Le Pays n° 3781 du vendredi 5 janvier 2007 livrait le témoignage d’un "observateur privilégié" de la scène politique de Diébougou. Ce "témoin", non militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) publiait un long plaidoyer en faveur du député Mamadou Christophe Ouattara, sanctionné lors du congrès, pour "actes anti-parti".

Le véritable objectif de l’écrit est de défendre une troisième candidature du sieur Ouattara qui, depuis son départ à la retraite, voit dans la fonction de député une sinécure pour ses vieux jours. Il prépare ainsi l’opinion à son éventuel départ pour une autre formation politique qui parrainerait sa candidature aux législatives, au cas où il ne serait pas retenu par le CDP.

L’artillerie lourde sortie par le "témoin" ne vise que cet objectif : offrir un certificat de virginité et de popularité à son "mentor" qui, depuis la fin des assises du CDP, écume la province en distillant les rumeurs les plus farfelues et les plus dangereuses pour la cohésion des populations. Le "témoin" et son maître ont utilisé un canon pour tuer une mouche, qu’ils ont malheureusement ratée.

Il est, en effet, inutile de revenir sur une question réglée dans les instances du Parti dans la Bougouriba et devant l’intéressé qui n’a pu se défendre face aux preuves accablantes étalées par toutes les structures. Faut-il qu’il soit si populaire au sein du CDP - Bougouriba pour qu’on le défende de l’extérieur ?

En tout état de cause, vu la forte popularité de Christophe Ouattara dans la Bougouriba, selon « l’observateur privilégié »,

pourquoi une telle fébrilité et pourquoi des élections ? Qu’il soit proclamé député à vie de la Bougouriba (la fonction lui manque trop) et vive Mamadou Christophe Ouattara III ! La province connaîtra une grande cohésion et un formidable développement. En dix ans il a tellement fait pour la Bougouriba et le Sud-Ouest : rien ! Les populations

lui en sont éternellement reconnaissantes."

Victor Somé, un militant de la Bougouriba

Le Pays