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Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

Publié le jeudi 1er février 2007 à 08h13min

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Depuis quelques semaines Messieurs BALEMANS, MANDEL et MENARD vous semblez vous livrer sans retenue, et avec la lâcheté que vous confèrent vos diverses « couvertures », à un véritable lynchage médiatique de la souveraineté du Burkina Faso ! Cela suffit !

Vous n’êtes en fait que de petits donneurs de leçons néo-coloniaux qui viennent régler, à peu de frais, leurs frustrations politico-philosophiques sur le compte du développement du Pays des Hommes Intègres !

Tout a commencé, début septembre, par un article du Pays (organe de presse burkinabè), repris par Courrier International, et signé de F. BALEMANS, sous le titre racoleur « Ouagadougou une capitale au luxe obscène »...

Vous avez bien lu !

Puis par un dossier publié dans la revue GEO, datée de novembre, sous le titre « Ouagadougou invente la banlieue pour riches » signé de J.J. Mandel...

Je ne vous connais pas J.J. MANDEL, et je m’en félicite, mais je voudrais quand même vous faire remarquer que les banlieues pour riches existent partout dans le monde et depuis la nuit des temps...

En France, pour n’évoquer que votre pays de résidence, on a commencé par les Tuileries loin de l’Ile de la Cité, puis Versailles, sans oublier Neuilly !
Votre papier est un tissu, pire que de mensonges, d’incohérences et de fantasmes !

Ouagadougou est certes devenue en 15 ans une des villes des plus propres d’Afrique, mais de là à parler de luxe et d’obscénité...
Vous êtes, que je sache, M. BALEMANS, un vague religieux au genre indéterminé, mais si j’ai bien compris plus proche du « père Artiside » que de l’Eglise de Rome, et vous sévissez au Burkina Faso depuis quelques années.

Vous n’avez pour seule excuse que le fait de n’être pas francophone d’origine... Sinon vous auriez évité le ridicule de l’emploi de l’adjectif obscène qui signifie « contraire à la pudeur », donc « contraire au sentiment de crainte que font éprouver les choses du sexe » (dixit le Larousse Illustré).

Peut-être avez-vous, quand même été influencé par votre éducation judéo-chrétienne ?

Ainsi Ouaga 2000 vous choque M. BALEMANS, vous ne connaissez pas, dites-vous, de site aussi somptueux au Pays-Bas... Ou vous mentez, ou vous ne fréquentez que les bas-fonds, parfois obscènes, de votre beau pays !
Dois-je vous rappeler les fastes de votre, d’ailleurs fort sympathique, Monarchie, une des plus grandes fortunes du monde, construite sur l’exploitation des « indigènes » d’un des derniers et des grands empires coloniaux ?

S’agissant d’obscénités, M. BALEMANS, vous feriez peut-être mieux de balayer dans les rues de certaines villes d’Europe où, au cœur du monde dit développé, circulent la mort, les drogues, et les prostitutions les plus abjectes.
Il y a quelques mois, vous évoquiez la corruption, et vous prétendiez que votre chauffeur avait été victime d’un racket policier d’un montant équivalent à 3 ou 5 Euros... Vous aviez certes raison...

Mais n’est-il pas encore plus « obscène » qu’un religieux, sensé avoir fait vœux de pauvreté, puisse s’offrir les services d’un chauffeur ?
Il y a deux ans, vous déclariez que les Burkinabè ne doivent plus manger de pâtes car elles étaient fabriquées avec du blé, que ce dernier était cultivé par les riches (sic), et qu’il ne fallait donc pas les enrichir plus encore !

Je ne sais si cela vous a échappé mais depuis cette année le Burkina Faso est devenu le premier pays africain producteur de blé... En quantité encore trop modeste je vous le concède, mais qu’en dites vous ? Il faut le brûler ?
Alors de grâce M. BALEMANS, épargnez-nous vos leçons et vos analyses de pacotille !

Espérez ! Même pour le Burkina Faso ! Ce verbe devrait pourtant évoquer bien des choses pour l’homme de religion que vous êtres censé être !
J’ai connu l’Avenue N’Khrumah alors qu’elle n’était qu’une ruelle traversée d’un égout... Elle est aujourd’hui la plus belle avenue de Ouagadougou !

