Projet « 1000 tricycles » : La mobilité, source d’espoir pour les handicapés moteurs
Une opération dénommée « 1000 tricycles » pour les personnes handicapées moteurs Ce projet placé sous l’égide du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale vise à doter les personnes handicapées de moyens de déplacement en vue de leur permettre d’entreprendre des activités rémunératrices.
La grande majorité des personnes handicapées moteurs éprouvent des difficultés à se déplacer sans assistance. Ce qui ne leur permet pas une vie active. Souvent pas ou peu instruites, elles s’adonnent à la mendicité dans les coins de rue.
L’Union burkinabè des handicapés moteurs, à travers le Centre national des personnes handicapées moteurs s’investit dans les activités de formation et de production afin d’aider ses membres à se promouvoir. Peu d’entre eux, ont accès à ce centre, faute de véhicules. Le nouveau projet « 1000 tricycles » viendra soulager près d’un millier d’entre elles à travers le pays.
Ce projet, lancé officiellement par le ministre Pascaline Tamini est le fruit d’une amitié et d’un partenariat fructueux entre l’Union burkinabè des personnes handicapées moteurs (UBPHM), l’Université de Bobo-Dioulasso et FONTYS Université polytechnique des Pays-Bas.
Les bénéficiaires par la voix du président de l’UBPHM, Jean-Paul Simporé, se disent convaincus que « les personnes handicapées peuvent travailler ». Pour lui, les personnes handicapées doivent travailler car c’est par le travail générateur de revenus qu’on peut lutter contre la pauvreté dans le milieu des personnes handicapées.
Le directeur de l’UIT/Bobo-Dioulasso, M. Betaboalé Naon a expliqué qu’il revient au groupe mécanique de son établissement de fournir ces équipements et d’assurer la formation des bénéficiaires. M. Manche Onno, le partenaire néerlandais, initiateur de ce projet, cite en exemple les retombées de l’acquisition d’un vélo qui a permis à une personne handicapée de vendre des journaux et des cartes téléphoniques. La vie de ce bénéficiaire a changé qualitativement. L’idée est donc venue d’élargir le nombre. La mendicité n’est pas une fatalité.
Les handicapés moteurs entendent profiter de ce projet pour le démontrer. Ils ont envie d’être indépendants et sont capables de se prendre en charge. Le président de l’union a d’ores et déjà annoncé la mise en marche d’un projet de télécentres ambulants pour 100 personnes handicapées dans les 13 régions du pays d’ici à fin mars 2007. Les tricycles viennent donc à point nommé malgré la contribution de 30 000 F CFA pour chaque bénéficiaire.
M.I.
Sidwaya