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Dialogue direct Gbagbo-soro : Début des négociations en février

Publié le jeudi 25 janvier 2007 à 08h44min

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Compaoré et Gbagbo hier à Bobo

Le président du Faso, Blaise Compaoré, a rencontré son homologue ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, hier mercredi 24 janvier à Bobo Dioulasso, dans le cadre de la médiation de la CEDEAO dans la crise ivoirienne. A l’issue d’un tête-à-tête de près de 4 heures, les deux chefs d’Etat se sont dits confiants quant à l’aboutissement du dialogue direct proposé par le président ivoirien.

C’est l’appareil du président du Faso qui a été le premier à fouler le tarmac de l’aéroport international de Bobo Dioulasso. Il était 9h18 mn. Le chef de l’Etat burkinabè était accompagné d’une forte délégation composée, entre autres des ministres Salif Diallo de l’Agriculture, Youssouf Ouédraogo des Affaires étrangères, Hippolyte Lingani des Infrastructures, et Djibrill Bassolé de la Sécurité. Ils ont été accueillis par les plus hautes autorités de la région des Hauts-Bassins.

Le président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, qui a atterri près d’une heure plus tard, soit à 10h 04 mn, a donc été accueilli à sa descente d’avion par son homologue burkinabè. Après une brève entrevue de moins d’un quart d’heure dans le salon de l’aéroport de Bobo, les deux chefs d’Etat se sont retrouvés au pied-à-terre du président du Faso, sis au secteur 20 de Bobo Dioulasso, route de Orodara. Le tête-à-tête a commencé à 10 h 32, pour prendre fin vers 14h21 mn, soit près de 4 heures d’horloge.

A l’issue de la rencontre, les deux hommes se sont brièvement entretenus avec la presse.


Les impressions des deux chefs d’Etat

Au sortir de la rencontre qu’il a eue avec Blaise Compaoré, président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat ivoirien, Laurent K. Gbagbo, a été invité par la presse à se prononcer surtout sur les chances de succès du dialogue direct qu’il a lui-même proposé dans le cadre de la résolution de la crise qui secoue son pays depuis 2002. Nous vous proposons in extenso les propos du président de la Côte d’Ivoire.

Vous venez de rencontrer le président Compaoré ; peut-on dire que la résolution de la crise ivoirienne a emprunté une piste salvatrice avec le dialogue direct que vous proposez ?

Laurent Gbagbo : Tout ça, c’est le dialogue ! (Rires). Vous savez, Blaise Compaoré vient d’être élu président de la CEDEAO, et avant que nous entamions le dialogue direct que j’ai proposé, il fallait que je vienne confier la supervision de ce dialogue-là à la CEDEAO pour qu’elle nous encadre et nous accompagne dans le processus. Parce que c’est toujours désagréable de faire un travail et de voir que les institutions que vous avez mises en place vous troublent le chemin, par incompréhension.

Est-ce qu’aujourd’hui on peut penser que le dialogue ainsi revu peut avoir les chances de succès véritable et sous quelles conditions ?

Moi, je n’ai pas de conditions ! C’est dans les discussions que les protagonistes posent souvent quelques conditions, mais moi, je suis le chef d’Etat d’un pays et je veux que la paix revienne d’abord en Côte d’Ivoire, mais ensuite et aussi pour l’ensemble de la sous-région. Il faut absolument que la paix revienne ! Et je pense que ce qui vient d’arriver à la Côte d’Ivoire a édifié tout le monde. C’est vraiment le lieu de dire : "Plus jamais ça !" Donc on va tourner cette page-là car nous savons tous maintenant que ce n’est pas bon. Plus personne ne va jouer les pyromanes. Il faut désormais prendre des résolutions pour qu’on puisse avancer. Moi, je fais entièrement confiance à la médiation de la CEDEAO.

Peut-on savoir la date du début de ce dialogue direct dont vous êtes l’initiateur ?

Demandez-le au président de la CEDEAO puisqu’il est là, à côté de moi ! (rires)

Monsieur le président de la CEDEAO, peut-on avoir une date du début du dialogue direct en Côte d’Ivoire ?

Blaise Compaoré, président en exercice de la CEDEAO : Je dois d’abord dire que je suis très reconnaissant au président Gbagbo pour cette escale de Bobo Dioulasso qui m’a permis d’avoir un éclairage plus large sur sa disponibilité à aller dans cette médiation. J’ai rencontré hier (ndlr : mardi 23 janvier) Guillaume Soro qui a, lui aussi, fait montre d’une grande disponibilité à participer au dialogue direct. C’est dire donc que d’ici début février nous allons nous atteler à organiser ensemble des réunions dans le sens d’une sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Propos recueillis par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2007 à 22:56 En réponse à : > Dialogue direct Gbagbo-soro : Début des négociations en février

    Je suis Burkinabe, je n’ai jamais ete en Cote D’Ivoire ; mais je veux que la paix revienne en Cote D’Ivoire par tous les moyens. Maintenant il faut arreter de chercher qui a tort et qui a raison. Il faut prendre le chemin qui mene a la paix car quoi qu’on dise le Burkina a interet a ce que la Cote D’ivoire soit stable. Cela profite a notre economie. Felicitation a ceux qui oeuvre pour la paix.

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