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Rentrée politique de l’ADF/RDA à Ouahigouya : Aplanir les divergences avant les élections

Publié le mardi 6 février 2007 à 07h39min

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Les premiers responsables de l’ADF/RDA se sont retrouvés le 04 Février 2007 à Ouahigouya pour la rentrée politique du parti de l’éléphant à quelques mois des élections législatives.

La rentrée politique de l’ ADF/RDA a été une occasion pour les premiers responsables d’aplanir les difficultés que traverse le parti suite aux nombreuses candidatures pour les élections législatives. Cela a été souligné par le président Gilbert Noël Naamdouda Ouédraogo lors de la rentrée politique de l’ADF/RDA : « Nous avons, comme toute grande formation politique quelques difficultés par rapport à la multitude de candidatures qui s’est dégagée sur certaines listes. Mais, nous avons pu adopter la plupart des listes.

Il reste en gros cinq (05) listes sur lesquelles le bureau exécutif a donné mandat au président de faire les médiations, les consultations nécessaires afin que nous puissions trancher définitivement. » Pour le président de l’ADF/RDA, l’ objectif de son parti est de retenir 222 candidats dont 111 députés et 111 suppléants. Seulement, le parti semble débordé par les candidatures, selon son président Gilbert Noël Naamdouda Ouédraogo. « Nous avons reçu des candidatures supérieures au nombre. Il fallait faire des arbitrages. Dans certaines provinces nous avons pu aplanir certaines difficultés par consensus et grâce à des ententes. »

Toutefois, des problèmes n’ont pas pu trouver solution au niveau provincial. « En revanche, il y a des problèmes sur lesquels malgré toutes les tentatives, nous n’avons pas pu trancher avec l’appui de la structure provinciale. Ces problèmes ont été transférés au bureau exécutif national qui s’est penché là-dessus. Nous nous sommes donné une dizaine de jours pour y régler définitivement les difficultés et arrêter les listes ». Cette rentrée politique a permis à l’ ADF/RDA de revenir sur les heurts entre les forces de défense et de sécurité des 17, 18, et 19 décembre 2006.

Ainsi, le président de l’ADF/RDA a invité la classe politique burkinabé « à prendre le recul nécessaire pour analyser avec les autorités les raisons profondes, l’impact et la gravité de ces événements. » Selon lui, « il faut privilégier la consolidation de l’Etat de droit et aider à renforcer la démarche de dialogue et de concertation entreprise pour apporter les solutions idoines aux problèmes soulevés afin d’éviter à l’avenir de tels événements ».

Des cas de démissions

Des cas de militants démissionnaires ont été aussi évoqués par le président du parti : « quant aux quelques démissions fomentées et instrumentalisées çà et là, elles font partie du combat et ne sauraient nous distraire de notre trajectoire, car plus le chemin à parcourir est long et parsemé d’embûches, plus la victoire devient un grand honneur ».

A l’ADF/RDA l’on estime que les difficultés rencontrées ne sauraient être négativement perçues. D’ailleurs, le président s’en moque éperdument et minimise la situation. « Qand nous faisons le point, nous avons 1637 conseillers. Parmi ceux-ci, à peine une vingtaine ont démissionné. Cela est minime. C’est parce que nous ne faisons pas de publicité, sinon je peux vous assurer que de grosses pointures d’autres formations politiques ont tapé à notre porte mais nous n’avons pas fait de publicité", a soutenu Gilbert Ouédraogo. Face à cette situation, le président se dit optimiste : « L’ADF/RDA est confiante, elle se porte bien et, elle va aux élections de manière sereine ».

Pour conquérir l’électorat, l’ADF/RDA prône comme stratégie "d’être le plus près possible de la base". Les premiers responsables du parti de l’éléphant se présentent comme les gardiens de la IVe république tout en restant solidaires du programme du chef de l’Etat à savoir "Le progrès continu pour une société d’espérance ». Et, le parti veillera au grain :« nous allons nous battre pour qu’il soit appliqué et de la bonne manière ».

Revenant sur le soutien accordé par son parti au président BIaise Compaoré, Gilbert Noël Ouédraogo a expliqué que
« la base a décidé de ce soutien. La preuve de la justesse de la décision est que nous avons fait sensiblement le même score qu’en 2002. En 2006, nous avons fait un pas de plus. Et, nous représentons 12% de l’électorat au niveau national. Ce qui nous place comme deuxième force politique sur le plan national ».

Au niveau du Yatenga, c’est une vingtaine de candidatures que le parti a enregistrées. « Après la concertation, nous allons déposer la liste définitive. Nous n’avons pas de difficultés au Yatenga. Pour les femmes, nous sommes pour le quota de 30%. Mais il faut faire une bonne promotion de la femme. Nous allons travailler pour que sur nos listes, il y ait une représentation de la question genre. Mais il y aura des listes où il n’y aura que des hommes » a expliqué Gilbert Ouédraogo.

Il a laissé entendre que le dernier mot sur le chrono des candidatures revient au bureau exécutif national. Des sources proches du parti, l’ancien député Nouhoun Barry ne serait pas sur la liste car frappé par la limite d’âge, Le coordonnateur régional de l’ ADF/RDA Etienne Ouedraogo serait sur la liste nationale.

La rencontre a connu la présence du ministre délégué à l’Enseignement technique et professionnel Hyppolite Ouédraogo, de l’ancien maire de Bobo-Dioulasso, Célestin Koussoubé et d’autres invités de marque. Gilbert Noël Ouédraogo a félicité le président du Faso pour sa médiation réussie dans le dossier togolais et a dit son soutien pour la médiation entre les acteurs de la crise ivoirienne.

Jean -Victor OUEDRAOGO
AIB/OUAHIGOUYA

Sidwaya

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