Cette édition du FESPACO, avec comme président d’honneur Manu Dibango, artiste-musicien de grande renommée, se déroulera sous le thème : « Cinéma africain et diversité culturelle ». Si en 2005, c’est environ 3500 festivaliers étrangers, selon le délégué général du festival, Baba Hama, qui ont pris d’assaut Ouagadougou, la capitale du cinéma africain, ils seront encore des milliers cette année à savourer les 207 films sélectionnés dont 82 en compétition.

En effet, la commission Programmation-Régie films d’Ardiouma Soma a, sur 500 œuvres cinématographiques proposées à la présente édition, retenu 20 films provenant de 14 pays dans la catégorie longs métrages, 16 courts métrages de 9 pays, 17 films vidéo, 15 films documentaires, 7 séries et sitcoms et 7 longs métrages pour le prix Paul Robeson.

A la date d’hier, sa commission n’avait reçu que 12 copies de films en compétition alors que le délai de récupération desdites œuvres a été fixé au 15 février. Cependant, il a précisé que certains films doivent d’abord tourner dans des festivals avant de prendre la route de Ouagadougou, sans oublier que des œuvres viendront dans les valises de leurs auteurs avant ou durant le festival.

Il a donc sollicité les différents acteurs du 7e art à s’investir pleinement pour que toutes les œuvres retenues soient disponibles à temps, car, a-t-il ajouté, la réussite du festival dépend de leur concours.

Quant aux salles de cinéma, celles du Neerwaya, du Burkina, d’Oubri et du Centre culturel français Georges-Méliès ont été réservées pour les projections des films en compétition tandis que les salles du CGP, du CBC, du Petit Méliès (CCF/GM), du SIAO et du CENASA recevront les projections TV-Vidéo.

Pour le comité d’organisation, toutes les salles sont prêtes, excepté le Ciné Oubri où une cabine de projection est en cours d’installation. « Il y a une expertise de toutes les salles qui a été réalisée avec l’appui du ministère français des Affaires étrangères », a conclu Ardiouma Soma.

Le délégué général du festival a indiqué que la 20e édition se déroulerait sur quatre axes, à savoir la compétition de films ; la section "découvertes" marquée par un panorama de films africains et du monde, une rétrospective sur le cinéma malien, un focus sur le cinéma marocain ; le 13e Marché international du cinéma et de la télévision africains (MICA) ; et les rencontres professionnelles.

Sur le plan sécuritaire, les organisateurs, qui disent avoir été ébranlés par des bousculades à l’édition de 2005 ayant provoqué des pertes en vies humaines et des blessés, ont rassuré que des mesures seraient prises pour éviter ce genre de situation malheureuse.

Concernant le volet animations culturelles, en dehors du Grand ballet de Tahiti, qui est attendu au festival, l’organisation a décidé de faire cette fois-ci la part belle aux artistes nationaux dont les talents sont aujourd’hui appréciés de tous.

Le président, Désiré Clément Conombo, a tenu à remercier l’ensemble de la presse et les différents partenaires techniques et financiers du festival dont le budget à la date d’hier était estimé à environ 939 millions de FCFA. S’agissant du budget, c’est après de longues tergiversations entre la presse et les conférenciers que ces derniers ont finalement accepté de le divulguer.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga