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CDP/Comoé : A-t-on oublié les femmes ?

Publié le mardi 6 février 2007 à 07h32min

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Le collège d’appréciation des candidatures de la Comoé s’est réuni le 27 janvier 2007. Suite au travail qui a été fait, un groupe de jeunes militants CDP qui a requis l’anonymat donne son point de vue sur les candidatures et demande que le niveau central du CDP accorde une attention particulière aux femmes.

"Le CDP a publié la liste de ses candidats à la candidature pour les législatives de mai 2007. Dans toutes les provinces les collèges électoraux ont planché le samedi 27 janvier sur les listes à eux présentées, pour proposer au comité exécutif national leurs champions. Ces choix, en principe reflet des attentes des militants à la base, devront logiquement, selon l’esprit du dernier congrès, être, à des exceptions près, entérinés par le bureau exécutif et susciter une forte adhésion des militants anonymes, surtout dans les régions où le CDP est sérieusement titillé par d’autres partis.

Si les classements de certaines provinces ont pu susciter la surprise chez les observateurs lointains et non avertis, ils auront surtout permis aux différents leaders de mesurer leur influence sur les structures locales du parti et leur place réelle dans le coeur des militants.

Seulement, quelques questions s’imposent assurément au vu des classements.

Les candidats ayant postulé, soit pour être titulaire, soit pour devenir suppléant, quel sort est-il réservé à un candidat au siège de titulaire s’il est très favorablement noté par le collège électoral, mais devancé par un autre plus en vue. Ce candidat recalé peut-il passer automatiquement suppléant s’il est mieux noté dans l’absolu qu’un autre prétendant à cette place ?

Peut-on oublier les femmes ?

Loin de nous la tentation d’encourager les candidatures féminines de complaisance. Inutile de retenir des candidatures du simple fait qu’elles sont féminines, si les intéressées sont mal notées par les collèges électoraux. A notre humble avis, une députée qui fait de la figuration dessert la cause de la femme. Par contre, il faut encourager les femmes de mérite si elles sont bien classées, en souhaitant ardemment que celles-ci soient au fait des préoccupations des femmes rurales et de celles des villes, des femmes ménagères et de celles qui travaillent dans le secteur moderne.

Dans la Comoé, par exemple, si les trois autres candidates suppléantes sont loin derrière Ouattara Mamadou "Pantiori", et Sori Sanlé, une cependant est troisième parmi les titulaires, juste après le ministre Benoît Ouattara et Léonce Koné. Il s’agit de Laurence Hema, affectueusement appelé Tanti par les jeunes et les femmes. Cette dernière, en plus du fait d’être femme, appréciée des militants (cf. son classement par le collège électoral), est sans doute la personnalité la plus connue et respectée dans tous les villages de la région des Cascades. Elle a posé des actions nombreuses et concrètes en faveur des femmes depuis la révolution à travers l’UFB, puis l’ODPMT, et la vie associative qu’elle a réussi à séparer de la vie politique, puisque certaines de ses collaboratrices sont dans d’autres partis.

Quand on connaît l’évolution prodigieuse des mentalités, en l’occurrence la prise de consciente des femmes de leur poids politique, on n’ose pas imaginer leur déception si celle que beaucoup ont poussée à la candidature n’était pas retenue. D’aucuns expliquent d’ailleurs la défaite du CDP aux élections municipales par le phénomène du vote sanction.

Du reste, le parti a plus que jamais besoin d’unité pour aborder d’une même voix la campagne de mai 2007. Les articles de presses sous- entendent une rivalité réelle ou fictive entre Léonce Koné et Benoît Ouattara. S’il est une personnalité capable de rassembler ces deux leaders par ses conseils éclairés, ainsi que la secrétaire générale et le reste de la section, c’est bien Laurence Hema que la plupart écoute comme une maman.

Bref, le souhait ardent des populations aujourd’hui est l’union générale de tous dans la franchise, la tolérance et le respect mutuel et non les querelles de leadership, de régionalisme, d’ethnie et le dénigrement mutuel.

Puissions-nous mettre en avant nos intérêts personnels, celui de la région et du pays tout entier."

Un groupe de jeunes militants de la Comoé

Le Pays

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