J’ai connu Ouaga 2000 alors que cette zone était inhabitée et inexploitée, aride et semi désertique... Désolé d’écorcher votre lyrisme de supermarché J.J. MANDEL, mais il y a jamais eu là « de terre nourricière écorchée vive » !
Si vous connaissez mieux les Burkinabè (Vous n’utiliseriez pas une seule fois ce nom invariable dans votre texte) vous sauriez que si cette terre avait été exploitable, il y a longtemps qu’elle aurait été mise en valeur !

Vous évoquez la zone ZACA comme un drame humain et urbain ! Cette zone n’était en fait qu’un immense et insalubre bidonville comme ceux, nombreux`, que les gouvernements européens ont « déguerpi » des abords de leurs grandes cités dans les années 70 !

Les « déguerpis » ont été exilés dans ce que vous décriviez comme l’enfer, la « Trame d’accueil »... Vous oubliez simplement de préciser que cet enfer est viabilisé (eau - électricité - évacuation et traitements des eaux), et qu’au bout de cet « enfer », on a placé la nouvelle Présidence du Faso !.

Si vous aviez eu la curiosité de regarder un peu plus loin que le bout de votre étroitesse d’esprit, si vous aviez moins perdu de temps à faire poser des enfants avec des débris de « Barbies » venus d’on ne sait où, vous auriez remarqué les plantations d’arbres et de baobabs, ainsi que les divers projets de reforestations entrepris dans la zone !

Mais voilà, comme vos collègues « inquisiteurs » MANDEL et consort, vous ne voyez que ce que vous voulez voir !
Parlons donc de ce consort, le dernier de ma liste, Bob MENARD ! Vous êtes MENARD, comme le Beaujolais, vous réapparaissez régulièrement...

Comme le Beaujolais est un vin « particulier », Ménard vous êtes un journaliste très « particulier » si l’on en croit les co-fondateurs de RSF en 1985, Rony BRAUMAN alors président de Médecins sans frontières et le journaliste Jean-Claude GUILLEBAUD, qui ont depuis longtemps pris leur distance avec votre association et dénoncé vos dérives !
Comme le Beaujolais, vos déclarations nous saoulent !
Comme le Beaujolais, vous avez eu un temps la couleur rouge vif de vos engagements politiques...
Vos sens de la justice et de l’information sont aussi très particuliers...

Vous nous avez ainsi appris, le 20 octobre dernier, à l’occasion du bien triste anniversaire du meurtre du journaliste Norbert ZONGO, alors que vous séjourniez une nouvelle fois au Burkina Faso, que vous veniez protester contre le non-lieu prononcé en faveur de l’adjudant KAFANDO, unique inculpé, à la suite du retrait des accusations portées par l’unique « témoin »...
Admettons... Mais alors pourquoi, pendant des mois, avoir « crié aux loups » et annoncé que le pouvoir voulait éliminer le seul inculpé, alors gravement malade, pour le faire taire !

Non seulement il a été bien soigné, il a survécu et, aujourd’hui il est libre, même de parler et d’accuser s’il le voulait !

En revanche, ce qui est grave c’est votre « scoop » !
Vous auriez oublié de dire des choses, il y a près de huit ans, au juge d’instruction qui menait l’enquête ! Pire encore, si j’ai bien compris votre rocambolesque déclaration, vous auriez signé un pacte secret avec les membres de la Commission Internationale d’Enquête pour édulcorer le rapport final !

Comment expliquez vous alors que les représentants de l’Etat, le Magistrat J.E. SOMDA et le Capitaine de Gendarmerie H. TRAORE aient refusé de signer ce « pacte » ?
Ou ce pacte est faux et vous êtes un menteur !
Ou ce pacte est vrai et les représentants de l’Etat ont fait preuve d’une intégrité qui semble vous avoir fait, une nouvelle fois, défaut !

Cher Bob MENARD n’appelle-t-on pas cela, chez nous les « blancs », de la rétention d’informations ???
Vous me décevez ! Mais ce n’est pas nouveau !
Quel dommage que vous ne soyez pas aussi présent à l’Est de l’Europe... Vous savez, il s’y passe des choses pas très jolies et les journalistes y sont bien malmenés...
Mais peut-être que dans cette région du monde, vous avez aussi signé un pacte secret ?

Pour vous, Messieurs les « inquisiteurs néo-coloniaux », l’Afrique ne peut pas, ne devrait sans doute pas, évoluer !

