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Politique nationale : Le faux départ de la "panthère" du Sud-Ouest

Publié le lundi 22 janvier 2007 à 08h20min

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Fidèle HIEN

Nous n’en aurions rien dit ni écrit, si celui-là qui a annoncé il y a quelque sept mois son divorce d’avec l’univers politique national, aux lendemains des municipales du 23 avril 2006, était un de ces nombreux intrus qui peuplent les partis burkinabè.

Lui ce n’est personne d’autre que Fidèle Hien qui, en toute légitimité, peut se targuer de dix-sept années de pratique politique, dont quinze aux côtés de Me Hermann Yaméogo, le chantre du Tékré. Ce n’est donc pas un fait du hasard si, après la crise identitaire qui a secoué l’ADF/RDA, il fut promu Premier vice-président chargé de l’Orientation et des Relations interpartis de la nouvelle ressuscitée, l’UNDD (l’Union nationale pour la Démocratie et le Développement). Mieux, Fidèle Hien est député à l’Assemblée, médaillé officier de l’Ordre national.

Souffrez aussi, bonnes gens, qu’on vous rappelle qu’il fut ministre de l’Environnement et de l’Eau dans le gouvernement protocolaire né de la grave crise consécutive à l’affaire Norbert Zongo. Seule zone d’ombres à son tableau, son échec retentissant, comprenez celui de l’UNDD, aux municipales du 23 avril 2006 dans le Sud-Ouest, où il avait incarné l’image de la panthère conquérante. En adressant sa lettre de démission à son ancien mentor, Hermann Yaméogo, le 1er juin 2006, il n’avait pourtant pas hésité dans le choix des mots : "Je souhaiterais prendre du recul vis-à-vis de l’action politique partisane".

L’ingénieur qu’il est promettait de cultiver enfin son propre jardin. Une intention qui n’aura que la longévité de la rosée puisque, peu après, à travers les colonnes de l’Observateur paalga, il avertissait déjà : "Je ne serais pas honnête avec moi-même si je disais que je peux décrocher de la politique tout court, après tout ce que j’ai vécu dans ce milieu". Et ça n’a pas tardé.

Fidèle nous revient, en effet, avec la Convention démocratique et fédérale (CO.DE.F.). Contraint de faire un come-back sur la scène, a-t-il soutenu lors de sa conférence de presse du 18 janvier dernier, "par tous ceux qu’il y avait entraînés, parce que l’engagement politique n’est pas une affaire personnelle". Ainsi prospère l’émiettement de l’opposition burkinabè, pour confirmer cette sentence d’un vieux de la vieille : "Chacun préfère être la tête d’un rat que la queue d’un lion". Mais à quelque quatre mois des législatives 2007, la "panthère du Sud-Ouest" aura-t-elle les griffes bien aiguisées pour être d’attaque ?

Rabi Mitibkèta
Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2007 à 22:15, par Bégué DAO En réponse à : > Politique nationale : Le faux départ de la "panthère" du Sud-Ouest

    La politique ne lâche jamais son homme. Lorsque l’on y rentre, l’on y reste.
    Il ne faut pas perdre de vue aussi la politique du "diviser pour mieux régner"

    Merci.

  • Le 23 janvier 2007 à 15:46 En réponse à : > Politique nationale : Le faux départ de la "panthère" du Sud-Ouest

    Pourrait-on cesser de donner des surnoms d’animaux a nos politiciens ? Non seulement cela me parait ridicule mais en plus il n’ajoute rien aux qualites de X ou Y. On a impose le surnom "Chat noir du Nayala" a Emile Pare. Voici maintenant qu’on trouve une "Panthere du Sud Ouest"...
    SVP respectons nos ses politiciens !

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