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Colloque sur “cinéma africain et diversité culturelle” : les professionnels réfléchissent

Publié le mardi 27 février 2007 à 08h34min

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Le colloque sur le thème de la XXème édition du Fespaco « cinéma africain et diversité culturelle » s’est ouvert hier lundi 26 février 2007 à Ouagadougou. Durant deux jours les professionnels du 7ème art réfléchissent sur la « question cruciale de la place de l’image et du son des pays du Sud dans les enjeux de la mondialisation ».

« La diversité culturelle est une problématique au cœur de l’avenir du monde ». En révélant cette réalité, le président de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé a jeté les bases de la réflexion des professionnels du 7 ème art à l’ouverture du colloque sous le thème « cinéma africain et diversité culturelle ».

Durant deux jours, les professionnels du son et de l’image réfléchissent sur les solutions à élaborer pour faire évoluer la production d’image en Afrique. C’est pourquoi, le directeur de la diversité culturelle de l’OIF, Frédéric Bougues, a invité les participants à ne pas rester sourd aux préoccupations des cinéastes et des producteurs d’image. « Devant la crainte de voir un monde rempli d’images venant d’une seule source, les producteurs d’images se sont unis pour la diversité », a affirmé le directeur.

La pléiade des intervenants a souligné la nécessité de faire du cinéma, un vecteur incontournable pour la promotion de la diversité culturelle. Du message du ministre français délégué à la Coopération, Brigitte Girardin lu par son Excellence François Goldblatt, au discours d’ouverture du président du colloque Dramane Konaté, en passant par Georges Poussin de l’Unesco, Soumaïla Cissé de l’UEMOA, tous ont souligné le fait que le cinéma africain occupe une place particulière dans la construction et la défense de la diversité culturelle.

Pour le président du colloque, Dramane Konaté, la question de la diversité culturelle dans son acception induit dans sa problématique un enrichissement, une valeur ajoutée que l’on doit garantir par le traitement particulier des biens et des services culturels dans le contexte des nouvelles réglementations sur le commerce dans le cadre du GATT et de l’OMC. Cependant, M. Konaté précise que les biens et services culturels ne sont pas à “marchandiser”. « Nos Etats doivent avoir le droit de prendre des mesures nationales pour sauvegarder ou promouvoir les produits des créations artistiques et culturelles de nos Etats », a insisté M Konaté.

Ainsi, au terme des deux jours de réflexion, les participants devront avoir fait, selon le président du colloque, l’état des lieux de la question de la diversité culturelle, analyser les interactions nécessaires entre la diversité culturelle et la création artistique et cinématographique ainsi que la production et la diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles.
En rappel, la convention sur la protection de la diversité culturelle ratifiée par 48 Etats entrera en vigueur le 18 mars 2007.

Daouda Emile OUEDRAOGO

Sidwaya

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