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Commune de Bobo Dioulasso : L’ambassadeur de France à l’hôtel de ville

Publié le mercredi 7 février 2007 à 07h51min

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François Goldblatt

L’ambassadeur de la République française au Burkina a effectué le lundi 29 janvier 2007 une visite de prise de contact à la mairie de Bobo Dioulasso. Son Excellence Monsieur François Goldblatt en a profité pour s’enquérir du niveau de vie des Bobolais et prendre le pool de la coopération entre Bobo Dioulasso et ses villes jumelles de la France.

La visite de l’ambassadeur de France à l’hôtel de ville de Bobo Dioulasso est intervenue en marge de celle qu’il a rendue à la SOFITEX le 29 janvier 2007. A la mairie centrale de la commune de Sya, le diplomate François Goldblatt a été accueilli par Mme Adjia Naba Diané, premier adjoint au maire Salia Sanou. Elle avait à ses côtés une importante délégation de personnalités de la commune, dont le secrétaire général, Antoine Atoui, le directeur de cabinet, Zesouma Sanou, le chargé de Communication, Ibrahim Sanou, etc.

Venant d’une visite chez les professionnels du coton, l’ambassadeur a naturellement voulu, de prime abord, se rassurer de ce que le retard constaté cette année chez SOFITEX, dans le paiement du coton, ne représentait pas un risque de mouvement d’humeur chez les populations. Sur cette première préoccupation du diplomate français, les autorités municipales de Sya ont d’abord avoué que le retard de paiement du coton était lourd de conséquences au niveau des producteurs et leurs familles, avant de rassurer l’ambassadeur que cela ne pouvait être objet d’aucune forme de mouvement d’humeur ou de manifestation revendicative d’autant plus le dialogue a toujours été le maître mot entre la SOFITEX et ses inconditionnels partenaires que sont les cotonculteurs.

L’ambassadeur de France s’est ensuite intéressé à l’impact de la crise ivoirienne sur l’économie de Bobo Dioulasso et ses environs, cherchant à savoir si cette crise constituait un coup de frein ou, a contrario, un coup d’accélérateur pour l’économie de la région. A cette interrogation, le premier adjoint au maire et ses collaborateurs ont répondu, presqu’en chœur, que la crise politique en Côte d’Ivoire était un véritable coup de frein pour l’économie de la ville. Et la principale raison avancée a été le renchérissement des frais de transports des marchandises importées, de même que celles destinées à l’exportation, qui transitaient alors par des ports plus lointains par rapport à Abidjan (Lomé, Cotonou, Téma, etc.).

Le train de vie des populations de la région de Bobo Dioulasso a aussi intéressé le diplomate François Goldblatt qui a cherché à comprendre si les populations de Bobo, comparativement à celles de la partie nord du Burkina, étaient favorisées ou défavorisées par rapport aux charges liées à l’eau et à l’électricité notamment. Il lui a été répondu qu’il existait une sorte de péréquation des coûts à l’échelle nationale et que les Bobolais étaient logés presqu’à la même enseigne que les Burkinabè des autres régions.

Un autre domaine qui a particulièrement intéressé l’ambassadeur de France, c’est la coopération-jumelage entre Bobo et des villes françaises. En réponse à cette dernière préoccupation, Mme Adjia Naba Diané a indiqué que la ville de Bobo, et de façon générale la région des Hauts-Bassins, entretenait déjà de très bonnes et fructueuses relations avec les villes françaises telles que la Gironde, Châlons-en-Champagne, et la région Rhône-Alpes.

Et d’ajouter que Bobo a un projet de coopération avec la ville de Saint-Étienne. Une coopération dont le premier fruit va être le centre de formation en football, à vocation sous-régionale, que cette ville française a entrepris de construire à Bobo Dioulasso. En dehors de ces cadres formels de coopération, Bobo Dioulasso, aux dires de ses autorités communales, entretient des relations multiformes (dans le domaine culturel surtout) avec bien d’autres communes en France, par le biais de l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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