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Boureima Ouédraogo du laboratoire citoyennetés : « Nous devons repenser les fondements de la gouvernance »

Publié le vendredi 23 février 2007 à 07h11min

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Autrefois journaliste aux éditions Le Pays, Boureima Ouédraogo, sociologue de formation travaille depuis mars 2004 pour une organisation appelée « Association construisons ensemble-laboratoire de recherche sur les citoyennetés en transformation » (ACE-RECIT) ou laboratoire citoyennetés.

Il est aussi chargé de l’animation nationale d’une dynamique de réflexion-action, d’analyse et de propositions sur les modes de gouvernance au niveau régional à l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique. Acteur au premier plan de la décentralisation, Boureima Ouédraogo nous livre dans cette interview sa lecture de la communalisation intégrale du Burkina Faso, la gouvernance en Afrique... Il commence par présenter son organisation, notamment ses objectifs, ses domaines d’interventions...

Sidwaya (S.) : Pouvez-vous nous présenter brièvement le laboratoire citoyennetés, notamment son parcours de création ?

B.O. : Le Laboratoire (ACE-RECIT) est l’aboutissement d’une réflexion collective d’un certain nombre de personnalités (30 membres) du monde universitaire, du développement et de la politique, engagés dans la recherche et l’action sur les réformes politiques et institutionnelles en Afrique. Ces fondateurs sont donc des professeurs d’université, des chercheurs, des spécialistes de réformes institutionnelles venant du Mali, du Cameroun, de la Belgique, de la France, de l’Italie, des Pays Bas et bien entendu du Burkina Faso.

L’association est donc le fruit de la mise en commun des idées et expériences de l’ensemble de ces fondateurs. L’histoire d’ACE-RECIT a commencé par une phase préparatoire en 2001- 2002, avant d’arriver à son assemblée générale constitutive en avril 2003. La formule associative de ce regroupement d’intellectuels de haut niveau, est le résultat d’un long processus de maturation. Du reste, ce processus de construction se poursuit pour adapter notre montage institutionnel à nos ambitions.

ACE-RECIT se veut un laboratoire de production de connaissances et de propositions à travers des travaux de recherche et d’expérimentation de pratiques novatrices et d’initiatives citoyennes à l’échelle locale. Elle se veut également un observatoire de la cité et un espace de partage, de diffusion et de mise en résonance de savoirs et savoir-faire produits tant en interne qu’en externe par des organismes pairs, des acteurs à la base, des personnes ressources sans distinction aucune, etc.

Je ne voudrais pas polémiquer sur certaines supputations ou affirmations qu’on a pu entendre ou lire par-ci par-là, mais le Laboratoire est une construction collective dans le temps et à l’épreuve des réalités du terrain.

S. : Quels sont globalement les domaines d’intervention de votre Laboratoire ?

B.O. : Tant dans ses objectifs, son montage institutionnel que ses programmes et plans d’action, le Laboratoire s’efforce de sortir des discours des « développeurs », pour construire une démarche novatrice bâtie sur le triptyque, recherche, action et mutualisation. ACE-RECIT s’est inscrite dans une perspective de rénovation politique, économique et sociale par la construction ou le renforcement de la citoyenneté à l’échelle locale.

Ainsi nos investissements de 2001 à 2004 nous ont permis de dégager trois clefs d’appréhension des dynamiques sociales en cours dans les cités africaines (les règles de la cité, les marges et la délivrance des services publics). Il ressort de ces travaux que le plein exercice de la citoyenneté comprise comme un fort sentiment d’appartenance à une communauté de destin, dépend de la capacité de la cité à offrir des services de qualité, accessibles et équitables à ses membres. Nous avons donc opté à l’assemblée générale de mars 2005, de nous investir pendant trois ans (2006-2008) sur la délivrance des services publics.

