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DPEBA du Kadiogo : "Cacophonie dans la gestion du personnel enseignant"

Publié le mercredi 10 janvier 2007 à 07h11min

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Pour cet instituteur principal, il y a "cacophonie dans la gestion du personnel enseignant". En se basant sur des exemples concrets, le plaignant demande à la directrice provinciale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation de se "ressaisir".

"Comme à l’accoutumée, chaque rentrée scolaire connaît ses difficultés de divers ordres pour tous les acteurs du système éducatif : Ministre (MEBA) ¬Secrétaire général (SG) - Directeur régional de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DREBA) - Directeur provincial de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DPEBA) - Chef de Circonscription d’éducation de base (CCEB) - Directeur d’école (DE) - Enseignants - élèves - parents d’élèves - Partenaires, etc.

Si certaines difficultés peuvent s’amoindrir voire s’éteindre d’elles - mêmes avec l’usure du temps sans grands dommages, il existe aussi celles qui ne restent pas indifférentes à certains acteurs. Le chapelet de ce dernier groupe est long à égrener. Nous nous contenterons de celui non moins important : la gestion du personnel enseignant ou si vous le désirez

l’accomplissement de la directive de Madame le ministre de l’Enseignement de

base et de l’Alphabétisation (MEBA) "une classe, un maître".

Tenez-vous bien, malgré la lettre circulaire N°OO756/MEBA-CAB de Madame le ministre en date du 11 septembre 2006 adressée à tout Directeur régional (DREBA), Directeur provincial (DPEBA) et Chef de circonscription (CCEB)décrivant les activités à mener depuis la rentrée administrative jusqu’en fin d’année scolaire, madame la Directrice provinciale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Kadiogo (DPEBA) semble être toujours à la case départ c’est-à-dire aux activités de la rentrée administrative. Pourquoi ?

Chaque année, le mouvement du personnel enseignant suit un ordre hiérarchique depuis le niveau national jusqu’à la Circonscription d’éducation de base (CEB) en passant par la DREBA et la DPEBA.

Ainsi, par référence à la lettre ci-dessus citée de Madame le ministre, à la page 7 au point 1.2-2-, "chaque CCEB doit superviser la rentrée pédagogique dans les écoles de sa CEB et procéder au redéploiement des suppléants dans les écoles. Il prendra des mesures pour que chaque classe soit pourvue en enseignant, redéployer les suppléants dans les classes vacantes. A ce titre, il est chargé d’effectuer des sorties sur le terrain et transmettre à la Direction provinciale de I’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DPEBA) au plus tard le 17 octobre 2006 la synthèse des informations émanant des écoles après s’être assuré de la pertinence de la création des formules alternatives d’éducation et l’exactitude des effectifs qui lui ont été communiqués."

Nous pensons que ces instructions ont été exécutées par les CCEB et les rapports de rentrée transmis à la DPEBA avant le 17 octobre 2006.

Paniqués et mécontents

La DPEBA devrait à son tour faire le point pour affecter les suppléants des CEB en sur- nombre pour combler les CEB qui ont des classes vacantes.

Si dans certaines provinces, ces instructions sont chronologiquement exécutées, à la Direction provinciale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Kadiogo (DPEBA), on semble piétiner et ce jusqu’à la veille de la fin du premier trimestre et pour cause ; rassurez-vous de ce qui suit :

Acte 1 : le mardi 7 novembre 2006, Madame la DPEBA du Kadiogo par note de service N°2006-2688/MEBA/SG/DREBA-C/DPEBA-KAD convoquait les enseignants suppléants des CEB de la commune de Ouagadougou concernés par la note de service N°2006-2677/MEBA/SG/DREBA-C/DPEBA-KAD portant sur leur redéploiement dans les CEB des départements au vu des états nominatifs des CEB et considérant les nécessités de service à la DREBA le mercredi 8 novembre 2006 à 15 h.

Acte 2 : cette note de service 2006-2677 concerne 70 enseignants issus de douze des quatorze CEB de la commune de Ouagadougou. Dans ce lot figuraient des enseignants titulaires et d’autres en congé de maternité.

Acte 3 : les CEB de Ouaga XI et Sig-Noghin n’ont pas eu d’enseignants concernés par cette note signée du 30 octobre 2006.

La CEB Ouaga X n’est pas concernée car elle est la CEB d’origine de Madame la DPEBA Est-ce une omission ? Nous douterions fort.

Acte 4 : le mercredi 8 novembre 2006, les enseignants se présentent à la DREBA à 15 h, tous paniqués et mécontents.

Arrivés à la DREBA, une nouvelle surprise : Madame la DPEBA leur distribua

une autre note de service portant le même numéro et la même date de signature mais ne contenant pas les mêmes noms. De 70 enseignants le mardi 7 novembre, la même note contient 69 noms le 8 novembre 2006. Pire, 10 enseignants de la liste distribuée la veille (7 novembre 2006) ne figuraient pas sur celle distribuée le 8 novembre 2006 et les 13 enseignants qui ne figuraient sur la 1re se voient affectés dans la seconde.

Alors Madame la DPEBA, peut-on gérer le personnel dans cet esprit pour un baptême du "feu" à la tête de la plus grande DPEBA et mieux de la capitale ?

Informations reçues, certaines personnalités auraient téléphoné pour que leurs épouses n’aillent pas dans un département. Elles sont automatiquement remplacées par les femmes du citoyen lambda.

Question 1 : Madame la DPEBA, comment expliquez-vous que deux notes de services signées par vous-même à la même date portent le même numéro et ne contiennent pas les mêmes informations ?

Question 2 : Y avait-il réellement nécessité de service car la plupart de certains titulaires affectés sont des suppléants dans leurs nouveaux postes ?

Question 3 : Comment expliquez-vous qu’une CEB qui a 7 classes vacantes reçoive 20 enseignants ?

Question 4 : Aux dernières nouvelles, certains enseignants sont priés de rejoindre leurs écoles d’origine par la DPEBA.

Madame la DPEBA, nous osons croire que vous allez revoir vos manières de voir les choses et d’agir. Nous vous prions de demander conseil à vos collaborateurs, à vos devanciers, à vos collègues DPEBA, voire à votre hiérarchie pour que plus jamais une pareille cacophonie ne se reproduise dans notre chère capitale. Vous devriez utiliser la puissance publique en vous pour parfaire ce que vous pensez être imparfait et non pas détruire les fondements de ce que vous êtes venue trouver.

Peut-être, avez-vous été induite en erreur par de fausses informations, mais ressaisissez-vous car vous savez mieux que quiconque qu’un enseignant mécontent ne peut donner le meilleur de lui-même et ce ne sont que les âmes innocentes qui subissent toujours les "folies" des autres.

Madame la DPEBA, nous osons croire que notre adresse recevra une réponse à la hauteur des attentes de tous les acteurs du système éducatif."

Un enseignant indigné

Le Pays

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