Pour la plupart des agents recenseurs, seuls les élèves et étudiants sont fréquents dans les bureaux de recensement. Dans les bureaux n°6 et 7 du secteur n°1, Paul Koala et Yacouba Traoré ont affirmé que la moyenne est de 8 à11 personnes par jour et par bureau. Chez leurs collègues des bureaux n°1, 2 et 8 du secteur n°9, la moyenne par jour se situe entre 5 et 12 par bureau, a précisé Bibata Zongo.

Comme difficultés dans ces bureaux, Mlle Zongo a relevé que des gens se présentent avec des cartes sur lesquelles le nom et prénom sont inversés par rapport à ceux qui sont sur les listes électorales , alors qu’il s’agit de la même personne. La faible mobilisation des populations dans les lieux de recensement, selon elle, est due à un manque de mobilisation. Les partis politiques et les différents démembrements de la CENI ne travaillent pas assez, a-t-elle conclu.

Dans les bureaux n°1, 2 et 5 du secteur n°8 l’agent recenseur Patrice Kéré a indiqué que la moyenne journalière est située entre 10 et 15 personnes par bureau. Pour ce dernier, les hommes politiques ne font pas leur travail car aucun n’est venu s’informer de la situation de cette opération.

Les difficultés, selon lui, proviennent du fait que des détenteurs de cartes qui ne retrouvent pas leur nom sur les listes sont obligés de se réinscrire. Il a aussi ajouté que les superviseurs ne font pas correctement leur tâche car, poursuit -il, depuis 4 jours, personne n’est passé voir comment évolue l’opération.

S’il y a une chose qui est unanimement désavouée par tous, c’est bien le retard du paiement de leur acompte. Ils ont tous relevé que jusque-là, ils n’ont rien reçu. Alors qu’ils devaient entrer en possession d’une avance de 15 000 F CFA depuis le 15 janvier dernier.

Par Dabadi ZOUMBARA

Avis de citoyens

Mme Djénéba Kiemdé, présidente des femmes CDP de la province du Boulkiemdé : "A notre niveau, tout est mis en oeuvre pour que nos militants puissent observer leur devoir de citoyen. Nous organisons régulièrement des réunions au cours desquelles nous disons à tous les responsables et militants de sensibiliser les populations afin qu’elles aillent se faire recenser.

Je profite de l’occasion pour inviter tous les citoyens sans exception à aller s’inscrire sur les listes électorales notamment ceux qui n’avaient pas l’âge de voter et même ceux qui se sont fait recenser lors des élections présidentielles à aller vérifier si leurs noms y figurent afin d’éviter des difficultés pendant les votes".

Honoré Zoma : "Les votes ne m’intéressent plus donc je ne voterai pas cette année. Parce que j’en ai ras le bol, je suis fatigué des fausses promesses des hommes politiques. C’est inutile de voter pour quelqu’un qui ne pense qu’à lui et à sa famille. Si j’ai un message à donner c’est pour dire aux gens de ne pas faire confiance aux politiciens parce qu’ils nous roulent tout le temps dans la farine".

Léopold Yaméogo, président de la Commission électorale communale indépendante (CECI) : "Le recensement a débuté le 10 et se poursuit jusqu’au 31 janvier 2007. 158 agents ont été mobilisés à cet effet, soit 146 dans la ville répartis dans 73 bureaux de vote et 12 dans les 14 villages rattachés à la commune. Les difficultés sont liées à la faible mobilisation des populations. On n’arrive pas à les faire sortir pour qu’elles se fassent recenser et ce, malgré les diffusions de messages à la télévision, etc. Alors que le recensement, c’est le noeud des élections parce qu’on ne peut pas voter sans avoir été recensé.

Nous avons eu l’assurance que d’ici le 24 ou 25, les agents recenseurs auront leur acompte. Je tiens à les informer aussi que la paie journalière est de 1 500 F CFA et non 2 500 F CFA comme certains veulent le faire croire. J’invite les populations à aller s’inscrire sur les listes électorales pour que tous ceux qui ont l’âge de voter puissent le faire".

Propos recueillis par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays