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Résolution de la crise ivoirienne : Après Soro, Blaise Compaoré reçoit Gbagbo

Publié le jeudi 25 janvier 2007 à 08h42min

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Comme prévu à l’issue de la XXXIe session des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le président burkinabè Blaise Compaoré et son homologue ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo se sont rencontrés mercredi 24 janvier 2007 à Bobo-Dioulasso, pour amorcer le dialogue direct entre Ivoiriens souhaité par le second, en vue d’un retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire.

Il s’est agi de définir le contenu du processus de réconciliation nationale et d’établir un chronogramme pour sa mise en œuvre.

La disponibilité de tous les protagonistes de la crise ivoirienne ayant été marquée pour l’instauration du dialogue direct entre eux sous l’égide du président Compaoré, les « choses sérieuses » ont commencé à Bobo-Dioulasso dans la matinée du 24 février 2007.

La « politique fiction » (dixit Guillaume Soro à sa sortie d’audience avec le président du Faso le 23 février dernier) n’est donc plus de mise et Compaoré comme Gbagbo l’ont clairement indiqué à l’issue de leur tête-à-tête au pied-à-terre du tout nouveau président en exercice de la CEDEAO à Bobo-Dioulasso.

« Le dialogue vient ainsi de commencer », s’est exclamé le président ivoirien à l’issue de cet entretien d’un peu plus de trois heures. Et d’ajouter que la CEDEAO ayant commis le président Compaoré à la tâche de « superviser » et de « conduire » le dialogue inter-ivoirien, il était de bon ton qu’il vienne échanger avec lui « afin que le processus ne soit pas bloqué ou grippé, suite à des incompréhensions que l’institution à laquelle vous appartenez vous coupe le chemin par incompréhension », a-t-il déclaré.

Quant aux préalables avant l’entame de ce dialogue, il a indiqué qu’il n’avait « aucune condition préalable ». « En tant que chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, mon seul souhait est que la paix revienne dans l’intérêt de mon pays et celui de la sous-région », a-t-il poursuivi. « J’espère qu’il n’y aura plus de pyromane » terminera-t-il, non sans avoir souligné qu’il « faisait confiance » à la médiation de la CEDEAO « conduite par le président Compaoré ».

Quant à ce dernier il s’est dit « très reconnaissant » au président Gbagbo qui a fait le déplacement de Bobo-Dioulasso pour lui donner « un éclairage plus large » de la situation en Côte d’Ivoire. Le secrétaire général des Forces nouvelles Guillaume Soro s’étant soumis au même exercice lors de l’audience suscitée, le président Compaoré a indiqué qu’il s’emploiera dans les jours à venir, c’est-à-dire « au début du mois de février », à « convoquer une réunion pour que l’on puisse travailler à l’avènement de la paix » dans ce pays frère et ami qu’est la Côte d’Ivoire.

Disponibilité des acteurs, écoute attentive et maîtrise du dossier par le facilitateur, force est de dire que le dialogue renoué est bien engagé. Et, pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs, il faudrait surtout que les uns et les autres aient à l’esprit qu’un cadre normatif existe déjà (la résolution 1721) et qu’en s’y conformant, on avancera vite et bien. Plaise à Dieu qu’il en soit ainsi pour le bonheur des populations ivoiriennes qui appellent la paix de tout leur cœur.

Boubacar SY


Les-à-côtés de la rencontre

Une douzaine de personnes pour accompagner Laurent Gbagbo

Arrivé à 10 heures à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso, le président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo était à la tête d’une délégation d’une douzaine de personnes. Cette “ forte délégation ” ivoirienne signifie peut-être que la médiation engagée par le président Compaoré est prise au sérieux du côté de la lagune Ebrié.


Les journalistes tenus ... loin

Pour cette rencontre au sommet entre les présidents Laurent Koudou Gbagbo et Blaise Compaoré, le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes de médias ont été tenus bien loin de la salle des débats. C’est sous la grande paillote du pied-à-terre présidentiel, distant de plus de 200 mètres de cette salle qu’ils ont dû patienter pendant plus de trois heures avant d’être appelés à la fin de la rencontre pour recueillir les propos des deux présidents.

Seuls les ministres avaient le droit de rester autour de la salle de la rencontre. Et comme il n’y a eu aucune déclaration finale ponctuant cette rencontre, autant dire qu’il y avait peu de choses à se mettre sous la plume.


Youssouf Ouédraogo, Salif Diallo et Djibrill Bassolé de la partie

Au cours de la rencontre de Bobo-Dioulasso, on pouvait apercevoir, côté burkinabé, les ministres Youssouf Ouédraogo (Affaires étrangères et Coopération régionale), Salif Diallo (Agriculture, Hydraulique et Ressources halieutiques) et Djibrill Bassolé (Sécurité). Et certains d’affirmer qu’ils auront chacun un rôle particulier à jouer dans cette médiation qui va être “conduite” et “supervisée” par le président Blaise Compaoré.


Le chien malheureux de l’aéroport

Quelques 30 minutes avant l’atterrissage de l’avion présidentiel burkinabé, un chien a été aperçu sur la piste d’atterrissage. Un véhicule de l’ASECNA a alors embarqué un “tireur d’élite” pour l’abattre. Ce qui fut fait dans les deux minutes qui ont suivi. Certains ont vite fait de repérer l’endroit où l’animal a été tué pour pouvoir le récupérer plus tard.

Rassemblés par UK

Sidwaya

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