Notre programme triennal porte donc sur l’appui à la délivrance de services publics de qualité par les collectivités locales dans quatre pays (Bénin, Burkina, Mali et Niger). Son objectif global est d’observer et analyser de façon novatrice les dynamiques de construction de la cité et la place qu’y occupe la délivrance de services, afin de dégager et d’expérimenter des modes d’action plus adaptés pour favoriser cette construction. Notre approche se veut une démarche « processus » qui prend en compte le niveau local, national et sous-régional. Notre stratégie est basée sur la progressivité et les alliances avec des relais à tous les niveaux.

Pour me résumer nos domaines d’intervention sont entre autres la recherche, la recherche-action, l’intermédiation et la médiation sociale pour produire et mettre à la dispositions des acteurs de la gouvernance des informations utiles et renforcer leurs capacités de dialogue, de négociation et coconstruction de politiques publiques en phase avec les aspirations des populations.

S. : Le Burkina Faso est entré, depuis avril dernier, dans une communalisation intégrale ; quel commentaire faites-vous de l’évolution du processus de décentralisation au Burkina Faso ?

B.O. : Sans être un spécialiste de la question, je me bornerais à donner ma lecture sur la base des constats établis par des spécialistes tant au sein du Laboratoire Citoyennetés que d’autres organismes de recherche, de mise en œuvre ou d’accompagnement de la décentralisation.
L’avènement des collectivités locales actuelles est juridiquement fondé sur la constitution de juin 1991. Le Burkina semble s’inscrire dans une dynamique évolutive aussi bien dans l’élaboration de son cadre institutionnel et juridique que dans la mise en œuvre de la décentralisation.

Ainsi, les lois de la décentralisation ont connu de nombreuses évolutions en l’espace d’une décennie. En effet, ces lois adoptées en1993, ont connu quatre relectures en huit ans (1993 - 2001, 2003 et 2004), soit en moyenne une relecture tous les deux ans. Ces révisions régulières ne permettent pas l’appropriation des textes par les acteurs. Toutefois, et selon les arguments qui ont justifié ces modifications, ces révisions répondent du souci de l’Etat, de s’inscrire dans une dynamique d’adaptation de la loi aux réalités des collectivités locales.

Au demeurant, le Burkina dispose à ce jour de nombreux acquis en la matière mais aussi des insuffisances. Pour ce qui est des acquis, on peut noter qu’à l’instar du processus démocratique, la réforme de la décentralisation, lentement mais sûrement, entre dans les modes de gestion des affaires publiques au Burkina Faso. Le fait même que le processus soit enclenché constitue un acquis de taille qu’une mobilisation d’ensemble pourrait contribuer à renforcer au fil du temps.

Globalement, les acquis concernent notamment, la mise en place effective des communes d’abord urbaines et ensuite la communalisation intégrale du territoire national, la mise en place d’instruments de financement du processus, l’appui des partenaires financiers, l’approche progressive de mise en œuvre et la démarche prudente et évolutive.
A cela on peut ajouter les transferts progressifs des compétences et des ressources aux collectivités territoriales et la mise en œuvre progressive d’une Fonction publique territoriale.

Enfin, l’on peut noter l’émergence d’espaces d’expressions et de compétitions démocratiques à l’échelle locale, l’avènement de nouveaux prestataires privés de services publics (associations intervenant dans la gestion des déchets, etc.) et l’émergence au niveau local d’une demande d’un cadre institutionnel favorable à l’éclosion des dynamiques citoyennes.
Il appartient désormais aux acteurs locaux et tous les organismes d’appui aux collectivités locales d’engager la réflexion sur la construction du processus dans le long terme.

