La rencontre du comité consultatif, selon Ignace Somé, conseiller technique du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, est le reflet d’une forte amitié entre le Burkina et le Japon, décidés à conjuguer leurs efforts dans la lutte pour le bien-être des populations.

La sécurité alimentaire est au cœur des priorités de développement économique et social du Burkina, a-t-il souligné, et figure en bonne place dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Le gouvernement burkinabè a entrepris des réformes et pris des mesures visant à prévenir et à gérer les crises alimentaires.

On note la constitution d’un stock national de sécurité alimentaire (SNS) de 35 000 tonnes, l’élaboration d’un plan national de secours d’urgence et de réhabilitation, la mise en place d’un système d’alerte précoce (SAP) et d’un comité de coordination de l’information (CCI), ainsi que d’un cadre de concertation Etat/Partenaires pour la sécurité alimentaire.

L’aide japonaise en riz permet chaque année, au Burkina Faso, de prendre en charge une partie des 1 100 000 personnes vulnérables des villes et des campagnes qui sont confrontées à une insécurité alimentaire structurelle. L’aide alimentaire KR2004 et KR2005 est évaluée à plus de 10 000 tonnes de riz. Elle couvre 2,4 % des besoins de consommation en riz des populations et contribue à accroître l’offre du riz sur le territoire national tout en réduisant son importation.

Les fonds provenant de la monétisation de cette aide sont reversés dans un fonds de contrepartie Japon-Burkina pour le financement de programmes de développement. La réunion du comité consultatif permet aux deux pays d’échanger sur la situation alimentaire actuelle du Burkina Faso, de faire le bilan de l’exécution du KR2004, de faire le point de la réception du KR2005 qui vient d’être livré, de faire la situation du fonds de contrepartie constitué à partir de la monétisation d’une partie de l’aide.

Kazuhiko Nishiuchi, chargé d’Affaires de l’ambassade du Japon, qui a auparavant visité le magasin de la société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), à Gounghin, s’est dit très satisfait de la conservation du riz offert par son pays. Il a souhaité que cette aide soit véritablement bénéfique pour les couches défavorisées du Burkina Faso, et renforce les liens entre les deux pays amis.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga