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Dossier Norbert Zongo : Le Collectif maintient la pression

Publié le lundi 5 février 2007 à 08h15min

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Les membres et partisans du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) étaient, le 3 février dernier, dans la rue, à travers le Burkina, pour exiger une réouverture du dossier Norbert Zongo et fustiger la cherté de la vie et l’absence de véritables libertés démocratiques dans le pays.

Marche à travers des avenues de la capitale et meeting à la place de la Nation ont rythmé, à Ouagadougou, cette sortie du Collectif qui a enregistré du monde.

Après le Collectif des avocats, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a donné de la voix par rapport à la récente décision de la justice burkinabè de ne pas rouvrir le dossier Norbert Zongo, suite aux témoignages de Moïse Ouédraogo, de Dieudonné Sobgo et autres. C’était au cours des marches-meetings de protestation organisées le 3 février dernier dans les quatre coins du territoire national. A Ouagadougou, la marche de protestation du CODMPP pour la réouverture immédiate du dossier Norbert Zongo est partie de la place de la Nation vers 9 h et s’y est achevée vers 10h30 mn par un meeting.

Les marcheurs de la capitale ont, entre autres, arpenté les avenues Gamal Abdel Nasser, Kombeba, Oumarou Kanazoé, l’avenue de la Nation, en passant par le rond-point du 2-Octobre, la place de la Bataille du rail et l’avenue du Mogho. De retour à la place de la Nation, discours et chants appelant à une justice pour Norbert Zongo et ses compagnons ont rythmé la réunion des membres et sympathisants du Collectif.

"Justice aux ordres"

Dans son intervention, le représentant de la coordination du mouvement, Tolé Sagnon, a exigé une réouverture sans délai du dossier Norbert Zongo, estimant les déclarations de Moïse Ouédraogo suffisantes en vertu de l’article 189 du Code de procédure pénal.

Comme l’avaient laissé entendre les avocats de la partie civile, le Collectif pense que la décision des procureurs Adama Sagnon et Abdoulaye Barry de ne pas rouvrir le dossier témoigne d’une volonté manifeste de ne pas rendre justice. Tolé Sagnon parle à ce propos de "justice aux ordres". C’est pourquoi le représentant du Collectif a demandé au pouvoir de tout mettre en oeuvre pour que le dossier Zongo trouve un aboutissement.

Dans tous les cas, a-t-il martelé, le mouvement se réserve le droit de se donner les moyens de faire bouger les choses. Dans cette perspective, le secrétaire général de la Confédération générale du travail a annoncé l’ouverture de souscriptions pour soutenir les actions du Collectif. Les futures actions du mouvement sont prévues pour mars 2007, si la situation reste en l’état.

Avant Tolé Sagnon, la même détermination dans la lutte pour la réouverture du dossier Norbert Zongo a été exprimée par ses prédécesseurs à la tribune. Il s’agit, respectivement, de Ernest Traoré, président du comité exécutif de l’UGEB (Union générale des étudiants burkinabè) et de Nestor Bassière, président du mois du Groupe du 14 février (G14). La réouverture du dossier Zongo et de ses compagnons n’est pas la seule revendication des manifestants du 3 février dernier. Etaient aussi à l’ordre du jour les questions de la cherté de la vie, et des libertés.

Aussi les différents intervenants ont-ils fustigé la gestion des affaires publiques par les tenants de la IVe République. L’on notait par ailleurs la présence à la rencontre de la plupart des dirigeants du mouvement, sauf celle de son leader, Halidou Ouédraogo, certainement pour raison de santé.

Par Grégoire B. BAZIE et Lassina SANOU

Le Pays

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