Du point des insuffisances, l’expérience quotidienne de la vie des collectivités locales, telle que la traduisent les travaux de bien d’organismes dont le Laboratoire Citoyennetés, montre les écarts profonds entre la vision idéale proposée par le cadre normatif et sa réalisation dans les faits. Ces travaux font ressortir de nombreuses contraintes auxquelles font face les communes. Ces contraintes sont inhérentes aux différentes catégories d’acteurs et peuvent se résumer entre autres par :
L’absence de vision prospective : le souci de bien remplir leur mandat (quinquennal en général) pousse les élus locaux à limiter leurs projections, programmes de développement et efforts d’investissement à moyen terme ce qui ne garantit pas une gestion efficiente et durable de certaines ressources.

Or, s’inscrire dans une vision prospective a l’avantage de permettre un regard dynamique sur les ressources locales (humaines, naturelles, physiques, techniques, etc..) et d’anticiper sur les conflits à venir. Une telle projection pourrait permettre aux élus locaux de s’interroger sur le devenir des jeunes qui seront gestionnaires des cités, électeurs et élus de demain.

L’absence ou la faiblesse du dialogue social qui se traduit par l’absence d’espaces d’interpellation ou de sanction des élus locaux, les difficiles rapports entre citoyens et administrations (communale et décentralisée) et l’absence d’un projet de société collectif et prospectif avec en toile de fond un désintérêt des citoyens à la gestion des affaires de la cité (non participation).

La lenteur dans le transfert des compétences et des ressources : le processus de transfert des compétences qui est l’un des passages obligatoires pour donner aux collectivités locales leur autonomie de gestion et de fonctionnement tarde à être effectif. Une telle situation constitue un facteur de blocages des collectivités qui ont du mal à mobiliser des ressources propres.
L’insuffisance et la non maîtrise des compétences transférées aux communes par l’Etat : les élus locaux ne semblent pas suffisamment formés pour assumer pleinement leur rôle de gestionnaires ou de promoteurs de certains secteurs vitaux comme les services de base.
La faible mobilisation des ressources propres (humaines et financières essentiellement).

Le faible niveau du partenariat public/privé : certaines autorités locales refusent de céder certaines activités à ceux qui en ont les compétences. Or, elles n’ont ni les moyens, ni les compétences d’exécuter ces activités. Dans certains cas, ce sont des opérateurs, forts de leur soutien politique ou de leur influence sociale qui empiètent sur les prérogatives des édiles locaux

Le dysfonctionnement des services communaux : les communes se révèlent incapables de proposer des services publics de qualité, stables et accessibles aux populations locales. Souvent, l’administration communale et/ou décentralisée, très politisée traîne les tares d’une fonction publique nationale désapprouvée, avec une corruption subtile, une gestion affective des agents dont le comportement va généralement à l’encontre des intérêts des usagers.
Ces contraintes montrent, si besoin en était, que la proximité à elle seule ne saurait garantir la légitimité de l’action publique. Si elle n’est accompagnée de conditions d’équité c’est-à-dire l’égalité des chances d’accès aux biens et services publics.

Bref, avec la communalisation intégrale, le risque est grand que le fossé entre villes et campagnes, les écarts entre centres et périphéries ne s’élargissent. Car véritablement, les nouvelles communes rurales ont de réels problèmes à enclencher des programmes concrets de développement. Déjà, l’Etat avait des difficultés à transférer des ressources et des compétences adéquates aux 49 communes urbaines. Maintenant avec plus de 300 communes, le problème devient crucial.

S. : Comment insuffler au processus une dynamique plus citoyenne à la décentralisation ?

B.O. : Pour le Laboratoire citoyennetés, si la décentralisation est aujourd’hui un fait politique accepté, elle n’est pas encore citoyenne parce qu’elle reste socialement peu appropriée. Elle ne s’est pas beaucoup appuyée sur des forces endogènes de changement.Or, avant le processus de décentralisation, des acteurs bien connus (groupements, unions de groupements, fédérations, foyers, associations, radios de proximité) ont suppléé les insuffisances de l’Etat sur le terrain du développement local. Ces acteurs se sont organisés selon les principes de l’entente, de la solidarité, de l’entraide, du communautarisme, etc. Ils offraient un contenu à la collectivité en terme d’équipements socioéconomiques, d’ouverture vers l’extérieur et contribuaient à réduire le déliement des liens familiaux et lignagers qui s’effritent face aux défis du « viima ya kanga ».

