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"L’autre face de l’Afrique" : Les mythes et les rituels à travers les toiles de Pacodé

Publié le mercredi 21 avril 2004 à 19h13min

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Du 08 au 30 avril 2004, se tient au Centre culturel français de Ouagadougou, une exposition de toiles en peinture qui sont des témoignages des mythes et des rituels non seulement du Burkina, mais aussi de toute l’Afrique noire. "L’autre face de l’Afrique" c’est le thème de cette exposition d’art africain, réalisée par l’artiste plasticien Adama Pacodé.

Adama Pacodé dit Damso est un jeune plasticien burkinabè qui s’est appliqué à l’étude des mythes et des rituels africains. A travers ces toiles il s’exprime sur leur importance dans la société africaine en les traitant non comme des objets isolés, qui s’apparentent comme absurdes et incompréhensibles au yeux de l’opinion publique, mais comme des porte-parole vivants des forces, des divinités qu’il décrit.

Pour Damso, l’art africain compte parmi les grands. "Il ne nous est pas seulement rendu accessible par les dizaines de milliers d’œuvres rassemblées dans les musées, mais aussi par les mythes toujours vivants qu’il illustre et par les rites auquels il fut et reste encore attaché. Le porteur de masques devient un porte-parole des forces, des divinités qui s’exprime à travers lui".

Certains masques n’étaient pas destinés à être portés, ils étaient placés près de l’autel dédié au culte ancestral, puis honoré selon les règles est selon Adama Pacodé, une prise de conscience par les Africains de l’intérêt de leur culture ancestrale, et une étape déterminante du développement de la société contemporaine.

Né le 2 octobre 1970 à Ouagadougou, le peintre Adama Pacodé à ses débuts, s’est spécialisé entre 1990 et 1994 à la couture artisanale et du prêt-à-porter au centre de formation artisanale féminine d’Abidjan. En 1995 il s’est expérimenté dans le "SAANGRE" une technique qui consiste à utiliser des matières naturelles à base d’écorces d’arbres, et de sève qu’il utilise comme pigments pour ses toiles. Il expose successivement à l’hôtel Valtur d’Abidjan, en 1996, puis au club Med en 1998 toujours à Abidjan. En 2003, la galerie Escalier rouge à Ouagadougou lui ouvrira ses portes pour une exposition collective avec d’autres peintres burkinabè.

Pacodé qui dispose actuellement de 36 œuvres (toiles et figurines) a utilisé comme supports le bois, les pagnes traditionnels, les sacs en jutes, les cauris, le cuir et la cendre de bois. Les différents thèmes abordés sont des idéogrammes sur les mythes et les rituels africains. "Traces ancestrales", "Muso fula" "Menka", (l’épervier), "le Penseur" sont des œuvres qui traitent sur les symboles de communication, de méditation entre les sujets dans le milieu social africain.

Privat OUEDRAOGO

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