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Libéralisation des échanges Afrique de l’Ouest-UE : Pour un accord commercial équilibré

Publié le mercredi 31 janvier 2007 à 07h36min

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Ouagadougou abrite du 29 janvier au 2 février, un atelier régional sur les produits sensibles dans le cadre des Accords de partenariat économique (APE) en cours de négociations entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.

Les experts vont identifier ces produits en termes de couverture, de rythme et d’ampleur dans la libéralisation des échanges en vue d’aboutir à un accord commercial équilibré.

« Le traitement des produits sensibles dans la libération du commerce : enjeux, approches et outils méthodologiques ». C’est sur ce sujet capital pour la conclusion d’un accord commercial équilibré au profit de l’Afrique occidentale que la CEDEAO et l’UEMOA réunissent pendant cinq jours à Ouagadougou des experts. Ces derniers vont débattre des enjeux relatifs à la libération du commerce régional, partager les méthodologies de détermination des produits sensibles ainsi que les instruments de politique commerciale.

En fait, les experts vont avoir à cœur de définir une démarche régionale partagée de détermination des produits sensibles (catégorisation, critères, etc) pour permettre à la région de disposer d’une position consensuelle de négociation des Accords de partenariat économique (APE).

Il s’agit pour la sous-région de se préparer à l’ouverture de son marché commercial dans la « maîtrise de la concurrence à l’importation ». Les produits sensibles concernent notamment les dérivés agricoles et agro-industriels, forestiers, artisanaux produits dans la région qui peuvent se trouver fragilisés par une ouverture mal maîtrisée aux importations européennes, a rappelé le secrétaire général du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat (MCPEA), Jean Claude Bicaba. Pour lui, l’Afrique de l’Ouest subit une concurrence déloyale des pays industrialisés due aux subventions. Une situation qui rime avec distorsions des prix mondiaux des produits tels le coton, le sucre, les oléagineux.

En l’absence d’un accord viable sur le commerce des produits agricoles à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Bicaba pense qu’une action de protection est justifiée pour compenser ces distorsions sur le marché mondial. « Une protection différenciée similaire est justifiée par les incertitudes liées aux fluctuations du marché affectant les populations vulnérables », a-t-il poursuivi.

C’est d’ailleurs ce qui explique la pertinence de la rencontre de Ouagadougou qui va permettre aux pays membres de la CEDEAO d’avoir une même compréhension des différentes catégories de produits sensibles, la méthode de leur détermination et de prendre surtout conscience des enjeux gravitant autour des négociations sur les produits sensibles.

Aussi, le représentant de la CEDEAO, Gille G. Hounkpatin, a souligné qu’après la feuille de route d’Accra 2004, le séminaire de Ouagadougou marque une étape importante dans la conduite des négociations sur la libération des échanges avec l’Union européenne. Il a enfin, exhorté les participants à définir la liste des produits sensibles. Toute chose qui va permettre à la région de disposer d’une position de négociations solide en avril 2007.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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