Du reste, pour assurer leur survie dans le contexte de la décentralisation, ils investissent les structures des partis politiques en leur fournissant les animateurs locaux.

Ces acteurs constituent indiscutablement des forces de changement sur lesquels les collectivités locales instaurées à la faveur de la décentralisation devraient s’appuyer pour espérer s’ancrer durablement dans la structure sociale et bénéficier de l’adhésion des populations aux initiatives de développement. Un autre facteur déterminant dans l’ancrage citoyen du processus de décentralisation est la problématique d’accès aux services de base. Pour nous, les équipes dirigeantes qui sauront repérer les modes de production et de fourniture de services de qualité et en phase avec les aspirations de leurs concitoyens au niveau local pourront faire naître chez les populations un fort sentiment d’appartenance à une communauté de destin. Un service public de qualité se définit par son accessibilité dans l’équité et dans la durée avec une offre en phase avec la demande sociale et une capacité d’adaptation des dynamiques ou demandes institutionnelles à celles sociales.

Le problème n’est pas de réconcilier l’administré avec une vision idéale proposée par l’Etat ou les intervenants du service public. Les édiles locaux doivent être à même de prendre la mesure de l’écart entre la manière dont d’une part l’administré et d’autre part le fournisseur de services construisent et évaluent les réalités dans ces domaines.

S. : Sur le terrain, les gens sont-ils réceptifs à vos messages ?

B.O. : Notre intervention n’est pas comme ces campagnes de sensibilisation à grands renforts publicitaires ni ces chantiers de construction d’infrastructures socioéconomiques. Nous avons pris l’option d’étudier la réalité des acteurs et de la leur restituer pour entreprendre avec eux une réflexion sur les possibilités de correction des insuffisances. Nous ne débarquons pas comme les experts avec des outils clefs en main. Nous aidons à coconstruire, en facilitant le dialogue social sur la base de préoccupations réelles des différentes composantes sociales.

S. : Quelle lecture faites-vous de la gouvernance en Afrique ?

B.O. : En cette année électorale un peu partout en Afrique de l’Ouest (au Sénégal, au Mali, au Burkina, etc.) il me semble qu’il est important de rappeler aux uns et autres que les turbulences dans lesquelles nous vivons un peu partout ne finiront pas comme par magie, au détour d’élections dont la transparence est généralement douteuse.
Le problème de fond aujourd’hui est que le décalage entre les dynamiques institutionnelles et les dynamiques socioculturelles revêt une ampleur criante au point de remettre en cause la légitimité de l’action publique.
La paupérisation continue des masses populaires, l’insécurité, l’instabilité institutionnelle, le déliement des liens sociaux, la perte continue des valeurs identitaires et éthiques, bref la désagrégation continue de nos sociétés ont un dénominateur commun : la faillite des Etats-nations hérités de la colonisation.

Quand des chefs d’Etat se transportent dans des prisons pour libérer des prisonniers ; lorsque des militaires et des policiers se tirent dessus, libèrent des prisonniers, détruisent des édifices publics ; lorsque des citoyens incendient des sièges de commissions électorales avec tout le matériel ; quand les institutions judiciaires sont impuissantes face aux dénis de droits et boudées par les citoyens ; quand la force et la puissance publique sont mises au service de groupes d’individus ou de clan, l’action publique est vidée de son contenu et ne peut assurément jouir d’aucune légitimité. L’urgence aujourd’hui pour les Africains, c’est d’avoir le courage historique de repenser ou refonder l’action publique en prenant en compte les légitimités et des dynamiques sociales réelles. Repenser l’action publique renvoie aux questions de la citoyenneté, de la participation des populations, des contre-pouvoirs, de la gestion concertée du bien commun, la valorisation des dynamiques et forces endogènes de changement.

