans leurs questions. Mais, pour les responsables des partis signataires du protocole d’accord, il n’y a pas lieu de jouer les oiseaux de mauvais augure, car tout marchera, étant donné que l’intérêt général reste le souci majeur. Pas de place pour les égoïsmes, les mesquineries qui sabordent souvent les regroupements. Les journalistes ont voulu savoir pourquoi le choix de l’UPR comme bannière sous laquelle les autres doivent se présenter. Pour le président de ce parti, cela s’est fait suivant le positionnement sur l’échiquier politique national, car l’UPR est classée comme la 3e force politique du pays. En outre, il a été jugé sage, selon toujours le député Coulibaly, de procéder ainsi pour éviter de créer la confusion au sein de l’électorat avec la création d’un nouveau logo.

Large ratissage au départ

Concernant le choix des candidats de l’alliance, autre préoccupation des journalistes, Me Abel Toussaint Coulibaly a dit que la réflexion était en cours mais il pense déjà que des difficultés ne se poseront pas. L’alliance qui vient d’être matérialisée a-t-elle été seulement le fait des 4 partis ? Un parti qui viendrait à être intéressé par l’initiative peut-il toujours y adhérer ? A l’origine, ce qui n’était qu’un projet n’a pas concerné uniquement les 4 partis, selon Me Coulibaly. Ce dernier précise que les autres partis de la mouvance ont été contactés au départ, mais, à l’arrivée, ce sont ceux qui ont eu une vision commune de ce que doit être la politique, de la manière de mener le combat qui se sont retrouvés.

Concernant les éventuelles adhésions, celles-ci restent toujours possibles, toujours selon le porte-parole de l’alliance, qui fait savoir que la porte n’est pas fermée. Seulement, il faut remplir certaines conditions car il ne s’agit pas de coopter des partis qui n’ont comme étiquette que leur appartenance à la mouvance présidentielle. "Il faut apporter quelque chose au-delà de la proclamation du soutien au chef de l’Etat", n’a pas hésité de dire le président de l’UPR.

Par Séni DABO

Le Pays

P.-S.

Lire aussi :
(Elections législatives 2007->http://www.lefaso.net/rubrique.php3?id_rubrique=148/]

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