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De l’UNDD à la CODEF : Fidèle Hien recule pour mieux sauter

Publié le vendredi 19 janvier 2007 à 07h07min

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Un nouveau parti politique effectue son entrée dans la scène politique burkinabè. Il s’agit de la Convention démocratique fédérale (CODEF) dirigée par le député Fidèle Hien un transfuge de l’UNDD. Et pour annoncer officiellement son existence, la CODEF a animé une conférence de presse le jeudi 18 janvier dernier à la maison des retraités Antoine Nanga à Ouagadougou.

"Nous avions pensé qu’il suffisait de le vouloir pour se tirer de la scène politique. Mais nous nous sommes rendu compte que des hommes et des femmes nous font confiance depuis plus de 10 ans". C’est en ces termes que le député Fidèle Hien, transfuge de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) dirigé par Me Hermann Yaméogo, explique son retour sur la scène politique, pour ne pas dire le débat partisan.

Pour lui, lorsque l’on franchit certaines lignes dans l’engagement ou l’action politique, on n’est plus maître de sa personne. Selon le trésorier du parti, Benilde Somda, les initiateurs de la CODEF ont crée ce parti afin de s’offrir une liberté d’action pour promouvoir une autre conception de la politique et une autre façon de pratiquer la démocratie au Burkina.

A la CODEF, on estime que la politique est un contrat passé avec le peuple pour travailler à la réalisation de ses aspirations légitimes au bien-être. Les géniteurs de la CODEF expliquent que l’alternance politique obligatoire au sommet de l’Etat est la seule manière dans le contexte socio-culturel burkinabè, d’assurer l’alternance des projets et d’offrir aux Burkinabè, des choix de société compatibles avec ses ambitions et ses capacités.

Deux mois seulement après sa création, la CODEF est parvenue, avec des partis tels que la CDS, la CNDP et le MDR, à créer une union. Les conférenciers ont fait savoir qu’ils ont su partager avec ces partis, des valeurs cardinales que sont la conviction, la sincérité et l’esprit de sacrifice.

D’ailleurs, ces partis iront aux prochaines élections législatives, sous la bannière de cette union. Sur la question de savoir si l’UNDD a été invitée à la conférence de presse, Fidèle Hien a répondu par l’affirmative. Mais il aurait surtout souhaité y voir le parti au pouvoir, le CDP, parce que "c’est à lui que nous nous adressons", a déclaré Fidèle Hien, avant d’ajouter que "le CDP doit assumer la responsabilité de la pourriture sinon qu’il débarrasse le plancher."

Le président de la CODEF, Fidèle Hien, a souligné qu’avec l’UNDD, il n’y a pas de rupture, puisqu’ils continuent de discuter entre certaines personnes, dira-t-il. Pour lui, la Convention démocratique fédérale n’est pas un parti régionaliste comme certaines personnes le laissent croire mais un parti représenté dans 8 régions sur 13 du Burkina, avec un bureau exécutif composé de 35 personnes.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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