Et surtout pas ce petit pays enlacé et sans ressources qui, avec un taux de croissance moyen supérieur à 6% depuis 15 ans et une croissance espérée à deux chiffres dans les trois ans à venir, se permet de faire honte à l’Afrique riche qui perd ! Surtout pas ce petit pays qui est devenu diplomatiquement incontournable et dont le taux de scolarisation, qui ne cesse de croître, est un des plus forts de la région !

Surtout pas ce petit pays dont le dynamisme culturel est exemplaire : Semaine de la Culture, FESPACO, Salon International de l’Artisanat, Université Numérique Francophone...

Surtout pas ce petit pays classé 4ème sur 45 par la Banque Mondiale pour sa lutte contre la corruption et pour la transparence de sa gestion...

Surtout pas ce petit pays auquel l’agence Standard et Poor’s a confirmé la note B, à court et à long terme, pour « sa capacité dans la gestion prudente de ses finances » et qui non seulement assure son auto-suffisance alimentaire mais qui est aussi devenu le premier producteur africain de coton et le troisième dans le monde...
Surtout pas ce petit pays qui, avec le temps et avec application, devient un modèle de démocratie...
Vous n’aimez pas ce pays, vous n’aimez pas ce régime, car ils font mentir vos prévisions et ruinent vos piteux fonds de commerce !

Pour vous, l’Afrique qui vous fait gagner c’est celle qui perd, celle des massacres, des pénuries et des famines, des guerres et des révolutions, des bidonvilles, des photos sordides et des combines !

Désolé mais le Burkina Faso n’est plus dans cette ornière et, personnellement, je suis heureux de voir la paix civile s’enraciner, comme la Démocratie, dans ces terres arides qui le sont d’ailleurs de moins en moins.
Je suis heureux du corollaire de cette situation qui fait que des entrepreneurs s’enrichissent car ils créeront des emplois et, tôt ou tard, le plus tôt sera le mieux, tous les Burkinabè en profiteront !

Je connais le Burkina Faso depuis plus d’une vingtaine d’années, j’ai vu d’où il venait, du néant !
Ce qui est rassurant dans ce pays, comme à Ouagadougou, c’est ce que j’appelle « l’effet cliquet » ... Certes tout n’y est pas parfait mais la démocratie, le développement et la croissance s’y installent, encore trop lentement, mais durablement, dans tous les domaines, et surtout, surtout, rien ne recule !

Chaque « escalier » gravi profite indirectement, mais sûrement, à tous !
Et cela en Afrique, et dans le Monde, convenez-en c’est devenu bien rare !

Jean R. GUION

(In Burkina Faso info n° 86 pp 1-2)

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2007 à 13:00, par chris En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    monsieur,votre analyse me semble antidemocratique car la liberté d’expression doit etre donnée
    a tout le monde meme s’il est soit disant etranger.ce balemans a donné sa vie entiere a notre pays,et a ce que j’en sache ses ecris ne font que defendre les pauvres.
    je ne veux m’atteler sur un paranoia de contre analyse,car mon temps ne me le permet pas,mais laisse moi te dire que dorenavant,laisse les critiques et apporte des contredis aux analyses du frere.
    en passant,je demande aux frere de nous donner son mail pour que nous les burkinabé expatriés puissions lui ecrire pour lui signifier notre reconnaissance.chapeau a toi ,balemans

    • Le 1er février 2007 à 16:10, par E.Augustin En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

      la liberte d`expression est l`un des piliers de la democratie...,une chose a respecter.
      je crois que le plus gros des problemes reste l`intolerance.Il suffit qu`autrui pense autrement et il est vite taxe de touts les noms.Je vis hors du Burkina depuis bientot 7ans mais j`avoue les critiques du Freres Balemas me reconforte de savoir qu`il reste des hommes au pays capablent de dire des choses qui permettent de corriger,mieux decider.Le Burkina est lion d`etre le plus que parfait en Afrique,mais qui dit mieux autour ???
      E.Augustin(riverside-californie)

      • Le 1er février 2007 à 19:23 En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

        Je ne vais pas repondre aux diatribes de l’auteur cet article sur Mandel ou Menard.Par contre, je defends farouchement le Père Balemans qui a le merite d’attirer notre attention sur de serieux problèmes de notre pays telles que les difficultés de notre culture céréalière et contonnière en raison des règles de l’OMC ou les dangers certains qui nous attendent si nous signons les accords APE avec l’UE. De plus, ce monsieur finit toujours ses articles sur une note d’optimisme.
        Alors, meme si on l’aime pas, reconnaissez au moins le merite de son travail.A bon entendeur...Sanwé

        • Le 2 février 2007 à 14:55 En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

          je crois bien qu on personne n’est contre le Monsieur Balemans.c est vrai qu il denonce des choses ,ce que d autres ne font pas mais cela ne lui donne aucunement le droit d insulter notre pays a travers le gouvernement .de plus aucune liberte d’expression ne saura justifier cela.il faut faire des critiques constructives et non se cacher derriere la liberte d expression et insulter notre pays.

