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Immersion linguistique à l’ISIG : A chaque étudiant son petit Ghanéen

Publié le mercredi 17 janvier 2007 à 07h54min

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Du 7 au 14 janvier 2007, des étudiants de l’Université d’Accra ont été les hôtes de l’Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG). Ce séjour, qui entrait dans le cadre du partenariat interuniversitaire entre les deux établissements, a permis à ces visiteurs, venus du pays de Kwamé N’Krumah, d’effectuer une immersion linguistique afin de maîtriser plus la langue de Molière.

Mlle Yaa Ose Nana, M. Francis Brany, Mlle Priscilla Duodu et M. Philip Kumania sont de jeunes étudiants de l’Université Lagon d’Accra au Ghana.

C’est avec un émerveillement visible qu’ils ont découvert Ouagadougou la semaine passée. Même s’ils ont reproché à notre capitale la cherté de ses marchandises, le nombre élevé de ses fumeurs, l’inadaptation de la nourriture qui n’est pas bien pimentée comme dans le restaurant lambda d’une rue d’Accra, ils ont avoué à l’unisson que leur mission a été des plus réussies.

Eux qui n’ont d’ailleurs pas quitté leur pays pour venir faire seulement du tourisme chez leur voisin, précisément dans la capitale du Pays des hommes intègres. La raison est avant tout académique. Il s’agissait d’une immersion linguistique dans une ville francophone, pour pouvoir mieux "tchatcher" le français.

Francis Brany, qui est le président du club de français au sein de cette université, était un interlocuteur de choix pour exprimer ce qui a poussé cette soixantaine d’étudiants, dans laquelle, soit dit en passant, la question du genre était plus que respectée (7 garçons et 53 filles), à être l’hôte de l’Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG). Dans un français à faire pâlir de jalousie un collégien burkinabè, Francis a précisé : « Chaque année, nous faisons un séjour dans un pays francophone. Nous avons choisi le Burkina Faso pour nous éloigner de la dominance des langues maternelles communes que nous partageons avec le Togo ou le Bénin ».

Pendant huit jours donc, les visiteurs ont partagé le quotidien des étudiants de l’ISIG, grâce à un programme ingénieux, concocté par les deux parties. Explications d’Isidore Kini, fondateur de l’ISIG : « Nous avons laissé l’initiative aux professeurs d’Accra de nous faire une proposition des services que l’on doit rendre à leurs étudiants.

Dans notre institut, ils ont suivi un cours intensif de français. Ensuite, ils ont été répartis par groupes de cinq personnes dans les différentes classes, pour suivre des enseignements dispensés en français. L’occasion leur a été également offerte d’avoir des contacts individuels ou par groupes avec les étudiants de notre établissement, afin de leur offrir l’occasion de s’exprimer dans la langue de Molière ».

Si bien qu’un visiteur qui passait dans l’établissement entre le lundi 8 et le samedi 13 janvier 2007 constatera certainement dans les couloirs, dans la cour et l’arrière-cour de l’ISIG, cette ambiance inhabituelle de groupes qui se font et se défont, au sein desquels on entendait parler un français avec un fort accent anglo-saxon.

Cette visite entre dans le cadre d’un partenariat signé entre l’Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG) et l’Université d’Accra. Des accords interuniversitaires qui, selon Isidore Kini, sont très importants pour la notoriété d’un établissement d’enseignement supérieur.

Joignant l’utile à l’agréable, le séjour des étudiants ghanéens leur a permis aussi d’effectuer quelques escapades comme la visite du site granitique de Loango, le faux départ du Moro-Naaba ou l’ambiance de Ouaga « by-night ». Cerise sur le gâteau, dans la soirée du samedi 13, ils ont reçu la visite de leur ambassadeur résidant au Burkina Faso.

Issa K. Barry Lambert O.

L’Observateur

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