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Abdoulaye Diabaté : "Mes tresses ne dérangent nullement mes malades"

Publié le lundi 29 janvier 2007 à 07h18min

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Ils constituent un duo d’artistes appréciés du côté de la ville de Sya. Les frères Abdoulaye et Biba Diabaté depuis la sortie de leur album en 2004, ont pu s’imposer sur la scène musicale burkinabè. Abdoulaye Diabaté, le leader du groupe, se dévoile pour la première fois dans les colonnes de l’Obs. Dim.

Qu’est-ce qui t’a motivé à faire carrière dans la musique ?

• Je suis issu d’une famille griotte. Côté paternel, mes parents sont tambourinaires et, côté maternel, ils sont balafonistes. Je peux dire que c’est plutôt la musique qui est venue vers moi ; et être artiste-musicien est ma mission première.

Comment se comporte ton premier album ?

• Mon œuvre baptisée "Planète malade", sortie en 2004, se porte très bien. Au niveau des ventes, je ne me plains pas même si elles ne sont pas très élevées. Ce qui est intéressant dans ce cas, c’est que je continue de faire des spectacles trois ans après la mise sur le marché du produit. La preuve, nous avons été aux Nuits Atypique de Koudougou (NAK) pour faire "déguster" les différents titres de l’album par le public.

Justement, en termes de spectacles, vous avez (Ta sœur et toi) évolué sur le même podium avec de grands noms de la musique comme Ticken Jah Fakoly. Qu’en est-il exactement ?

• Ticken organisait le 20 janvier 2006, au Mali, la 1ère édition de son festival de musique dénommée "African reggae festival". Certes je ne suis pas un reggaeman mais il m’a fait appel au regard des thèmes de mes chansons dont il épouse les idées. Ce fut une belle expérience pour Biba et moi, sans oublier nos nombreuses prestations au Burkina Faso telles que la Semaine nationale de la Culture (SNC), le Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouaga), la Nuit des champions de l’AJSB (Association des journalistes sportifs du Burkina). Nous avons ainsi joué dans plusieurs localités du pays.

Aux NAK 2006, c’était pour vous une première de faire une prestation en live ; comment avez-vous vécu cela ?

• Je suis très fier pour ce que nous avons pu faire parce que ce n’est pas du tout évident dans ce genre de situation de pouvoir donner satisfaction au public. Certes avant la sortie de l’album, nous faisions du semi-live et cela a été un plus pour nous dans la réussite de notre prestation. Je profite faire un coucou aux spectateurs qui ont été formidables, en vivant à fond notre musique.

Diabaté et sa sœur ont-ils une autre occupation en dehors de la musique ?

• Ma jeune sœur Bibata est élève en classe de seconde au collège Marie Abdelaïde à Bobo-Dioulasso. L’année passée, elle a réussi avec brio à ses examens (BEPC et Entrée en seconde). Me concernant, je suis infirmier diplômé d’Etat. Je sers présentement à Bobo.

Les contraintes de cette fonction n’affectent-elles pas ta carrière musicale ?

• Pour toute chose, il suffit de s’organiser. A l’heure actuelle, je m’en tire à bon compte. En plus, j’ai des supérieurs et des collègues qui me comprennent.

Et tu officies à ton lieu de travail avec cette tête nattée, tressée ?

• Oui, je ne vois pas d’inconvénients puisque bien avant ma fonction d’infirmier, les gens m’ont toujours connu à Bobo avec les tresses sur ma tête.

Comment les malades réagissent-ils ? Ne doutent-ils pas sur tes compétences avec un tel look ?

• Pas du tout ! Au contraire tous mes malades qui m’ont déjà vu à la télévision ou qui sont venus à mes spectacles sont en bonne communion avec moi lorsque je les soigne. Il y a une complicité, une familiarité qui se développent, mettant les malades plus à l’aise.

Quels sont les projets immédiats de Diabaté et sœur ?

• C’est la sortie de mon prochain album en fin janvier 2007.

Ne crains-tu pas qu’à un moment Biba, ta sœur, soit obligée de te lâcher ?

• Quand cela arrivera, on avisera. Mais même si elle devrait vivre avec son homme, celui-ci devrait également comprendre qu’elle a eu une vie musicale bien avant leur rencontre. Il devrait accepter le choix de Biba si elle tient toujours à chanter.

Quelle est ta situation matrimoniale ?

• Je suis marié, père de trois enfants qui se nomment Mohamed, Chérifa (une fille) et Sékou qui porte le nom de mon père.

Comment gères-tu la gente féminine qui te court sûrement après ?

• Il faut faire la part des choses : il y en a qui aiment l’artiste Diabaté, certains, la personne Diabaté et d’autres, sa musique. Je pense qu’il faut être toujours vigilant et ne pas confondre tout. Il faut avoir des rapports sains.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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