Condamnation du journal l’Evènement : Ainsi donc c’est du journalisme de racontars
On aurait pu penser que le procès de l’Evènement dans l’affaire qu’il convient d’intituler " ainsi donc, c’est lui " ferait des gorges chaudes dans tous les médias. Mais on remarque que la chose s’est déroulée comme il sied dans une démocratie normale. Ce qui est sûr, le verdict de la justice fut : " ainsi donc, c’est du journalisme de racontars ", commérages, calomnie, bruits, invention, médisance, ragots et tutti quanti...
Alors que Daniel Cornu définit l’éthique comme " une morale au quotidien ", Henri Pigeat lui assène que " dans le monde de l’information, le premier principe est certes la liberté de la presse mais comme on ne voit pas à quoi celle-ci servirait si c’était pour tromper et mentir, l’éthique journalistique ne peut reposer en toute première instance que sur une quête de la vérité- ". Tout est dit.
Dans un pays où on confond le journalisme et l’art de prendre ses désirs pour la réalité ou plus grave encore de se prendre pour le centre de l’univers, comment ne pas se croire intouchable ! Oui, ces vaches sacrées qui déambulent en toute liberté dans les rues de l’Inde, certains journalistes au Faso se considèrent tels. Sinon à compiler tout ce qui se dit chaque jour sur les autorités, la violence des termes, la gratuité des affirmations indiquent qu’aucun sujet n’est tabou ici au Faso. Sauf à vouloir se voiler la face, cette liberté de la presse est une réalité bien vivante.
Mais la liberté, sans ce devoir de respect des individus, sans cette exigence de vérité au lieu des sempiternels procès en sorcellerie, perd de son sens et le métier de sa créativité. Quitte à se considérer le vrai journaliste au prétexte d’épingler les puissants, encore faut-il ne pas se laisser aller à affirmer avec une légèreté voire une insouciance confinant à l’oubli de soi.
Oui, il faut savoir ne pas pousser trop loin le bouchon, la démocratie s’usant si on l’utilise à des fins de règlements de compte. Le pouvoir du journaliste semble illimité et c’est pourquoi à contrario ses devoirs et obligations sont aussi redoutables. Avoir recours à la justice ne saurait signifier la remise en cause de cette liberté, cela contribue plutôt à la consolider.
S.KONE
L’Hebdo
P.-S.
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Vos commentaires
1. Le 31 janvier 2007 à 06:59, par Moi-meme En réponse à : > Condamnation du journal l’Evènement : Ainsi donc c’est du journalisme de racontars
Hey !!
Moi j’ai rien a foutre que des journalistes, qu’ils soient de l’Evenement de l’hebdo ou de l’independant se considerent comme des super stars ! Cela est leur probleme et ils pensent faire leur boulot. Mais de la a ce que vous passiez tout votre temps et toute cette energie a les attaquez, a vouloir leur faire du tord a travers vos ecrits, la je trouve que vous donnez des coups en dessous de la ceinture. Et ca cache mal une certaine jalousie due au fait que vous les considerz comme des personnes mieux vues que vous ! Pour parler vulgaire je dirai : Quand meme !!! Arretez ce cirque parce que c’est a croire que vous n’auriez rien a ecrire si l’article qui leur a conduit n’avait pas ete ecrit puisque vous semblez n’avoir d’inspiration que quand il s’agit d’evoquer ce sujet. Mais bon, j’ose esperer que vous n’etes pas jaloux et que ne faites que vous croyez etre votre devoir. De grace informez- nous et arretez vos histoires de "tu me donnes un coup je te donne un coup" ; ca finit par etre ridicule grossier et indigne d’une presse qui se veut responsable
Abon entendeur ...... Moi-meme !!
Le 31 janvier 2007 à 13:16 En réponse à : > Condamnation du journal l’Evènement : Ainsi donc c’est du journalisme de racontars
Le pouvoir en place qui veut tuer ou baillonner la presse, ça on connaît. Mais la presse qui veut tuer la presse, c’est honteux et ça me donne la nausée. ça ressemble à tout sauf du journalisme. Quand on veut faire du commerce journalistique, on se contente de couvrir les séminaires. On le savait : "Ainsi donc, c’est vous la presse gâteau" !
Le 1er février 2007 à 23:09 En réponse à : > Condamnation du journal l’Evènement : Ainsi donc c’est du journalisme de racontars
Écrit très partisan, à en croire qu’il sert certains intérêts... Aucun journaliste n’a le droit de faire le procès d’un autre, le journalisme que vous avez critiqué est exactement le journalisme que vous reproduisez. Votre travail c’était juste de nous mettre au courant de cette affaire, de nous en informer et non de vous ériger en donneur de leçon. Je pense que lorsque les journalistes commencent à se déchirer, le journalisme ne peut plus servir sa fonction première, celle d’informer. Par ailleurs, ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ; il faudrait donc désormais reprendre vos confrères si jamais vos critiques sont justes et fondées en toute discrétion plutôt que d’ exposer vos antagonismes au grand public. Espérons que cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd...