Avant de prendre la route, le ministre d’Etat Guillaume Soro, à la tête d’une délégation, a été reçu en audience par le facilitateur des négociations de sortie de crise, le tout nouveau président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré. C’était hier 23 janvier à Ouagadougou en fin de matinée. « Dire leur disponibilité à participer au dialogue direct de Gbagbo », tel était, selon ce que nous a confié Soro, à sa sortie d’audience, l’objet principal de sa visite.

Hier 23 janvier à la présidence du Faso à Koulouba. L’évènement, l’audience du chef de l’Etat Blaise Compaoré avec Guillaume Soro, ministre d’Etat de la Côte d’Ivoire et secrétaire général des Forces Nouvelles. C’est à 12 heures passées de la demie que ce dernier est accueilli sur le tapis rouge par son homologue burkinabè, Youssouf Ouédraogo, le patron de la diplomatie burkinabè. Il sera suivi, quelque cinq minutes plus tard, de son hôte, Blaise Compaoré, fraîchement porté à la tête de la CEDEAO et de l’UEMOA, à l’issue des sommets de ces institutions les 19 et 20 janvier 2007.

Le tête-à-tête n’aura duré qu’environ une demi-heure. A sa sortie d’audience, Guillaume Soro a dit être "venu rendre visite au président en exercice de la CEDEAO et exprimé à ce dernier sa disponibilité, dans le cadre du règlement pacifique de la crise en Côte d’Ivoire, à participer au dialogue direct proposé par le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo".

« La paix se fera en Côte d’Ivoire avec les voisins immédiats »

En vue de la participation à ce dialogue, un certain nombre de consultations à l’intérieur de la Côté d’Ivoire ont été menées, selon Guillaume Soro. D’abord avec les partis politiques de l’opposition qui l’ont mandaté et ensuite avec le Premier ministre Charles Konan Banny, celui-là même qui conduit la feuille de route de sortie de crise. Cette visite au chef de l’Etat burkinabè, a ajouté le ministre d’Etat ivoirien, a aussi pour objet de « lui renouveler leur soutien, en tant que facilitateur pour permettre le retour de la confiance et certainement le retour de la paix en Côte d’Ivoire ».

La médiation du président Compaoré, a déclaré le secrétaire général des Forces Nouvelles, est la bienvenue en Côte d’Ivoire. Car, a-t-il rappelé, « nous avons parcouru plusieurs capitales africaines et nous considérons que la paix se fera en Côte d’Ivoire avec les voisins immédiats ». Et il a l’espoir que le président Blaise Compaoré en tant que président en exercice de la CEDEAO, « mandaté par tous ses pairs, et aussi en raison de sa proximité, pourra jouer un rôle important pour la sortie de crise en Côte d’Ivoire ».

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur