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France-Burkina : L’ambassadeur de France visite la SOFITEX

Publié le mercredi 31 janvier 2007 à 07h49min

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François Goldblatt

Son Excellence Monsieur François Goldblatt, ambassadeur de la République française au Burkina, a effectué le lundi 29 janvier 2007 une visite guidée à la Société des fibres textiles (SOFITEX).

Il a été question pour le diplomate français de constater de visu le fonctionnement de la chaîne de production, de récolte, de transformation et d’exportation du coton au Burkina, à une période où l’industrie cotonnière dans notre pays est prise dans le paradoxe de la performance et de la crise.

C’est à Bony, localité située à 115 km de Bobo Dioulasso, sur la Nationale 1, que l’ambassadeur de France au Burkina a été accueilli par les premiers responsables de la SOFITEX, avec à leur côtés ceux de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B).

Dans les parcelles du champ expérimental de coton transgénique (déjà récolté) de la ferme de multiplication semencière de Bony, le directeur général de la SOFITEX a expliqué à son hôte les multiples avantages qui, selon les résultats de plusieurs années d’expérimentation, découlent de la production de coton transgénique : "Avec les variétés FK290 et la STAM 59 génétiquement modifiées, on a respectivement 47% et près de 15% d’amélioration de rendement par rapport au coton conventionnel, qui présente également l’inconvénient de nécessiter 6 traitements, contre seulement 2 pour le coton OGM", a déclaré Célestin Tiendrébéogo, avant de conclure qu’il convient de faire la part des choses entre le biologique par le langage et le biologique dans le porte-monnaie.

De Bony, la délégation accompagnant l’ambassadeur François Goldblatt a mis le cap sur Houndé, où elle a visité les usines d’égrenage de coton (Houndé 1 et 2), avant de poursuivre sa couse vers Bobo Dioulasso, avec cependant une autre halte à Koumbia. A cette étape de la visite, l’ambassadeur de France a pris connaissance, à travers les explications des membres du GPC "Tégawendé", de l’organisation de la récolte, du conditionnement, du classement, des pesées, du transport et du paiement du coton. "Le marché est entièrement autogéré par les GPC (groupements de producteurs de coton), a précisé François Traoré, président de l’UNPCB.

Dans le laboratoire de classement coton de la SOFITEX, à Bobo Dioulasso, le diplomate français a été impressionné par le travail minutieux abattu par des spécialistes en matière de contrôle de qualité de la fibre de coton burkinabè destiné à l’exportation. "98% de notre production va à l’étranger et nous n’avons pas le moindre complexe sur le marché mondial en ce qui concerne la qualité de la fibre", s’est réjoui le patron de la Nationale des fibres textiles. D’ailleurs, notre pays, toujours selon Célestin Tiendrébéogo, occupe le 4e rang à l’échelle mondiale en matière de rigueur dans le classement, après les Etats-Unis, l’Australie et le Pakistan.

A l’issue de la visite, François Goldblatt a indiqué que cette sortie chez SOFITEX et ses partenaires avait ceci de nécessaire qu’elle lui a permis, dans la perspective d’une sortie de la crise que traverse la filière coton au Burkina, de voir sur le terrain comment les choses s’organisaient, et de rencontrer les parties prenantes afin de mieux comprendre les enjeux, les tenants et les aboutissants de cette crise.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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