“L’année 2006 s’achève sur des notes difficiles et contradictoires de paix et de guerres, de douleurs et de joies qui plongent ainsi notre monde dans la recherche perpétuelle d’une humanité plus grande”.
Par ces propos, le représentant des Organisation internationales au Burkina Faso, Georges Charpentier, a planté le décor de la cérémonie de présentation de vœux du corps diplomatique au président du Faso, Blaise Comparé, le 9 janvier 2007.

Selon M. Charpentier, dans un contexte régional et africain marqué par de nombreux conflits intra ou inter-étatiques, le Burkina Faso, sous le leadership de son président, a su maintenir et consolider un environnement national de paix et de stabilité grâce à une démocratisation en constante évolution. Le représentant des organisations internationales a salué les progrès du Burkina Faso dans les domaines de la santé en citant la subvention des accouchements, de la césarienne et d’autres interventions d’urgences en faveur de la femme et du novueau-né.

Les succès remportés dans le domaine de la lutte contre le Sida ont aussi été relevés par M. Charpentier. Ainsi, a-t-il souligné, le nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès à des traitements a été multiplié par dix et le dispositif d’accès au dépistage et à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a été amélioré au Burkina.

Pour le représentant des organisations internationales au Burkina, “les succès énumérés sont très encourageants, mais ne sont pas encore suffisants pour permettre au Burkina Faso d’être au rendez-vous de 2015 en ce qui concerne les taux fixés pour les objectifs de santé du CSLP, du NEPAD et de la déclaration du millénaire”.

Georges Charpentier a signifié que l’année 2007 constituera une étape décisive pour l’instauration d’un commerce équitable sans lequel les producteurs africains déjà défavorisés ne pourront promouvoir une agriculture viable.

Selon lui, nombreux sont les agriculteurs burkinabè dont l’avenir reste suspendu à une résolution équitable des subventions agricoles, notamment dans le secteur du coton. Il a réaffirmé le soutien du système des Nations unies au Burkina Faso et a souhaité à Blaise Compaoré “les plus chaleureux vœux de santé, de bonheur et de succès dans la mise en œuvre des grands chantiers de développement socio-économique du Burkina Faso en 2007”.

Les progrès du Burkina salués par les diplomates

Le représentant des diplomates au Burkina Faso et en même temps leur doyen, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, Richard Kodjo, a d’entrée de jeu signifié au président du Faso que son pays est sur la route de la démocratisation. Selon lui, “la bonne gouvernance, considérée comme une sorte de résultante de l’ensemble des actions menées en faveur du développement est factuelle et effective au Burkina Faso”. Ainsi, M. Kodjo a affirmé que si le pays des Hommes intègres enregistre des progrès, c’est grâce à l’abord méthodique du président du Faso face aux problèmes complexes de développement.

Le porte-parole des diplomates a salué les efforts du président du Faso dans la recherche de solutions à la résolution des crises sur le continent qui freinent le développement des pays africains. Il a surtout relevé le dévouement de Blaise Compaoré à la résolution de la crise ivoirienne, tchadienne et son implication dans l’instauration du dialogue inter-togolais. Par la voix du doyen des diplomates, richard Kodjo, ceux -ci ont souhaité une excellente santé à Blaise Compaoré et à sa famille afin que tous les efforts qu’il consent pour le bien-être de la population soit couronnés de succès.

Les organisations inter-africaines, elles, également n’ont pas varié en discours. Leur représentant, Yarcé Pafadnam, directeur général de l’ASECNA a salué le combat que le président du Faso mène pour le retour de la paix en Afrique. Il a sollicité l’appui de Blaise Compaoré dans la mise en œuvre des programmes régionaux de développement des organisations sous-régionales et régionales.

Par la voix de Yarcé Pafadnam, les organisations inter-africaines ont exprimé leur gratitude au président du Faso pour le soutien du gouvernement du Burkina Faso à leur endroit par le payement de ses cotisations et pour les facilités qu’il leur accorde dans l’exercice de leurs activités.

Le Burkina Faso candidat au Conseil de sécurité de l’ONU

“En 2006, le Burkina Faso a franchi une nouvelle étape de son progrès de construction démocratique, avec la communalisation intégrale...”, a affirmé le président du Faso. Blaise Compaoré a laissé entendre que son pays a également continué de promouvoir les libertés publiques et les droits humains, de veiller à l’assainissement des investissements public et privé... Le Burkina Faso, selon Blaise Compaoré, “se veut un pays au carrefour des voies de l’espérance, désirant partager avec les peuples frères et amis dans le monde une quête quotidienne d’environnement stable et prospère”.

A cet effet, dans le cadre de la CEDEAO et de l’UEMOA, le président du Faso a indiqué : “nous continuerons de nous investir dans la promotion de la paix, la sécurité en Afrique de l’Ouest et la consolidation des politiques monétaires.” Blaise Compaoré s’est réjoui de l’aboutissement du processus électoral en République Démocratique du Congo et du Dialogue politique au Togo.

Il a dit être convaincu que ces pays retrouveront très rapidement toute leur splendeur. Selon Blaise Compaoré, les crises du Darfour et de la Somalie nécessitent une implication décisive de la Communauté internationale. Quant aux conflits qui persistent au Proche et Moyen-Orient, et affectent Israël, la Palestine, le Liban et l’Irak, pour le président du Faso, ces conflits “ne peuvent trouver leurs solutions que par l’application du droit international, à travers des résolutions pertinentes des Nations unies”.

Pour terminer, le président du Faso a fait observer qu’”Au cours des années à venir, l’action diplomatique du Burkina Faso se traduira par un engagement plus résolu et une contribution plus accrue dans la poursuite des objectifs de l’intégration africaine, de paix et la sécurité internationale. La candidature de notre pays à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2008-2009 s’inscrit dans cette dynamique”.

En réponse aux différents vœux, Blaise Compaoré a, en retour, en son nom propre et en celui du peuple burkinabè, adressé “des vœux chaleureux de bonne et heureuse année à vos dirigeants, aux peuples que vous représentez si dignement, à vous-mêmes, à vos familles et à vos collaborateurs”.

Ali TRAORE

Sidwaya