Affaire Norbert Zongo : Moïse a tiré sur ses pieds
« Ainsi donc, comme nous le subodorions, Moïse OUEDRAOGO est un imposteur ! Un de ces personnages prêts à toutes les vilenies pour empocher quelques espèces sonnantes et trébuchantes et qui refusent de ne pas pouvoir profiter de l’Affaire Norbert ZONGO pour s’en mettre plein les poches.
Depuis le temps qu’on dit que cette affaire est une plantation de café pour certains et que divers milieux en ont fait un fonds de commerce, elle suscite bien de convoitises et fait naître des talents insoupçonnés chez de nombreux acteurs de la scène sociopolitique. Il n’est donc pas surprenant qu’un Moïse OUEDRAOGO qui serait désespérément accroché à la queue du diable veuille en tirer sa part surtout si on l’assure que c’est du tout bénef.
Il s’agit pour lui de dénaturer juste quelques aspects de son passé en forçant sur quelques traits, d’y rajouter un ou deux faits et voilà le tour joué. De la matière, il en avait ; quant à l’imagination, on la lui a prêtée volontiers. Ainsi les aides par humanisme de François COMPAORE qui aidait auparavant son frère David chez qui il vivait et dont le décès l’a privé d’une grande partie de ses ressources, sont transformées en achat de conscience, tandis que les rencontres obtenues pour remercier la main généreuse sont présentées comme des réunions sécrètes avec des confidences sur le programme d’extermination de Norbert ZONGO !
Pour couronner le tout, on impute des témoignages délicats à des personnes décédées. Trop simple comme plan et donc forcément crédible. De plus parce que c’est simple ça devait marcher. Au pire des cas ce serait sa parole contre celles des accusés et comme ceux-ci sont sous pression et que l’opinion publique est donnée prête à tout gober, la mayonnaise devait naturellement prendre.
Mais il faut croire que des grains de sable ont enrayé la belle mécanique, puisque tout cela a fait « pscht » comme dirait CHIRAC.
On a même l’impression que les accusateurs se sont tirés des balles dans les pieds. En tout cas Moïse est sérieusement mal barré. Même qu’il se mordrait déjà les doigts parce que certaines promesses tardent à se réaliser. Quand en plus il se fait dire que ceux qu’il a accusés à tort pourraient lui demander des comptes devant les tribunaux, il ne peut qu’avoir le moral aux talons et maudire le jour où il a accepté se prêter à un certain jeu.
Par Faèz
L’Opinion