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Législatives 2007 : Quatre partis d’opposition font bloc

Publié le lundi 12 février 2007 à 07h17min

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Quatre partis de l’opposition se sont constitués en union, dans la perspective des élections législatives de mai 2007. Il s’agit de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dont les responsables ont animé le 10 février 2007 à Ouagadougou, une conférence de presse et dont l’objet était de présenter ladite structure et de faire part de leur analyse de la situation nationale.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est une structure qui a vu le jour en janvier 2007, et au sein de laquelle quatre partis politiques se sont retrouvés dans la perspective des élections législatives de mai 2007. Il s’agit de la Convention démocratique et fédérale (CODEF) du docteur Fidèle Hien qui est le coordonnateur de de l’Union, de la Convention nationale des démocrates progressistes (CNDP) d’Alfred Kaboré, de la CDS de Djédjouma Sanou, et du Mouvement pour la démocratie et la renaissance (MDR) de François Ouédraogo.

Le 10 février dernier, les quatre principaux responsables de l’Union ont animé une conférence de presse à Ouagadougou, pour la présentation de la nouvelle structure. Cette rencontre a aussi servi de cadre pour les conférenciers du jour de livrer leur analyse de la vie politique, leur vision de la démocratie burkinabè, et de la situation socio-économique nationale.

Après avoir analysé la situation politique du Burkina au cours des 12 derniers mois et tiré les leçons des stratégies mises en place par les acteurs politiques, ceux de l’opposition en particulier, lors des deux derniers scrutins à savoir la présidentielle de 2005 et les municipales de 2006, les initiateurs de l’UPDS disent être parvenus à la conclusion que "les débats étaient clos en ce qui concerne les stratégies politiques et électorales de l’opposition politique burkinabè".

S’il est convenu de nos jours d’appeler "syndrome de l’opposition burkinabè" le fait que les partis de l’opposition au Burkina n’arrivent pas souvent à parler de la même voix, malgré moult tentatives de regroupement, pour l’UDPS, il s’agit toutefois, "cette fois-ci, pour les prochaines législatives donc, "d’empêcher l’avènement d’une majorité parlementaire susceptible d’engendrer à nouveau le recul démocratique comme en 1997 avec la première révision de la Constitution, notamment en son article 37". Il faut donc pour l’opposition, disent les responsables de cette structure, "la volonté et l’engagement politique, au-dessus des calculs individuels, pour empêcher tout recul démocratique au Burkina".

Au-delà des élections législatives de 2007, les partis membres de l’UDPS, déterminés à lutter pour l’avènement d’une alternance politique pacifique au Burkina Faso, ont-ils laissé entendre , entendent poursuivre des objectifs politiques à moyen et long termes , liés à la conquête et la gestion du pouvoir d’Etat. Ainsi, outre la promotion de la concertation et de la solidarité entre les partis membres, promus à une fusion, l’UDPS voudrait oeuvrer, entre autres, à l’épanouissement des libertés individuelles et collectives et au renforcement du processus démocratique dans l’Etat de droit, afin d’empêcher tout recul démocratique et la remise en cause des acquis démocratiques, selon le coordonnateur Fidèle Hien.

Aussi, le combat de l’UDPS, disent ses responsables, consistera-t-il à "débarrasser la gouvernance politique et économique de notre pays de la gangrène de la corruption et de l’impunité, socles d’une révolte sociale inéluctable", a dit Fidèle Hien. Se prononçant sur l’implication du président Compaoré dans la résolution de la crise ivoiro-ivoirienne, notamment son rôle de facilitateur au dialogue direct entre les protagonistes, Djédjouma Sanou a dit que "lorsque le pyromane décide de se faire sapeur-pompier, après avoir mis le feu, il n’y a que lui qui puisse effectivement l’éteindre".

Alfred Kaboré, lui, dira : "Nous ne voulons pas qu’il soit comme le rônier où c’est celui qui est loin qui profite de son ombre tandis que celui qui est tout près a le dos écorché". Pour l’UDPS, Blaise Compaoré ferait donc mieux de s’occuper des difficultés internes du Burkina Faso.

Par Lassina SANOU

Le Pays

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