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Classe politique burkinabè : Savoir s’assumer

Publié le mardi 30 janvier 2007 à 08h20min

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Voilà plus d’une année que le premier gouvernement du programme pour une société d’espérance sur la base duquel, le Président Blaise Compaoré a été élu est à la tâche, déterminé à trouver des solutions aux difficultés auxquelles les Burkinabè toutes catégories confondues font face. Une fois de plus, les faits sont venus confirmer qu’avec Blaise Compaoré le président du Faso, les discours sont toujours concrétisés par des actions de développement.

Il n’est pas inutile de rappeler toutes les réalisations qui sont à l’actif du gouvernement en seulement une année d’activités. Cependant, il est de bon aloi d’indiquer, ne serait ce que par devoir de témoignage pour la postérité, de mettre en relief quelques faits indéniables qui font le fondement de la démocratie et du bien être de la société. N’est-il pas démontré que la démocratie est la matrice de tout développement ?

Il faut donc relever que depuis quelques mois maintenant, les conseils municipaux à travers tout le pays sont installés et chacun s’atèle en fonction de ses capacités à construire çà et là des structures sanitaires et des infrastructures éducatives. Chaque acteur a vraiment la liberté de prendre des initiatives pour peu qu’elles restent dans le cadre des lois qui régissent le fonctionnement de la république.

Ceci expliquant peut-être cela, les partis politiques sont dans une situation de quasi-ébullition en cette année électorale. C’est encore une preuve supplémentaire que la machine démocratique est bien huilée au Burkina et que contrairement aux prévisions apocalyptiques de certains oiseaux de mauvais augures, la machine est loin d’être grippée. En tout état de cause, aucune action humaine fut-elle excellemment pensée dans sa conception ne peut atteindre la perfection. C’est d’autant plus difficile quant il s’agit d’une œuvre qui concerne des intérêts parfois contradictoires. Il est grand temps que chacun prenne la mesure du confort dans lequel il nage dans un Etat démocratique.

Aucune richesse matérielle ou financière ne peut remplacer la quiétude et la paix sociale. Une vraie classe politique responsable, c’est celle qui est capable de discernement et qui sait mettre le holà quand la branche sur laquelle la liberté et la justice sont assises est sciée. Il ne faut surtout pas se tromper d’ennemis et croire qu’on peut tirer un quelconque profit d’une situation d’Etat d’exception qui par essence met en péril la libre expression.

La maturité politique du peuple

Par conséquent, il n’est pas superflu d’inviter les pêcheurs en eau trouble à plus de responsabilité. Ces derniers temps en effet, la presse a été inondée (encore une fois) de déclarations aussi virulentes les unes que les autres au sujet des malheureux évènements survenus à Ouagadougou à la fin du mois de décembre 2006. En tout état de cause, si sous prétexte d’être des partis d’opposition, ils doivent jeter l’huile sur le feu, ils ne feront que se déconnecter davantage de la population.

Dans ce cas précis en effet, " le pays réel " a donné une belle leçon à sa classe politique par l’analyse sereine qu’il a faite de la situation. Interpeller ici certains partis d’opposition, ne signifie nullement une invite à eux faite pour donner un soutien aveugle au gouvernement ou au régime en place. Il s’agit plutôt d’appeler les leaders des formations politiques à accomplir leurs missions constitutionnelles qui est celle de l’animation de la vie politique nationale.

Les dirigeants étant quelque part des leaders d’opinion, ils doivent servir de locomotive pour tirer le peuple vers des idéaux nobles car la Constitution ne peut pas leur faire une place aussi privilégiée si c’est pour qu’ils appellent à la négation de la démocratie. Les quelques partis politiques qui se sont marginalisés de cette façon ont tout intérêt à retrouver la raison et à se chercher des vrais thèmes de campagne pour les prochaines législatives car à tout point de vue, les labyrinthes qu’ils ont empruntés actuellement sont sans issues.

Fort heureusement, certains partis, et ils sont les plus nombreux, ont compris que les pitoyables scores récoltés par le passé sur le terrain politique sont d’abord dus à leur faiblesse interne : la dispersion des voix. C’est pourquoi ils ont entrepris de prendre le taureau par les cornes en créant un cadre unique pour la mobilisation des énergies afin d’aller à la compétition avec plus de chance, en tout cas avec plus d’espoirs.

Personne ne sera surpris si l’Union des partis Sankaristes par exemple faisait mouche aux élections de mai prochain. En tout état de cause, les peuples sont impitoyables pour tous ceux qui s’accrochent aux raccourcis politiques au détriment de la lutte saine et constructive. Ils sauront payer chacun selon son mérite et son ardeur à défendre la liberté, la justice c’est-à-dire à défendre la démocratie.

Talato BAMOGO

L’Hebdo

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