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Déclarations de Moïse Ouédraogo : La genèse de la situation par le procureur général

Publié le samedi 27 janvier 2007 à 09h35min

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Le procureur général, Abdoulaye Barry plante le décor de la rencontre afin de permettre de comprendre la situation. Il fait ressortir surtout que Moïse Ouédraogo est sorti de prison le 14 août 2006 par une remise de peine.

Propos du procureur général, Abdoulaye Barry : « Il s’agit de donner quelques informations en rapport à certaines déclarations faites récemment dans les journaux, notamment par M. Moïse Ouédraogo relativement à l’affaire Norbert Zongo. Le dossier Norbert Zongo est actuellement déposé au greffe du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou à la suite du non-lieu prononcé en faveur de Marcel Kafando. Et nous sommes dans l’attente de la survenue de charges nouvelles pour reprendre ce dossier.

L’objectif de la rencontre, c’est de s’entretenir sur les déclarations de Moïse Ouédraogo relativement aux éléments de connaissance qu’il a ou qu’il aurait sur le dossier Norbert Zongo (...). Je voudrais vous dire en gros dans quelles circonstances ces déclarations ont été faites. Moïse Ouédraogo, comme il a dit lui-même, est le demi-frère de David Ouédraogo, anciennement chauffeur de François Compaoré. Moïse Ouédraogo est sorti de prison le 14 août 2006. Il a été interpellé et placé sous mandat de dépôt en mars 2006 pour des faits de vol pour lesquels il a été condamné à 12 mois fermes. Il devrait être libéré le 29 mars 2007, mais il a bénéficié d’une remise de peine à l’occasion de la fête de l’indépendance.

Le rappel de ces faits est important parce que si on analyse la personnalité de l’auteur, on est amené à s’interroger sur la nature et le contenu des déclarations qu’il a faites dans le journal Evénement. Dans un premier temps, le jour de la sortie de prison de M. Ouédraogo, il a adressé une lettre à François Compaoré demandant de le rencontrer. Cette rencontre n’a pas eu lieu, je le précise.

Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, Moïse Ouédraogo demande à rencontrer le directeur général de Fasoplast, Mahamadi Sannoh, son ex-employeur. M. Sannoh l’a reçu et l’objet de leur entretien était de savoir s’il pouvait retrouver sa place au sein de Air Burkina où d’ailleurs le vol a été perpétré et qu’il s’est retrouvé en prison. Après les questions qui ont été posées à Moïse Ouédraogo, il est ressorti qu’il ne pouvait plus être repris au regard des actes qu’il avait posés.

Sur-le-champ, M. Ouédraogo aurait proféré des menaces selon lesquelles il fera des révélations sur l’affaire Norbert Zongo où il mettra en cause le DG de Fasoplast. Voilà les circonstances dans lesquelles il mettra en œuvre toute une campagne, il essaie d’abord de rencontrer des avocats, pour ne pas les citer, il y a Me Farama et Sankara qui l’ont conduit par la suite au journal l’’Evénement. Et c’est suite à cette rencontre que nous avons eu les premières révélations de Moïse Ouédraogo.

A la date du 4 janvier 2007, Moïse Ouédraogo adressait une lettre au procureur du Faso dans laquelle il demandait à faire une déposition sur l’affaire Norbert Zongo. Suite à cette lettre, le procureur du Faso, Adama Sagnon l’a convoqué pour l’entendre sur les choses qu’il avait à dire. Moïse Ouédraogo a effectivement été entendu. Il a fait une déclaration de 12 pages devant le procureur du Faso. Le contenu des déclarations est pratiquement le même que ce que nous avons lu dans le journal, puisqu’il avait déjà fait son interview dans l’Événement.

Comme il semblait mettre en cause certaines personnes, ces personnes ont été entendues. Il s’agit de la personne en compagnie de qui il aurait rencontré François Compaoré et le DG de Fasoplast à savoir Dieudonné Sobgo. Tous les deux, Moïse Ouédraogo et Dieudonné Sobgo étaient à la charge de David Ouédraogo de son vivant. Après Dieudonné Sobgo, le directeur général de Fasoplast, Mahamadi Sannoh a également été entendu et sa déclaration est là.

Ensuite, François Compaoré a été entendu. C’est pour vous dire que toutes les personnes citées par Moïse Ouédraogo ont été entendues, sauf bien sûr celles qui ne pouvaient pas l’être, notamment Edmond Koama qui aurait fait des déclarations et son cousin Lonfo, qui lui aussi est décédé. Il serait bon de publier tous les résultats dans la presse, malheureusement, nous sommes dans le cadre d’une enquête judiciaire et nous ne pouvons pas nous le permettre parce qu’ils sont confidentiels ».

Propos retranscrits par Ali TRAORE

Sidwaya

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