  • Le 1er février 2007 à 13:51, par Madou En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    Pour reprendre votre expression, je ne vous connais pas, et je m’en félicite. Il y a des lignes et des expressions de trop dans votre écrit. En exemple, « ... Vous êtes, que je sache, M. BALEMANS, un vague religieux au genre indéterminé, mais si j’ai bien compris plus proche du « père Artiside » que de l’Eglise de Rome, et vous sévissez au Burkina Faso depuis quelques années. »
    Le néocolonialisme n’en vous déplaise et ce que vous pensez de ce Burkinabé, il en est un , c’est aussi d’être lodateur pour les dirigeants politiques du moment et leurs oeuvres. Les réalités et le bien de l’Afrique en général et du Burina en particulier commandent à ne pas dire "tout le monde, il est beau, tout le monde il est chic". Acceptez les critiques c’est grandir et rendre service à nos dirigeants. Cela Blaise Compaoré l’admet aussi. A qui rendez-vous service en pourfendant de la sorte par un discours des plus bas les critiques du pouvoir. La liberté d’expression commande qu’on respecte l’autre même s’il a tort. Pour vous reprendre, les Burkinabé n’ont pas besoins de donneurs de leçons en bien ou en mal. Dîtes ce que vous voulez, ne voyez pas les mêmes réalités que les autres mais de grâce, respectez-les et désarmez votre clavier même si vous êtes en “service commandé”.

  • Le 1er février 2007 à 14:34, par kenleche En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    c est vrai que notre pays n est pas parfait mais nous avons assez des charognards de tout bord qui viennent semer le desordre chez nous.Nous on avance les jaloux sont derrieres.Laissez nous nous developper et occuper vous plutot des sans abris chez vous et de tous les maux qu ’on vous connait.
    C’est vrai que tout n est pas parfait mais nous au moins nous sommes fiers des Burkinabes qui sont des travailleurs honnetes et integres.Ouaga 2000 est luxieux et alors ,de quoi vous melez vous.Laissez nous regler nos problemes.C’est quoi meme ?
    Petit a petit le peuple courageux du BURKINA s en sortira .

  • Le 1er février 2007 à 15:55 En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    Merci M. Guion et aux autres !

    Ce qui veulent aider "les burkinabé" dans la maintien de la paix et la cohésion sociale sont les bienvenus, par contre si c’est pour venir se faire une page de pub ! alors restez chez vous !
    Les problèmes ont toujours été enumérés , énumérés, énumérés ................................. ; ; ;, mais jamais les solutions ne le sont autant !

    Soyons tout simplement burkinabé !

  • Le 1er février 2007 à 16:01, par Lefaso.net En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    Moi, je n’utiliserai pas forcementles mêmes mot que ce monsieur mais je suis d’accord avec lui sur plusieurs points. En effet, Ménard en rate pas une occasion de venir fanfaronner chez nous alors qu’en France, on l’attend jamais sur les problèmes de liberté de presse. J’ai appris qu’un certain Sarkozy a fait virer un directeur de la rédaction d’un garnd hebdomadaire parce qu’il a parlé de sa femme frivole. Si c’est vrai, pour un pays comme la France, c’est une grave violation de la liberté de la presse.

    Quant aux complicités et aux connivences entre le même Sarkozy et les patrons des grands groupes de presse, ce n’est pas non plus ce qui honore la démocratie française.
    Mais bon, chacun a ses problèmes...

    Dans tous les cas, si les Ménard et Balemans et autres peuvent venir ou rester au Burkina et dire tout ce qu’ils disent et écrivent, c’est parce qu’il y la liberté de presse. Ca c’est un minimum qu’il faut reconnaître.

  • Le 1er février 2007 à 16:07, par Lefaso.net En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    A propos de Ouaga 2000, je crois qu’il y a vraiment des points de vue néocolonialistes quand je vois des gens se scandaliser : les Africains ne sont pas condamnés à vivre éternellement dans des huttes.

    Et puis, il faut arrêter de croire que Ouaga 2000, c’est seulement le pouvoir public. Il y a aussi beaucoup d’investisseurs privés et surtout des Burkinabè de la diaspora qui ont construit ou sont en train de construire leur villa avec de l’argent gagné à la sueur de leur front. Et ça c’est leur droit.

    Il n’y a qu’à enquêter vraiment surles propriétaires de ces villas pour le savoir. Par exemple, on m’a dit que le propriétaire d’un grand quotidien privé du Burkina a une belle villa la bas ; est-ce que ce n’est pas son droit ?

  • Le 1er février 2007 à 16:13, par Aboubakar En réponse à : Et la liberté d’opinion alors !

    Si je me donne une seule raison de vous lire, c’est celle qui se rapporte à la liberté d’expression, alors chacun peut écrire ce qu’il veut. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’il y a beaucoup d’inquisiteurs néo-coloniaux parmi nos gouvernants. Qui ont eu l’habitude d’aller prendre les ordres à Paris. Ceux auxquels vous vous attaqués ont le mérite de venir souvent chez nous ou même vivre avec nous, et certains sont plus acceptés dans nos petits villages que vous ; si nous ne voulions pas de ces personnes ils seraient partis. Vous avez certainement des mots et des injures mais il vous manquera toujours la force pour priver les autres de leur liberté d’opinion et d’expression. Alors chantez les louanges si vous voulez c’est votre problèmes nous nous allons demander à toutes les personnes qui veulent dire ce qu’ils pensent de prendre les moyens à eux donnés. Je constate seulement que vous connaissez plus le monde ailleurs que la réalité de nos populations villageoises.

  • Le 2 février 2007 à 10:57, par RS En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    En lisant les ecrits du pere Balemans, on peut etre d’avis avec lui pour son engagement à lutter contre la corruption, les violations des droits humains et j’en passe. Toutefois je me permets de croire que toute lutte ou tout ideal doit etre balisé pour ne pas ressembler à une pagaille. En indexant Ouaga 2000, il voudrait faire croire que tous ceux qui y ont une batisse, sont des voleurs, des corrompus, des detourneurs de fonds....Ainsi un religieux se permet de diviser le peuple. Ne vous etonnez pas qu’il dise un jour aux pauvres d’aller brùler Ouaga 2000. Toutes les capitales africaines sont en pleine construction et Ouaga ne doit pas etre en reste. Il y a des pauvres partout meme en Holland. Il faut comparer Ouaga à Johanesburg, Pretoria, Accra, ... Dans ces capitales aussi il ya des religieux mais qui menent un combat plus juste que les appels à la haine. Si de par sa faute, les populations s’en prennaient à Ouaga 2002, qui aurait perdu et qui aurait gagné. Il faudrait que le pere et les autres, sachent baliser leur combat pour lui donner une valeur historique. Nous connaissons des opposants qui crient au vol et à la corruption et qui ne dorment pas dans des cases rondes, ne roulent pas en P50 et ne boivent pas le dolo de Yempoaka. Je voudrais que la jeunesse de ce pays sache que l’on peut s’en sortir au Burkina en se battant. Sans regarder les autres. Meme les revolutions finissent par creer des classes de privilégiés. Le pere Balemans est Hollandais et nous savons ce que les Hollandais ont fait en Afrique du Sud particulierement dans la segregation raciale, l’exploitation des noirs, les assassinats, les violences de toutes sortes qui ont amené des noirs à se demander s’ils etaient des hommes.

  • Le 4 février 2007 à 04:05, par pepite En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    monsieur
    bravo pour votre article,je suis une francaise qui est venu 2 fois 3 semaines passer des vacances a Ouaga,je m’y suis tellement plu ,que j’ai l’intention de venir m’y installer prochainement,

  • Le 16 février 2007 à 07:49 En réponse à : > Lettre ouverte aux inquisiteurs néo-coloniaux !

    Bonjour Monsieur GUION,

    Votre article est un véritable "camouflet" pour ces détracteurs inutiles de notre peuple du Burkina Faso.
    Je tenais à saluer cette démarche, intellectuelle, courageuse et responsable. Me Paul Kéré, Avocat au Barreau de Nancy.

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