Monsieur le Ministre,

Le 5 mai 2006, vous avez reçu notre association en audience. Aux cours des échanges, vous avez souligné l’union "des forces pour un Burkina nouveau. Chose que nous avons saluée à sa juste valeur. En conclusion, vous avez demandé des projets de jeunes dont dispose notre organisation. Au regard de tout ce que vous faites pour la jeunesse, l’association vous propose trois grands projets à réaliser par la jeunesse. Ces projets de société visent à recruter cent mille (l00.000) jeunes dans les secteurs suivants :

1 - Le reboisement du Faso

Son excellence Monsieur Blaise Compaoré a témoigné son attachement en la matière depuis les six engagements nationaux et réaffirme sa disponibilité chaque jour pour un Burkina vert. Pour soutenir cette action, la commune de Ouagadougou à chaque saison hivernale, plante des arbres pour "Ouaga la verte". De multiples camps de reboisements sont aussi constatés sur toute l’étendue du territoire mais cela n’a pas obtenu de véritables résultats vu les obstacles (divagation des animaux et manque d’entretien). Le reboisement du Faso est un projet par lequel le département en charge de la Jeunesse doit recruter les jeunes au maximum car il ne suffit plus de planter un arbre, il faut s’assurer de sa survie. Comme vous pouvez également le constater, notre organisation depuis sa création, fait de ce volet, une activité permanente. Pour atteindre les objectifs du chef de l’Etat, nous pensons que le ministère de la Jeunesse serait mieux indiqué pour conduire ce projet.

Notre association qui dispose de comités de jeunes dans tous les secteurs travaillera avec les autorités communales au compte de votre département et pour la réalisation dudit projet. C’est dire que ce projet permettra de réduire considérablement le chômage et de garantir une vie meilleure pour les futures générations. On ne plante pas un arbre pour soi - même, mais pour ceux qui viennent. Chaque Burkinabè se doit de planter un arbre chaque année.

2 - La promotion du vélo

Monsieur le ministre, les centrales syndicales ont demandé la baisse du prix des hydrocarbures et l’augmentation des salaires. Ils ont eu raison car le message du gouvernement n’est pas très bien compris. Et pourtant le Premier ministre a été bien clair. Dans un pays pauvre, il appartient aux individus de savoir ajuster leurs dépenses. Nous n’avons pas de pétrole et nous ne sommes pas forcés d’en acheter. Le peu de revenu que nous avons doit être utilisé à bon escient. Le protocole de Kyoto sur la protection de l’environnement doit aussi être respecté par la promotion du vélo. Le vélo fait du bien à tous les niveaux (la santé, l’économie et pas de pollution). Tout peuple consommateur n’a point d’avenir.

L’exemple doit venir de nos dirigeants afin que le citoyen en prenne conscience. C’est pourquoi, nous vous prions de donner le coup d’envoi de ce projet.

3 - Une surproduction alimentaire

Honorable ministre, beaucoup ne mangent pas à leur faim au Burkina Faso. A quoi servent nos hommes valides si nos terres sont peu exploitées. Par manque d’emploi, certains jeunes sont obligés de quitter le pays pour leur survie. Or ils auraient pu bien servir notre patrie et surtout dans le domaine agricole. Le sud comme l’ouest du Burkina est très fertile et il nous appartient de tout mettre en œuvre pour une surproduction alimentaire. Le Sourou et Bagré sont sous-exploités. La politique à mener permettra également au ministère de la Jeunesse de recruter des jeunes pour chaque type de cultures agricoles. Tout peuple doit manger à sa faim et comme c’est connu par tous, le président du Faso veut garantir nos droits fondamentaux.

Monsieur le ministre dans un Etat de droit, la justice doit rendre des droits aux jeunes. Rendre des droits à une personne, c’est la promouvoir. Oui, la jeunesse actuelle a juste besoin de promotion et c’est reconnaître à la fois que le forum des jeunes doit être plus concret. Les formations entrepreneuriales et professionnelles fondamentales des citoyens. C’est honteux de constater que depuis les indépendances, aucun système n’a pu nourrir le peuple malgré l’abondance de la main-d’oeuvre. Que pouvons-nous faire concrètement pour les futures générations ? Elles ont réellement besoin de nous.

Monsieur le ministre, entendu que le programme quinquennal de son Excellence Monsieur Blaise Compaoré garantit les droits fondamentaux de nos jeunes, il vous faut un pouvoir d’agir car la réalité en est une autre. Donc il y a problème (voir extrait de l’appel aux candidats à l’élection présidentielle de 2005, paru dans le Sidwaya n°5387 du 5 septembre 2005.). Notre association étant bien disposée à vous accompagner pour un Burkina nouveau, nous vous prions de procéder au recrutement de ces jeunes sans aucune condition. Pour leurs prises en charge, la redevance des factures de la SONABEL et de l’ONEA connaîtra une hausse de cinquante F CFA (50 F CFA). Mathématiquement sur un million (1 000 000) d’abonnés, le ministère aura une ristourne de cinquante millions (50 000 000 F CFA). Admettons que chaque recru aura cinquante mille (50 000 F CFA) par mois, cela permettra de prendre en charge un millier de jeunes. Nous pouvons aussi par pétition faire voter une loi à l’Assemblée nationale si vous êtes pour cette cause.

Convaincu que notre pierre à contribution facilitera le recrutement dans un futur très proche des jeunes, nous vous proposons trois cents (300) jeunes dans tous les secteurs des grandes villes pour la verdure du Faso et trois mille (3000) jeunes pour chaque type de culture agricole.

Sachant pouvoir compter sur vous, je vous prie de croire à la disponibilité de notre organisation pour un monde meilleur et recevez ici, l’assurance de ma plus haute considération.

Vive la jeunesse
Vive le Burkina Faso
Paix et amour pour le peuple !
Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu !

Ouagadougou, le 12 janvier 2007

Akom Moumouni Ouédraogo ,
Formateur en IEC

Le Pays