Les réformes institutionnelles enclenchées dans les années 1990, notamment celles de la décentralisation s’annonçaient comme des opportunités pour repenser l’action publique et les institutions qui la sous-tendent pour lui conférer toute la légitimité requise. Elles auraient été plus efficaces en s’associant, par exemple, des légitimités traditionnelles et religieuses qui ont encore un poids social dans le fonctionnement de nos sociétés. Le chef coutumier et le chef religieux demeurent aujourd’hui encore des détenteurs de légitimités que les autorités aussi bien locales que centrales n’ignorent pas. La preuve est qu’ils sont courtisés pendant les périodes électorales ou sollicités pour résoudre des conflits sociaux quand les institutions se révèlent impuissantes.

Cependant dans l’architecture institutionnelle, la chefferie coutumière et les leaders religieux semblent être à la croisée des chemins.Mon propos n’est pas ici de soutenir une « monarchisation » de la gestion des affaires publiques bien que mes origines sociales pourraient le laisser croire. Je voudrais simplement rappeler que nous avons une histoire, des valeurs qu’aucune modernisation ne peut définitivement effacer. Du reste, est-ce dans notre intérêt de les effacer ? C’est une invite à repenser notre quête de modernité en partant de notre identité, notre culture, nos réalités.

Il y a des interrogations de fond autour desquelles nous pouvons entreprendre une réflexion collective. Là, je reprends à mon compte des questionnements formulés par le président du Laboratoire citoyennetés, Raogo Antoine Sawadogo, dans le cadre d’une communication à un colloque sur la gouvernance à Bamako en janvier dernier. Quelles sont les régulations sociales (autres que celles des institutions modernes) compatibles avec les échelles de valeurs et susceptibles d’offrir un cadre stimulant l’initiative des populations ? Quels sont les modes de gouvernance aptes à nourrir les identités, à servir de référence comportementale et à procurer le sentiment d’appartenance, de reconnaissance et de sécurité pour s’exprimer et agir ? Quels sont aussi les facteurs susceptibles d’engager les acteurs à la base dans une optique de partenariat et d’appropriation sociale des initiatives originales de changements socioéconomiques ?

Il s’agit entre autre, de promouvoir une gestion éthique des affaires publiques (respect des règles éthiques, la probité, le sens de l’honneur et de la dignité, le sens du bien commun, du service public, etc.), rechercher et proposer de nouvelles alternatives crédibles pour un développement véritablement durable en Afrique, contribuer à bâtir une intégration régionale fondée sur une intégration des peuples et des communautés, contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture citoyenne (fondée sur l’histoire, les valeurs, les réalités des communautés de base), sans repli identitaire ni mimétisme aveugle.

S. : Que peut-on dire de la gouvernance au Burkina Faso ?

B.O. : Le Burkina n’est pas une entité isolée du reste de l’Afrique. A ce titre, il n’échappe pas à l’analyse qui est faite de façon globale sur l’Afrique. Souvenez-vous de la fracture sociopolitique consécutive au drame de Sapouy. Nous avons encore en mémoire les malheureux événements de décembre dernier avec les affrontements entre forces de défense et forces de sécurité.

Ce rappel pour dire que tous nos pays sont des poudrières en puissance et nous avons le devoir historique de nous asseoir et repenser les fondements de la gouvernance. C’est valable pour le Burkina et pour les autres pays. Je voudrais préciser que les réflexions que nous menons n’excluent ni n’accusent personne. Nous devons sortir de cette logique d’affrontement pour nous inscrire dans une dynamique de dialogue, de réflexion collective sur le devenir de notre société. Autrement, nos enfants ne nous pardonneront pas nos complaisances, nos égoïsmes et nos lâchetés.

Interview réalisée par Rabankhi Abou Bâkr ZIDA

Sidwaya

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