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Inscription sur les listes électorales : Tous les partis politiques ne jouent pas leur rôle

Publié le mardi 30 janvier 2007 à 07h45min

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Encore quelques jours et la révision des listes électorales sera close. Pourtant, de l’avis même du président de la CENI , l’affluence des électeurs potentiels appelés à s’inscrire a été faible dans les grandes villes notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

Pourquoi ? En tout cas on ne pourra pas reprocher à M. Michel Tapsoba et à son équipe de n’avoir pas tenus les citoyens informés sur l’opération de révision des listes électorales. En effet, beaucoup de battage médiatique a été organisé notamment à la TNB et à la RNB. Il ne restait plus aux citoyens qu’à faire l’effort de se déplacer vers les bureaux d’inscription.

Des agents recenseurs ont même été recrutés pour certaines localités où le taux d’inscription sur les listes électorales était faible durant la présidentielle de novembre 2005 et les municipales d’avril 2006. On peut raisonnablement dire que la CENI a fait sa part de travail.

Restaient les partis politiques dont l’un des rôles constitutionnels consiste à participer à l’animation de la vie politique au niveau national. Cette tâche primordiale n’est pas toujours assumée en amont des campagnes électorales. Que de partis restent timorés après les échéances électorales ! Les élections passées, bonjour la léthargie en attendant les élections suivantes et les 21 jours légaux réservés à la campagne électorale avant le jour du vote.

Période très courte s’il en est pour toucher le maximum d’électeurs. Au finish, c’est le taux de participation aux scrutins qui en souffre et, aussi incroyable que cela puisse paraître, il se trouvera des partis pour s’en référer pour discuter de la crédibilité du scrutin en s’attaquant à des listes électorales non à jour. "On ne nourrit pas son chien rien que le jour de la chasse" dit l’adage. Les partis politiques burkinabè devraient être plus regardants dans leurs préparatifs de l’avant élection surtout quand il s’agit d’échéances majeures comme les législatives qui se profilent à l’horizon mai 2007.

C ’est dans un peu plus de trois mois. Ce n’est pas aussi loin qu’on pourrait l’imaginer. C’est même très proche et pour une quatrième législature consécutive, les enjeux ne manquent pas pour ce scrutin. En effet avec l’apparition de nouvelles formations politiques comme le Rassemblement populaire des citoyens (RPC) et le regroupement d’autres, notamment celui des partis sankaristes (UPS), on sera curieux de savoir quelle est la nouvelle configuration politique de l’échiquier national. Le CDP, va-t-il continuer dans sa suprématie écrasante ? L’ADF/RDA continuera-t-il d’être le premier parti d’opposition ?

Le nouveau parti, le RPC dont on dit qu’il est le fils présomptif du technocrate Zéphirin Diabré, ci-devant ex-administrateur associé du PNUD et directeur pour l’Afrique du groupe AREVA, confirmera-t-il tout le bien qu’on dit de lui ? On attend de voir. Pour l’instant, le plus important c’est d’appeler les Burkinabè à s’inscrire ou à se réinscrire massivement sur les listes électorales afin que les prochaines législatives tiennent toutes leurs promesses.

Djibril TOURE
L’Hebdo

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