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20è FESPACO : Le programme et la sélection officiels dévoilés

Publié le vendredi 26 janvier 2007 à 08h06min

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La capitale burkinabè accueillera du 24 février au 3 mars, la 20e édition du Fespaco.
Un rendez-vous festif, commercial et de débats comme l’annonce le programme officiel du festival qui a été révélé le 24 janvier au cours d’une conférence de presse à Paris.

La traditionnelle conférence de presse du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a eu lieu dans la soirée du 24 janvier 2006 à Paris, au siège du conseil régional d’Île de France.

La délégation burkinabè était conduite par la ministre de la Culture, des arts et du tourisme Aline Koala et comprenait le président du Fespaco, Désiré Clément Conombo, le délégué général Baba Hama et le responsable de la programmation-régie-films, Ardiouma Soma. La soirée avait pour maître de cérémonie la comédienne Aïssa Maïga, actrice dans le dernier film du Mauritanien Abderhamane Cissako, « Bamako », et fille du défunt journaliste Mohamed Maïga, dont un centre de presse porte son nom à Ouagadougou.

Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’ile de France, partenaire du FESPACO

Dans son allocution, le président de la région, le socialiste Jean-Paul Huchon a d’abord souligné l’excellence de la coopération entre l’Île de France et le Burkina depuis un an, notamment en matière de coopération décentralisée avant de noter la similitude entre Ouagadougou « la capitale du cinéma africain » et l’Île de France « une autre terre de cinéma » où se tournent près de 150 films de grande qualité par an.

Face à la presse, l’équipe du Fespaco a dévoilé le contenu de la 20e édition qui se déroulera du 24 février au 3 mars 2007 sous le thème « Cinéma et diversité culturelle ». En compétition officielle, 20 films venant de 14 pays ont été retenus sur 500 propositions dans la catégorie long métrage. On note l’absence de l’Afrique de l’Est et une forte représentation de l’Afrique de l’Ouest qui totalise 10 films, suivie de l’Afrique centrale avec 5 films, tandis que l’Afrique du nord est représentée par 3 films et l’Afrique australe, 2.

Dans la catégorie courts métrages, 16 films ont été sélectionnés dont 8 venant de l’Afrique du nord, 4 de l’Ouest, 3 de l’Afrique australe et 1de l’Afrique de l’Est (Ethiopie). Au programme également du prochain Fespaco : des films documentaires (15), ceux de la diaspora pour le prix Paul Robeson (7), de la fiction vidéo (17) et des séries et sitcoms vidéo (7).

Les cinéphiles pourront apprécier tous ces films dans les déférentes salles de cinéma de la capitale, mais aussi au Centre culturel français (CCF), à la Caisse générale de péréquation (CGP), au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et sur le site du salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) au prix de 10 000 F CFA. Pour une meilleure programmation des films, les auteurs sont invités à faire parvenir leurs œuvres au siège du Fespaco au plus tard le 15 février.

Dans l’ensemble, les films traitent des sujets d’actualité et des problèmes de socio-politiques tels que l’immigration, la démocratie et la liberté d’expression, les guerres civiles dont plusieurs pays africains ont été ou sont le théâtre depuis plus d’une décennie.

Manu Dibango, président d’honneur du FESPACO 2007, Aline Koala, ministre de la Culture et Filippe Savadogo, ambassadeur du Burkina en France

Le Fespaco 2007 consacrera une rétrospective sur le cinéma malien, un Focus sur le cinéma marocain et tiendra pour la 13e fois le marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica) avec des expositions et des projections et réunira un panel sur « la musique de film », un thème qui tient particulièrement à cœur le président d’honneur de la 20e édition, le saxophoniste camerounais Manu Dibango.

Pour les professionnels, ce rendez-vous de la fête du 7e art sera aussi l’occasion de réfléchir sur leur rôle dans la promotion et la préservation de la diversité culturelle. Comment, face à la mondialisation et les risques d’une uniformisation des modes de vie qu’elle contient, les cinéastes et les professionnels de l’audiovisuels africains peuvent-ils contribuer au maintien des traditions et à la sauvegarde des identités culturelles ?

Ardiouma Soma, Baba Hama, Désiré Conombo et Apollinaire Baghnyan

Le thème de cette 20e édition se veut « une réflexion prospective sur l’état de l’audiovisuel et du cinéma africain dans le contexte de la généralisation de la chaîne de production et de diffusion des images, de régression croissante des salles de cinéma, de multiplication des ciné vidéo etc. »

En partenariat avec le ministère français des Affaires étrangères et Culturesfrance, deux coffrets de DVD de films ayant reçu l’Etalon de Yennega sera édité. Cette initiative, qui n’a pas de but commercial, devrait permettre une large diffusion des films africains à l’international tout en les sauvegardant.

Joachim Vokouma,
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2007 à 13:08 En réponse à : > 20è FESPACO : Le programme et la sélection officiels dévoilés

    Comme dirait l’autre, "on s’en fout" des congratulations et autres (auto)satisfactions oniriques... La sélection, elle est où ? Il y a des cinéphiles qui s’y connaissent un peu en cinéma (entendons par là le 7e art...), vous savez ceux pour qui les noms des auteurs de films signifient quelque chose... et qui s’intéressent aux films avant de se passionner pour les laïus, les parades badgées et autres ’festivités’... On ne va pas au Fespaco pour le Fespaco, ni pour les 3B !!
    Souvenirs : "Tu vas au Fespaco ?"
    - Evidemment.
    - Alors, ’à l’instant’ au Stade !
    - Ah... Non, moi ça sera au cinéma...

    B.F.

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